La vérité sur la supériorité de l’industrie militaire du Reich

La vérité sur la supériorité de l’industrie militaire du Reich

Suite aux dispositions du traité de Versailles, l’Allemagne ayant perdu ses colonies et de vastes territoires en Europe, les matières premières lui faisaient cruellement défaut.
Sur
les 30 matières nécessaires à la fabrication d’armes, le Reich n’en possédait que sept en quantité suffisante, tandis que nickel, zinc, tungstène, molybdène, chrome, béryllium, platine et bauxite manquaient totalement.

Il manquait également chaque mois 600 000 tonnes d’acier ce qui amena, en décembre1939, le général d’infanterie Karl-Heinrich von Stülpnagel, chef de la Section logistique de l’état-major de la Wehrmacht, à rédiger un mémoire spécifiant qu’aucune attaque contre le front fortifié franco-belge n’aurait la moindre chance de réussite avant le printemps de 1942.
Voici ce qu’écrit Mr. Tooze sur ce sujet délicat : « La production de munitions pour l’infanterie dégringola. La fabrication de bombes à mortier cessa carrément au printemps de 1939. La production d’obus d’artillerie continua mais sans bande de guidages en cuivre.
Et la production de munitions ne fut pas la seule touchée.

La pénurie d’acier de construction était telle à la fin de 1939 que 300 bataillons d’infanteries n’avaient pas de baraques ou de garages dignes de ce nom. L’armée allemande avait pris de telles dimensions qu’on ne pouvait plus la loger que sous la tente. En juillet 1939, les coupes touchèrent même les programmes d’armes de l’armée de terre.

Les plans originaux pour 1939 – 1940 prévoyaient la production de 61 000 mitrailleuses modèle 34, la nouvelle mitrailleuse légère qui devait donner aux escadrons d’infanteries leur puissance de feu de base. Après la réduction du quota d’acier de l’armée de terre, cet objectif fut ramené à 13 000 seulement.

De même, les objectifs pour l’obusier de campagne léger de 10,5 cm, la pièce maîtresse de l’artillerie allemande, furent ramenés de 840 à 460. La production de la carabine 98K classique de l’infanterie devait complètement cesser à compter de l’automne 1939.

Le plus spectaculaire, peut-être, à la lumière de la suite des événements, concernait le programme de chars qui prévoyait de produire 1200 chars de bataille entre octobre 1939 et octobre 1940 et qui fut alors réduit de moitié. Au total 34 des 105 divisions du temps de guerre seraient gravement sous-équipées. S’agissant des unités de remplacement responsable de la formation de nouvelles recrues, 10 % seulement avaient des armes. (-)

Les stocks de munitions de la Wehrmacht ne couvraient que 14 jours de combats intenses. La Luftwaffe fut pareillement touchée.
En contraste avec les visions expansives de 1938, 1939 fut une année de marche arrière. (-) Les objectifs de 1939-1940 furent progressivement réduits, tout comme la gamme des avions inclus dans les plans. (-) À compter de janvier 1939, le plan 10 ramena l’objectif à 8 299. Élaboré en juillet 1939, le plan 12 le réduisit encore de 20 % pour tous les appareils autres que le JU 88. Afin de préserver ce dernier programme, le plan 12 envisageait l’élimination accélérée des modèles plus anciens comme le JU 87 Stuka. »

Et cette situation catastrophique début 1939, va encore se dégrader : « Au lieu d’un maximum « idéal » de 375 millions de cartouches de munitions pour l’infanterie par mois, l’allocation de matières premières, à compter de juillet 1939, permettrait la production de moins de 37 millions. Au lieu de 650 000 cartouches antichars de 3,7 cm par mois, l’industrie allemande n’en produirait que 39 000. Au lieu de 450 000 obus par mois pour les obusiers légers, 56 300.

Le graphique (-) qui fut présenté à Hitler en juillet 1939 démontre que si la production d’armement était arrivée à un pic maximum de 80 en Mars 1939, elle était retombée à 15 en Juillet et qu’il n’y aurait aucune possibilité de l’augmenter au vu de l’état actuel de l’approvisionnement en matières premières et au vu des finances de l’État.

L’Allemagne ne produit donc pratiquement plus d’armes à partir de juillet 1939 et n’aura plus les moyens d’en produire avant très longtemps. Elle est en faillite. Et Hitler le sait parfaitement. (-)
Entre septembre 1939 et janvier 1940, après une première remontée depuis le creux atteint dans l’été 1939, la production allemande de munitions stagna. La situation des secteurs de la Luftwaffe, où les coupes claires de l’été 1939 ne tardèrent pas à manifester leur plein effet, était pire encore. »

Fin de citation (Tooze Le salaire de la destruction Pages 304, 305, 314, 341)     

Selon le colonel Goutard : « À cela s’ajoutait dans l’industrie aéronautique une méconnaissance complète des règles les plus élémentaires de la production nationale, écrit le colonel Werner Baumbach[1]. On aurait pu imaginer qu’en régime de production dirigée, chaque entreprise fut spécialisée : Messerschmitt construisant des chasseurs, Junkers des bombardiers lourds, Heinkel des bombardiers moyens etc. Or chaque constructeur mettait son point d’honneur à figurer dans tous les compartiments ! Messerschmitt construisait à la fois des chasseurs, des avions de transport « géant », des appareils de reconnaissance, des bombardiers, des planeurs etc.…

Chez Junkers, la dispersion était encore plus effrayante ! L’effort se répartissait sur de multiples modèles : 17 types et trois variantes pour 1939 ! » Et Goutard de conclure : Si des erreurs ont été commises dans la production française, ils ont été largement compensés par les erreurs de la production allemande ! »

Fin de citation (Colonel Goutard La guerre des occasions perdues page 63)

La question est donc : Comment cette légende de la supériorité de l’armée allemande a-t-elle pu perdurer si longtemps ?

Les sornettes officielles fondées sur les déclarations des généraux responsables de la défaite

Pour le savoir, tournons-nous vers les artisans de la fable, ceux qui fondèrent l’histoire officielle en écrivant la partition à partir de laquelle les historiens devaient accorder leurs plumes.
Je cite ici le général Georges, N° 2 de l’armée française, en charge du front Nord-Est en mai 1940, mais également, nous le verrons, principal artisan de la trahison.
Dans sa préface au livre de « Souvenirs » du général Roton, son chef d’état-major, il affirme : « Je l’ai dit et le confirme : L’Allemagne disposait en 1940 d’une large supériorité en division blindée et d’une supériorité plus encore écrasante en aviation (chasse et surtout bombardement). Il eût fallu pour y répondre disposer de moyens de même ordre. Mais nous étions pauvres en formations blindées, plus pauvre encore en aviation. Bien plus, l’absence de matériel blindé de réserve, le rendement de nos fabrications, insuffisant dès l’abord et progressivement réduit au fur et à mesure de l’invasion, nous privait d’éléments de rechange indispensable en raison de l’usure rapide de nos propres formations cuirassées. En sorte que, chaque jour, leur puissance allait en diminuant, cependant que les Allemands, bien pourvue en matériel de remplacement, pouvaient maintenir dans la bataille leur dix « Panzer », constamment recomplétées. »

Fin de citation (Préface du général Georges au Général Roton Années cruciales page XI)

Voilà pour la version autorisée, qui donne en postulat la faiblesse de l’armement français, au regard de la « Kolossale » puissance allemande, allant jusqu’à prétendre que le matériel allemand était constamment renouvelé, alors que les Français ne pouvaient recompléter le leur. Ce qui, selon les archives que nous connaissons et les études les plus récentes, est l’exact contraire de la vérité !!

Pourtant, comment imaginer que le général Georges, commandant en chef sur le Front Nord-est, ou Roton son chef d’état-major, ne connaissaient pas parfaitement le compte exact de leurs troupes et de leurs armes, tout comme celui de leur adversaire ?

Des chiffres réels pourtant accessibles dès 1956

Pour répondre au général Georges, le colonel Goutard est monté aux créneaux : « Mais que savons-nous de cette armée ennemie ? Une des caractéristiques les plus curieuses des mémoires de nos généraux et des relations des historiens officiels ou conformistes, est l’ignorance dans laquelle ils nous laissent de la situation réelle, matérielle et morale, de l’armée allemande de 1939 et de 1940. Comme elle nous a vaincus, ils nous la présentent comme un instrument formidable et irrésistible. »

Fin de citation (Goutard La guerre des occasions perdues page 12)

Puis il nous donne en 1956 un état de l’armement français, très comparable à celui que nous avons finalement admis, nous confirmant que l’armée française avait largement rattrapé son retard :

« Le « plan de quatre ans » et ses additifs devait permettre de créer deux divisions cuirassées et une troisième division légère mécanique, de porter à 10 le nombre des divisions motorisées et à 54 le nombre de bataillons de chars indépendants. (-) Or, les quantités suivantes sont sorties de fabrication avant la fin de mai 1940 :

Chars lourds B :   387 Pour un programme de 396.

Chars moyens D : 260 (ne figuraient pas au programme de 1936).

Chars légers (R, H, ou FCM) : 2791 Pour 2430 prévus.

Canon de 25 :   6000 Réalisés d’après la direction des fabrications,
4558 selon Gamelin.
6200 selon la direction des programmes                 

Canon de 47 : 1280 programme initial de 612, porté en 1937 à 2160.

Mortiers de 81 : 5000 pour un programme de 4800.

Mortiers de 60 : 5000 selon le général Gamelin.

6200 selon la direction des fabrications                      
Pour un programme initial de 4000, porté en 1939 à 6000.

Chenillette : 4300 selon le général Gamelin.

6000 selon la direction des fabrications

Pour un programme de 5000.

Fin de citation (Goutard, La guerre des occasions perdues pages 48, 49 et 50)

Chiffres auxquels ont peut ajouter 3 500 véhicules semi-chenillés Citroën-Kégresse, 2 500 tracteurs Laffly à roues, 500 chenillettes d’infanterie Lorraine. Soit un total de plus de 12 500 véhicules spécialisés.

Ainsi, comme le confirme le colonel Alerme, pourtant collaborationniste et partisan déclaré du Maréchal : « Les combattants de 14-18 avaient terminé la guerre avec des moyens qui l’emportaient sur ceux de leurs adversaires. Or, à l’automne 1939, ces moyens, notre armée les possédait toujours, perfectionnés, modernisés, pour une grande partie, multipliés aussi. Les corps de troupes, les arsenaux, les magasins et les dépôts disposaient d’un armement qui s’élevait à plus de quatre cent milliards. (-) On ne saurait prétendre que nous étions médiocrement armés ».
Fin de citation (Colonel Alerme Les causes militaires de notre défaite)  

Cet effort de réarmement avait été réalisé par le gouvernement socialiste sous la présidence d’Édouard Daladier qui, avec le concourt de son ministre de l’armement Raoul Dautry, organisa et rationalisa la production en nationalisant certaines entreprises, en constituant des stocks importants de matières premières stratégiques, en modernisant les outillages et en décentralisant les sites de production hors des zones de combat prévisibles. Ce qui permit un doublement rapide des capacités de production.

Quant à la qualité comparée de ces matériels

Concernant les chars, reprenons les démonstrations de Mrs. Frieser et Lormier.

Dans leurs exposés respectifs nous notons sans surprise que le spécialiste allemand va trouver plus de qualités aux chars français, notamment en termes de blindage et d’armement, afin de remettre en cause la suprématie des Panzer, tandis que M. Lormier estimera les blindés allemands, plus rapides et vifs à la manœuvre, moins gourmands en essence, ceci afin de mettre en avant le courage et la qualité des équipages français.

Il s’agit là de réflexes normaux d’auteurs. Rien d’étonnant ni de critiquable dans cette façon de traiter le sujet car, au bout du compte, ces historiens sont honnêtes et parfaitement d’accord pour reconnaître que les Somua et les chars B et B1 français étaient supérieurs aux meilleurs chars allemands, que seuls les canons de 75mm des Panzer IV avaient une chance de percer leurs blindages, tandis que le canon de 47 mm français pouvait percer tous ceux des Panzer.

Rappelons que le Panzer IV, le plus puissant des chars allemands, avait un blindage de 30 mm, alors que celui du char B français faisait 60 mm et que celui du char d’infanterie britannique Matilda, était de 80 mm.

Ce qui situe le problème, car si les 400 chars Somua français équipés d’un blindage incliné d’environ 50 mm en fonte de haute qualité et spécialement profilé pour faire ricocher les obus étaient, selon M. Lormier « considéré comme le meilleur blindé de ce début de conflit mondial, (-) parfait compromis entre puissance de tir, vitesse, autonomie et protection. Il surpasse ses adversaires allemands en de nombreux points », et si les chars lourds B1 étaient pratiquement invulnérables, ils se retrouveront bizarrement en panne sèche au beau milieu des combats lorsque, par extraordinaire, on parviendra à les faire monter en ligne.

Ce que nous verrons en détail[2], au moment d’étudier les différents actes de la bataille.

En attendant, voyons ce que valaient réellement les chars allemands : Le Panzer 1, à l’origine un véhicule d’entraînement, était seulement armé de deux mitrailleuses. Le Panzer 2, armé d’un faible canon de 20 mm, était nettement insuffisant même contre les automitrailleuses alliées.

Ces deux modèles légers représentaient presque les deux tiers des Panzer au cours de la bataille de France.

Dans la gamme des chars moyens et lourds, le Panzer III et les deux modèles tchèques n’étaient équipés que d’un faible canon de 37 mm, et même si de nombreux modèles avaient été transformés et armés d’un canon long, le Panzer IV, pourtant considéré comme à la pointe de la technique allemande, ne portait dans sa version originale qu’un canon court de 75mm et de ce fait, avait une précision et une portée fort limitée.

Selon Dominique Lormier, il était seul efficace contre les chars français D2, Somua S35 et B1bis, mais devait s’approcher au plus près des chars ennemis pour avoir une chance de les atteindre et même à cette distance, n’avait que peu d’espoir de transpercer les blindages des chars lourds alliés.

Le général Halder, parlant de ses Panzer, les juge ainsi :

– Pz I : seulement bon contre un ennemi faible et démoralisé.

– Pz II : un petit peu meilleur, pas bon contre les chars.

– Pz III : bon contre les chars ennemis. L’effet de ses armes est faible. Même remarque contre l’infanterie ennemie.

– Pz IV : bon contre les chars ennemis. Bon effet de ses armes aussi contre l’infanterie ennemie. »

En conclusion, la grande masse des chars légers allemands Type : Pz I et II, étaient totalement inefficaces contre les chars alliés et même contre leurs automitrailleuses, plus fortement blindées et plus mobiles.
Ainsi, pour estimer les forces en présence, il suffit de régler le problème du nombre de chars P 1 et P2 mis en ligne.

Par exemple, M. van den Bergh, en a compté 2389. Puis a rajouté 429 Pz III, 296 Pz IV et 391 chars tchèques, et là les chiffres correspondent à ceux de Frieser ou de Wikipédia.

Et c’est bien l’essentiel, puisque ces 1 116 Panzer lourds et moyens seront seuls aptes au combat contre les 735 chars français lourds et moyens type Somua et B1, et les 1400 Chars Renault R 35 et R 39.

Soit un rapport de force de plus du double pour les alliés !
Nous pouvons donc estimer, ainsi que tous les historiens en ont convenu aujourd’hui, que le combat était rarement inégal du fait de la qualité, ou la quantité du matériel.

Je suis donc en mesure de citer ici quelques chiffres donnés par M. Karl Heintz Frieser (Le mythe de la guerre éclair : pages 51à 53 et 59 à 64) autour desquels il semble finalement y avoir consensus, puisqu’ils sont utilisés à la fois par les Anglais et les Allemands : (Jacobsen, Fall Gelb- page 258 – 259 ; Umbreit : The Battle for hegemony » page 279), et même les Canadiens comme Benoit Lemay, ou le Français Dominique Lormier, qui parviennent à peu près à s’entendre sur l’essentiel.

Concernant le nombre de divisions : 
Pour les Allemands : 135 divisions, y compris 42 divisions de réserve très mal équipées et formées. Notons qu’au début de la campagne seules 93 divisions participent à l’assaut.

Pour les Français : 104 divisions, y compris 11 divisions de réserve.

Pour les Britanniques : 13 divisions, dont trois n’étaient pas au complet, mais auxquelles il convient de rajouter deux autres divisions, dont la première blindée, qui seront amenées sur le front pendant la bataille. 

À ces divisions franco-britanniques il faut également ajouter 22 divisions belges et 10 néerlandaises.

Soit au 10 mai 1940, un total de 135 divisions allemandes, contre 151 divisions alliées.

Concernant l’artillerie :

Pour les Allemands :            7 378 canons
Pour les Français :               10 700       
Pour les Britanniques :          1 280       
Pour les Belges :                   1 338
Pour les Hollandais :                656

Soit un Total de 7 378 canons allemands contre 14 000 pour les alliés.

Concernant les chars :

Pour les Allemands :     2 439   chars    
Pour les Français :         3 250   chars sur un total de 4 111 sans compter les 250 stationnés dans les colonies.     
Pour les Britanniques :     310 chars au 10 mai auxquels il faut rajouter les 330 chars d’assaut de la première division blindée qui débarqueront d’ici fin mai. Soit un total de      640   chars   
Pour les Belges :                         270   chars     
Pour les Hollandais :                   40   chars environ     

Soit un total de 2 439 chars allemands contre les 4 204 chars alliés.

En réalité, si les chars alliés furent détruits en masse, c’est essentiellement : Soit parce qu’ils ne furent pas approvisionnés en essence, soit parce qu’ils furent touchés par les bombardiers allemands, en particulier les Stukas.
Et la question se pose : Pourquoi les Panzer n’eurent-ils pas à subir les mêmes attaques ? Amenant une réponse sans ambigüité : Tout simplement parce que les avions français n’étaient pas là.
Alors qu’en réalité, là encore, ils étaient plus nombreux …

Concernant l’aviation

Selon la version officielle, la suprématie allemande dans les airs était due à un manque d’avion du côté allié, comme à la vétusté du matériel et à l’inexpérience des pilotes.

Considérons donc dans un premier temps le nombre total d’appareil dont disposait chaque pays, puis ceux qui seront effectivement engagés au cours de la bataille :

Pour l’Allemagne :                   3 864 avions de combat au total.
Parmi ceux-ci :                        2 756 seulement prêts à intervenir.
Mais sur ce chiffre il faut retirer ceux qui étaient en ligne en Norvège, il reste donc 2 589 avions pour le front français.

Pour la France :                      3 562 avions de combat au total (2 402 avions de chasse et 1 160 bombardiers) auxquels il faut ajouter 1 464 appareils de reconnaissance, donc en tout, 5 026 appareils.
Parmi ceux-ci :                           879 seulement prêts à intervenir sur le front du Nord-Est.

Pour la Grande-Bretagne :        1150 avions de combat au total
Parmi ceux-ci :                          384 stationnés sur le front français. Les autres intervenants au besoin, depuis les bases britanniques.

Pour les Belges :                      140 avions de combat au total.
Parmi ceux-ci :                          118 prêts à intervenir

Pour les Hollandais :                   82 avions de combat au total.
Parmi ceux-ci :                            72 prêts à intervenir.

Soit un total de 2 589 avions allemands engagés sur le front, contre seulement 1 455 avions alliés.

Il s’agit d’avions techniquement comparables.

Ici, nous constatons que la suprématie allemande annoncée est effective dans les airs le 10 mai, mais qu’en considérant les chiffres de la totalité des forces disponibles, les Alliés avaient bien plus d’appareils à leur disposition. Notamment plus de 5 000 pour la France. Et bien entendu, nous nous demanderons où ils sont passés…

Extraits du Tome N° 1 de la Série le Grand mensonge du 20ème siècle : La trahison militaire française. – 80 ans de mensonges d’États.

[1] Werner Baumbach : Zu spät ! Richard Pflaum Verlag, Munich. Le colonel Baumbach commandait à la fin de la guerre l’ensemble de l’aviation de bombardements allemande.

[2] Voir tomes 2, 3, 4, 5 et 6

Les questions laissées sans réponses par les théoriciens du « Blitzkrieg »

Les questions laissées sans réponses par les théoriciens du « Blitzkrieg »

« Le blitzkrieg reposait sur l’existence « d’ennemis obligeants » qui ne feraient pas simplement des erreurs mais les bonnes erreurs. »
Fin de citation (D.E. Showalter 1940 Défaite française, victoire allemande sous l’œil d’historiens étrangers page 38)

Soit, en opposition à la thèse du Blitzkrieg « incompréhensible » de M. Frieser, le fondement d’une trahison en bonne et due forme …

Ainsi, la révélation de la trahison militaire française de mai-juin 1940 permet d’allonger la liste des questions laissées irrésolues, par les « experts » accrédités :

  • Pourquoi, depuis l’ouverture des archives de la Bataille de France en l’an 2000, plus aucun des historiens ayant établi leur réputation et diffusé tant d’ouvrages sur cette bataille ont-ils soudain renoncé à écrire sur le sujet ?

  • Pourquoi l’État français n’a-t-il pas restitué, en même temps que ces archives, toutes celles qu’il a volé sous Vichy et dans l’immédiat après-guerre ?

  • Pourquoi aucune enquête n’a-t-elle été menée depuis quatre-vingts ans concernant les fantassins des « sections spéciales cagoulardes » et leurs chars « fantômes » qui attaquèrent à revers les blockhaus français sur les hauteurs de Sedan le 13 mai 1940 ?

  • Pourquoi ces blockhaus ont-ils été dynamités pendant l’occupation, si ce n’est pour tenter d’effacer toute trace de ces attaques de revers ?

  • Pourquoi Hitler a-t-il imposé pendant la même période une « zone interdite » s’étendant depuis Sedan jusqu’à Dunkerque, tout au long de ce qu’on a appelé plus tard « le corridor des Panzer » ?

Interdiction qui laissait des centaines de cadavres pourrir sur place sans pouvoir être inhumés !
Serait-ce parce que quelques curieux auraient pu y découvrir des hommes et des chars qui n’avaient rien à faire là ?


  • Pourquoi les principaux chefs militaires, tous membres ou sympathisants de la Cagoule, à l’origine de l’effondrement des armées françaises en 1940, furent-ils nommés à des postes importants sous Vichy et décorés de la francisque ?

  • Pourquoi Pétain, parfaitement identifié, par les enquêtes de police et les services secrets, comme étant le chef occulte de la Cagoule militaire, fut-il blanchi par Daladier qui jeta personnellement son dossier au feu afin qu’il n’en subsiste aucune trace ?

  • Pourquoi Marx Dormoy, ministre de l’intérieur du front populaire qui avait ordonné ces enquêtes sur le complot cagoulard fut-il dans un premier temps arrêté par Vichy, puis assassiné par la Cagoule ?

  • Pourquoi en Allemagne, après Nuremberg, s’est-on dépêché d’exécuter tous ceux qui auraient pu témoigner ?

  • Pourquoi en France, a-t-on organisé des procès truqués, menés tambour battant par leurs anciens complices, et dans certains cas, comme pour Laval, en organisant de véritables assassinats judiciaires, si ce n’est dans le seul but de faire taire ceux qui auraient eu la possibilité de révéler une certaine vérité ?

  • Pourquoi a-t-on retrouvé, quelques années après la guerre, nombre de collaborateurs de Vichy, parmi les plus coupables, à des postes clés de différents appareils d’Etat de la Ve République ?

  • Pourquoi des centaines d’anciens nazis furent-ils hissés à des postes tout aussi importants en Allemagne ?

  • Pourquoi les Services secrets américains engagèrent-ils d’anciens nazis après leur avoir permis d’échapper à l’épuration ?

  • Pourquoi aucun des « théoriciens du Blitzkrieg » n’a-t-il, pendant quatre-vingt ans, accordé le moindre crédit aux ouvrages des généraux français et étrangers qui dénonçaient clairement la trahison militaire ?

Enfin ultime interrogation : Si les historiens choisissaient demain de répondre à ces questions, la compréhension du monde dans lequel nous vivons n’en serait-elle pas totalement bouleversée ?

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Vous trouverez sur notre chaine YouTube les interviews et documentaires qui vous permettront d’analyser aisément les sept pièces manquantes du puzzle.

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Les questions économiques et géopolitiques laissées sans réponses par l’histoire officielle

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« On croit mourir pour la patrie : on meurt pour des industriels. »

Anatole France,   L’Humanité, 18 juillet 1922

Cette vérité élémentaire, si profondément ressentie par les Peuples et tant combattue par les médias sous prétexte de théorie complotiste, n’a, pour être démontrée, qu’à tenir compte des faits et archives, et surtout des étranges « blancs » laissés par les théoriciens de l’absurde.

En réalité, chacun de nous se doute bien qu’écarter volontairement de l’Histoire les enjeux économiques, est révélateur de la volonté de brouiller les pistes. Nous savons tous qu’il faut chercher « à qui profite le crime » !

Les questions toujours sans réponses en 2021

Ce que par contre le grand public, ne sait pas, c’est l’extraordinaire violence avec laquelle ces mensonges d’État sont imposés.

Ainsi, en 2021, et si l’on ne considère que la période 1919-1945, les réponses aux questions suivantes, bien que connues des experts et historiens, n’ont toujours pas été fournies au grand public :

  • Pourquoi les « experts » de toute obédience ont-ils « oublié » que le réarmement de l’Allemagne, commencé en URSS en 1923, en vertu des clauses secrètes du traité de Rapallo, fut financé et réalisé par les banques et les trusts anglais et américains qui avaient massivement investi dans l’industrie allemande et soviétique ?
  • Comment se fait-il que les gigantesques complexes d’armements « secrètement » installés en URSS, par ces mêmes compagnies, aient pu construire, entre 1922 et 1934, et ceci en parfaite violation des traités internationaux, les munitions, bombes, armes chimiques, avions, canons, chars, navires de guerre, et autres sous-marins, dont Hitler allait se servir à partir de 1937, pour mener ses campagnes ?
  • Pourquoi les historiens n’attachent-ils apparemment aucune importance à ce qui fut pourtant pendant plus de 10 ans, une violation flagrante du traité de Versailles et une atteinte majeure aux politiques de détente et de désarmement menées tant par la Société des Nations, que par le mouvement pan-européen de Richard Coudenhove-Kalergi ?
  • Comment est-il possible qu’une petite frappe invertie du quartier de Schwäbing à Munich, sans idéal, ni culture et qui n’avait rien d’un guerrier, soit parvenue au pouvoir ?
  • Pourquoi, alors qu’il avait passé 4 ans de guerre comme estafette d’état-major, loin des combats, Hitler est-il toujours considéré aujourd’hui, par beaucoup d’historiens, comme un « héros de la Grande guerre » ?
  • Pourquoi les mêmes historiens oublient-ils son engagement politique, alors qu’il était soldat de la république communiste de Bavière en 1920, élu convaincu d’une section communiste dans son régiment, et virulent au point d’être surnommé « Addi le Rouge » ?
  • Pourquoi soustraire de tout raisonnement que le futur chef du parti nazi (NSDAP) dénonça tous ses camarades, les amenant au poteau d’exécution, lors de l’effondrement de cette république, afin de sauver sa vie ?
  • Pourquoi afficha-t-il par la suite une haine si apparente à l’égard du communisme ?
  • En vertu de quelle logique a-t-on cru nécessaire d’« oublier » qu’il fut chargé par les dirigeants de la droite nationaliste des services secrets de l’armée, donc des grands trusts – sans doute séduits par les capacités d’adaptation exceptionnelles de leur nouveau protégé – de noyauter le NSDAP, puis d’en prendre la tête ?
  • Comment Hitler, alors simple candidat politique sans fortune personnelle, a-t-il pu financer les salaires et charges sociales, d’une armée privée de 3 millions d’hommes et les centaines de meeting à grand spectacles qui ont fait sa renommée, dans un pays ruiné par ses dettes de guerre et les crises successives ?
  • Comment se fait-il qu’il ait pu réarmer l’Allemagne, remilitariser la Rhénanie, réaliser l’Anschluss avec l’Autriche après avoir fait assassiner son Chancelier, s’emparer ainsi des réserves d’or, des armements, des matières premières et des usines autrichiennes, sans tirer un coup de fusil ? Tout ceci avec une armée d’opérette ?
  • Qui lui a permis d’appuyer militairement Franco en Espagne, s’ouvrant ainsi l’accès aux minerais rares des mines espagnoles, puis de s’emparer de la Tchécoslovaquie et faire main basse sur son économie, sans que les grandes puissances démocratiques lèvent le petit doigt ?
  • Pourquoi le Parti Communiste Allemand, suivant en cela les ordres de Staline, aida-t-il le Parti nazi à accéder au pouvoir en le soutenant, lors de trois élections majeures ?
  • Pourquoi Kurt von Schleicher, le « général social » qui avait présidé, sous la République de Weimar, au réarmement secret de l’Allemagne et au rapprochement germano-soviétique, fit-il octroyer, sur conseil appuyé de Staline, quarante millions de marks aux nazis, dans le but de financer la campagne électorale d’Hitler, alors que le parti était au bord de la faillite ? Son assassinat lors de la Nuit des Longs couteaux fut-il le moyen de faire disparaitre un témoin gênant ?
  • Comment est-il concevable que les échanges commerciaux, et notamment la fabrication d’armes par les usines allemandes sur le territoire soviétique, aient continué entre l’URSS et le Reich nazi, pourtant ennemis déclarés depuis 1933 ?
  • Pourquoi Staline engagea-t-il secrètement un rapprochement avec le IIIe Reich, dès 1935, alors qu’officiellement Hitler se présentait comme le champion de la lutte anticommuniste ?
  • Pourquoi Staline élimina-t-il de son armée et de son gouvernement, tous les opposants à ce rapprochement au cours des « purges sanglantes » de 1937 ?
  • Pourquoi Heydrich et les services secrets nazis l’aidèrent-ils dans cette tâche, en fabriquant notamment les faux documents qui permettront de faire condamner à mort le Maréchal Toukhatchevski, et les autres partisans d’une alliance Anglo-soviétique ?
  • Pourquoi les techniciens et ingénieurs allemands continuèrent-ils à travailler secrètement en URSS, dans les usines et entreprises allemandes et anglo-saxonnes, après l’avènement au pouvoir d’Hitler ?
  • Pourquoi le gouvernement français, lui aussi parfaitement averti du réarmement secret de l’Allemagne depuis 1923, ne fit-il rien pour le combattre ?
  • Pourquoi les grands métallurgistes lorrains, même les plus irréductibles adversaires de l’Allemagne, comme Mr. de Wendel, continuèrent-ils à fournir à leurs homologues allemands Krupp ou Thyssen, même après la prise de pouvoir des nazis, tout l’acier nécessaire pour fabriquer leurs armes, et ceci jusqu’en 1939 ?
  • Pourquoi le charbon de bonne qualité dont ces aciéries avaient besoin fut-il livré dans les mêmes conditions et sans la moindre restriction, par les industriels anglais ?
  • Pourquoi la Suède n’appliqua-t-elle aucune limite sur l’exportation de son acier ?
  • Pourquoi l’Angleterre et les États-Unis ont-ils agi, dès 1920, pour isoler politiquement la France et se dégager des engagements militaires pris envers elle, laissant leur « Allié » seul face au danger allemand ?
  • Pourquoi la « petite alliance » unissant la France et les pays des Balkans, ou encore l’alliance franco-russe, furent-elles diplomatiquement combattues par les Britanniques ?
  • Pourquoi les Anglais ont-ils obstinément refusé d’envisager une alliance avec la Russie de 1917 à 1939 ?
  • Comment se fait-il que, quelques jours avant la signature du désastreux traité de Munich, Chamberlain, parfaitement renseigné à trois reprises par les généraux allemands qu’Hitler allait être assassiné et le parti nazi décapité, se soit précipité dans un avion, sans même consulter son propre gouvernement, pour atterrir à Berlin et sauver ainsi, en parfaite connaissance de cause, la vie du dictateur ?
  • Comment les historiens de toute obédience ont-ils pu écarter de leur raisonnement que quelques jours avant l’invasion de la Tchécoslovaquie, au moment où la Bourse de Prague logiquement s’effondrait, les plus grands trusts mondiaux se précipitèrent pour racheter à prix bradés les actions des plus grandes banques et entreprises tchèques ?
  • Que ce processus enrichit de la même façon les mêmes trusts « vautours », au moment des autres conquêtes hitlériennes ?
  • Que les investissements de la filiale allemande d’Unilever, géant industriel britannique, passèrent de 20 millions de livres sterlings en 1930 à 37 millions en 1939 et que la période d’investissement la plus intense correspond très exactement au rachat des entreprises juives, après l’Anschluss, puis au « coup de Munich », enfin à celui de Prague ?
  • Pourquoi les historiens omettent-ils de rappeler que la France, seconde puissance coloniale après l’Empire britannique, était depuis la fin des années vingt, la seconde puissance financière mondiale, qu’elle possédait la plus grande réserve d’or après les Etats-Unis, et en 1939 la plus puissante armée d’Europe ?
  • Pourquoi alors que la Banque de France s’était portée depuis des années au secours de la livre sterling en pleine débâcle, le ministre des Finances britanniques décida-t-il, deux jours après avoir supplié ses homologues français de racheter encore quelques millions de livres, de dévaluer sa monnaie, faisant perdre ainsi des millions de franc or, à la Banque de France en un weekend ?
  • Pourquoi l’Angleterre n’a-t-elle réarmé que partiellement et tardivement, obligeant ainsi la France à réarmer dès 1932, et donc à affaiblir ses finances ?
  • Pourquoi le gouvernement britannique signa-t-il, en 1935, sans consulter ses alliés français, un traité naval permettant à Hitler de reconstruire une flotte de guerre, là encore en parfaite contradiction avec les dispositions du traité de Versailles ?
  • Pourquoi laisse-t-on encore croire au grand public que l’armée allemande était parfaitement armée et à la pointe de la technique, alors que le Reich ne pouvait plus financer son programme de réarmement depuis 1937 ?
  • Pourquoi Staline signa-t-il l’accord germano-soviétique avec une telle hâte en août 1939, alors qu’il avait parfaitement conscience que, quelques semaines plus tard, l’attaque d’Hitler en Pologne aurait dû être différée de plusieurs mois à cause de l’arrivée des pluies d’hiver ? – Serait-ce parce que cette « précipitation malencontreuse » permettant aux forces du Reich de surprendre les Polonais dans leur mobilisation, prenait du même coup les Français de court dans leur effort de réarmement, et donnait aux nazis la possibilité de s’emparer des usines et des armes polonaises afin de compléter leur armement en vue du fameux « Blitzkrieg » ?
  • Pourquoi Staline a-t-il refusé, en 1941, pendant près de 24 heures, de croire à l’attaque allemande contre son pays, jusqu’à ce qu’il ait reçu la déclaration de guerre officielle ?
  • Pourquoi Hitler s’attaqua-t-il à l’URSS en refusant de mener une campagne antibolchévique, qui lui aurait assuré le soutien de la population et l’enrôlement de divisions russes anticommunistes, si son objectif était réellement d’éradiquer le communisme ?
  • Pourquoi les historiens « oublient-ils » si facilement les deux trahisons commises envers la Tchécoslovaquie, puis la Pologne, par les gouvernements britanniques et français ? Deux pays auxquels ceux-ci étaient liés par de nombreux traités donnant toutes garanties d’intervention militaire, en cas d’attaque allemande…
  • Pourquoi a-t-on fait disparaître de l’histoire officielle les débuts d’une Europe officiellement fondée à Bruxelles par les cartels de l’acier, du charbon et de la chimie, le 30 septembre 1926 ?
  • Pourquoi, en 2021, les experts gardent-ils toujours le silence concernant la cartellisation de toute l’économie européenne et la répartition des zones d’influence de chacun de ces cartels dans le monde ?
  • Pourquoi a-t-on également gardé secret le rôle tenu, par ces mêmes cartels européens dans les années vingt et trente pour se protéger de la concurrence industrielle des États-Unis et assurer l’indépendance politique de l’Europe, face aux exigences américaines ?
  • Pourquoi les historiens continuent-ils à prétendre que le « coup de Prague », le 15 mars 1939, avait déterminé Chamberlain à ne plus traiter avec Hitler, alors qu’en juillet de la même année, soit moins de deux mois avant le déclenchement des hostilités, son principal conseiller, Wilson, et son ministre du commerce Hudson, négociaient un prêt d’un milliard de livres sterling au Reich nazi, ( soit 200 milliards de livres sterling en valeur actuelle ), l’abandon des garanties données à la Pologne, et la répartition des zones d’influence réciproques dans le monde ?

    « Zones d’influences » correspondant à celles des cartels en charge de créer le « nouvel ordre mondial ».

  • Pourquoi Montagu Norman, à la fois Président de la Banque d’Angleterre et directeur de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), livra-t-il l’or de la banque centrale de Tchécoslovaquie à Hitler, alors que rien ne l’y obligeait, et ceci en parfait désaccord avec les conventions signées avec cet État ?
  • Pourquoi ce même Montagu Norman ne fut-il jamais inquiété, alors qu’il fut, tout au long des années trente, le soutien indéfectible de Hjalmar Schacht, nazi déclaré et Président de la Reichsbank, qui organisait la monnaie et l’économie d’un Reich, alors en plein réarmement ?
  • Pourquoi les historiens ne voient-ils en Herman Goering qu’un drogué extravagant, alors qu’entre 1934 et 1939, il est devenu un des hommes les plus riches du monde avec son cartel la « Herman Goering Werke ? »

    Un Cartel d’envergure mondiale, aux multiples ramifications internationales, dont on ne trouve curieusement plus trace dans l’historiographie.

  • Pourquoi a-t-on « oublié » que les plus grands industriels français ont livré l’acier et les matières premières indispensables au réarmement du Reich nazi jusqu’à la déclaration de guerre ?
  • Pourquoi cette amnésie concerne-t-elle également les pays soi-disant « neutres » qui participèrent de la même manière à ce réarmement massif ?
  • Comment se fait-il que les mandataires des principaux dirigeants des plus grands trusts américains se soient retrouvés à la tête des industries de guerre allemande ? Ceci tant en URSS à partir de 1923 où des milliers de déportés des Goulags allaient mourir dans leurs usines, que par la suite en Allemagne nazie, au cœur même des camps de concentrations, où là encore des milliers de déportés allaient mourir pour enrichir les actionnaires de ces firmes ?

Je parle ici de Ford Allemagne, de IG Farben, de IBM, de General Motors (Opel), d’ITT, d’AEG et de centaines d’autres usines officiellement « allemandes » mais à capitaux à 80 % ou 100% américains dont les intérêts étaient souvent très fortement liés au Cartel Herman Goering Werke et dont les membres des conseils d’administrations s’appelaient, entre autres, Bush et Kennedy, respectivement pères et grand père de trois Présidents des États-Unis.

  • Pourquoi omettre de rappeler que le futur président Roosevelt fit fortune dans les années vingt en créant une agence de placement de fonds américains, en Allemagne ?
  • Pourquoi messieurs Dawes et Young furent-ils choisis pour établir les plans d’aide économique à l’Allemagne alors qu’ils appartenaient à certains comités de direction des grands cartels américains déjà cités ?
  • Pourquoi 80% des capitaux attribués à l’Allemagne en vertu de ces plans Dawes et Young furent-ils en fait attribués à ces mêmes entreprises américaines, elles-mêmes associées au Cartel géant : Herman Goering Werke ?
  • Comment expliquer que, dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir, en 1933, les États-Unis augmentèrent leurs livraisons de pétrole au Reich hitlérien en plein réarmement, quadruplant ces livraisons entre 1933 et 1939, si ce n’est pour permettre à leurs usines d’armement de tourner à plein rendement ?
  • Pourquoi J.P. Morgan, le banquier le plus puissant de Wall Street, a-t-il choisi John Foster Dulles, à ce moment avocat d’IG Farben et qui sera en 1926, directeur exécutif de Sullivan and Cromwell, le cabinet d’avocats de tous les cartels américains, pour organiser l’implantation de ces trusts au cœur de l’économie européenne ?
  • Pourquoi Hjalmar Schacht, ministre des finances d’Hitler en charge de financer le « miracle » du réarmement allemand resta-t-il en relation constante avec J.F. Dulles tout au long de son mandat ?
  • Pourquoi le frère de ce dernier, Alan Dulles, fut-il nommé à la tête des services secrets américains en Suisse, si ce n’est pour veiller dans l’ombre à la bonne marche des relations commerciales entre les USA et le Reich ?
  • Comment a-t-on pu « oublier » qu’IBM New-York, (à dirigeants et capitaux 100% américains) a fourni aux nazis dès 1934, puis tout au long du conflit, les fiches perforées, les ordinateurs et les techniciens nécessaires pour recenser et ficher les Juifs (remontant jusqu’à la 4e génération), ou encore les opposants et les handicapés mentaux et physiques, promis à la stérilisation ou à l’élimination ?
  • Que ces machines, louées par IBM à prix d’or au Reich, et utilisées au cœur des camps de concentration, furent des éléments essentiels à la bonne gestion et à l’application de la Shoa ?
  • Que ces mêmes ordinateurs permirent dans le même temps de répertorier et ficher toutes les richesses industrielles, commerciales et privées des pays occupés, afin d’en organiser le pillage systématique, d’organiser la logistique de l’armée dans ses moindres détails, ou encore les fichiers de la Gestapo et des différents services de répression et de contrôle du peuple allemand…

    Tâche totalement impossible sans les machines d’IBM et fondement même de la mythique « efficacité » allemande.

  • Pourquoi le 13 décembre 1941, deux jours seulement après la déclaration de guerre du Reich aux États-Unis, Roosevelt promulgua-t-il, très discrètement, un décret présidentiel permettant aux entreprises américaines de contourner l’embargo en direction du Reich nazi, afin qu’ils puissent continuer de faire des affaires avec les pays de l’Axe, comme avec les pays neutres vivant en bonne intelligence avec ces mêmes pays ennemis, à condition de disposer d’une autorisation spéciale ?
  • Quelle logique suivaient les investissements américains en Allemagne lorsqu’ils grimpèrent de 450 millions de dollars au moment où la guerre éclata, en 1939, à 475 millions de dollars au moment de la déclaration de guerre allemande aux États-Unis, en décembre 1941 ? Cette même année, 553 filiales américaines travaillaient pour l’Allemagne nazie.
  • Pourquoi en automne 1941, la bourse de New York enregistra-t-elle une hausse progressive tandis qu’il devenait de plus en plus évident que la « guerre éclair » nazie à l’est, n’allait pas aboutir à la victoire ?
  • Pourquoi le rôle de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), dirigée par un Américain, qui blanchit l’or des banques d’Etats occupés, les revenus des pillages, l’or dentaire, ou les bijoux en provenance des camps de concentration, est-il toujours occulté à ce jour ?
  • Pourquoi l’histoire officielle oublie-t-elle de rappeler le rôle joué par certaines des plus grandes banques américaines, telles la Chase Manhattan ou la J.P. Morgan, ainsi que celui des banques suisses, dans le rapatriement des profits faits par ces entreprises d’armement au cours de la guerre ?
  • Pourquoi la BRI, comme toutes les grandes banques privées suisses, américaines, anglaises, françaises, hollandaises etc… qui participèrent à ce pillage systématique de l’Europe au bénéfice des grands trusts internationaux ne furent-ils pas inquiétés ?
  • Comment est-il concevable, alors que Berlin était bombardée dès juillet 1940, par les bombardiers lourds britanniques, qu’aucune usine d’armement allemande à capitaux américains, pourtant situées dans leur rayon d’action, n’ait été touchée et que celles-ci aient pu continuer à produire l’armement nécessaire au Reich, pendant toute la durée de la guerre, contribuant du même coup à prolonger la guerre contre l’URSS ?…
  • Qui expliquera pourquoi, alors qu’Hitler avait fait parvenir à Churchill, en mai 1941, une proposition de paix prévoyant : Un désarmement général, en même temps que le retrait immédiat et sans condition de toutes les forces allemandes des pays occupés, puis le retour des gouvernements démocratiques et d’élections libres – celle-ci fut caché à tous les Alliés par le Premier ministre britannique ?
  • Dans le même ordre d’idées, pourquoi Rudolf Hess, fut-il arrêté dès son arrivée ? Puis mis au secret et maintenu prisonnier jusqu’à son assassinat à la prison de Spandau en 1987, quelques semaines avant sa libération ?
  • Comment se fait-il qu’après-guerre, les rares Cartels ayant subi des dégâts dans les derniers mois du conflit, comme General Motors, ou d’autres grandes entreprises américaines, restèrent non seulement impunies, mais reçurent des compensations pour les rares dommages subis par leurs filiales allemandes, suite aux raids britanniques ou Américains ?

    Compensations versées par les gouvernements, donc les contribuables, allemands, français, ou américains…

  • Comment est-il possible qu’IG Farben qui produisit les munitions, l’essence et le caoutchouc nécessaire à l’armée allemande pendant toute la guerre, IBM, Ford et General Motors (Opel) qui construisirent les chars et les camions, ou encore ITT qui fournit tout l’équipement électrique, aient pu reprendre leurs activités à la fin de la guerre, dans leurs usines intactes, pour participer à la reconstruction de l’Europe et à la mise en route de la guerre froide ?
  • Comment expliquer que les Américains, qui avaient pourtant la possibilité de débarquer en Europe dès 1943, aient attendu 1944 et la victoire inéluctable de la Russie, pour s’engager à l’ouest ?
  • Pourquoi ont-ils préféré débarquer en Afrique du nord et au Moyen Orient dès 1942, sinon pour s’assurer du pétrole iranien, irakien et des voies d’accès en Syrie et Afrique du nord, tout en bloquant une éventuelle avancée soviétique vers cette zone riche en pétrole ?
  • Pourquoi l’enjeu chinois et oriental, essentiel pour les pétroliers américains, comme pour l’Empire britannique, est-il si souvent « oublié » des historiens ?
  • Pourquoi l’animosité existant entre les USA et l’Empire britannique dans les années vingt et trente, notamment au regard des mêmes enjeux pétroliers, est-elle totalement occultée, alors qu’elle était à deux doigts de dégénérer en conflit armé ?
  • Pourquoi les plus grandes raffineries françaises furent elles toutes bombardées et détruites par les Anglo-saxons, alors qu’elles n’avaient plus de pétrole à raffiner depuis longtemps ?
  • Pourquoi les « experts » de tous bords ont-ils si aisément « oublié » la réception donnée au Waldorf Astoria de New-York le 26 juin 1940, jour de la défaite de la France ?

    Réjouissances auxquelles assistaient outre la délégation commerciale allemande, dirigée par Gehrard Westrick : Mr.Edsel, le fils de Henry Ford, représentant les usines Ford. Les représentants de General Motors, IBM, General Electric, Eastman Kodak, ITT, Standard Oil, accompagnés de leur avocat en Allemagne. James D. Mooney, responsable des investissements étrangers de General Motors et son PDG, Alfred P. Sloan, qui y eut ce « bon mot » dont nous admettrons qu’il traduisait la pensée de tous les convives : « Les pays démocratiques du monde ont des dirigeants inintelligents. Non… Stupide, et bornés… Il n’est donc que naturel que les démocraties doivent plier bagages quand un système alternatif se présente avec des chefs qui sont forts, intelligents, agressifs, qui font travailler les gens plus longtemps et plus activement et qui ont l’instinct du gangster. Et, en effet, il paraît que désormais les démocraties ne sont plus dans la course. » Cinq jours plus tard, la victoire nazie fut à nouveau célébrée en grande pompe, toujours au Waldorf, cette fois par Rieber, grand patron de Texaco et grand ami des fascistes, allemands, européens et américains. À nouveau, on vit s’y presser l’élite de la haute finance internationale, célébrant cette aubaine économique, cette nouvelle avancée de leurs intérêts européens…

  • Pourquoi, depuis 70 ans les services secrets, principalement anglais ont-ils détruit des milliers de documents compromettants ? Assassiné (pardon, il fallait sans doute dire « suicidé ») des témoins essentiels et maintenu une chape de plomb sur la vérité ?
  • Comment se fait-il que l’attaque de Pearl Harbour ait pu être une « surprise » pour la marine américaine, alors que les services du chiffre britanniques connaissait parfaitement et sans le moindre doute possible, le lieu de l’attaque, et ceci deux jours à l’avance ?
  • Pourquoi le « système Octogone » qui permit à la CIA et aux anciens nazis d’exfiltrer le trésor de guerre nazi, fut-il si consciencieusement camouflé jusqu’à nos jours ?
  • Quel fut le rôle du Chancelier Adenauer dans le réarmement de l’Allemagne et le système «Octogone», qui utilisait l’or des SS pour financer son parti politique, la CDU, inféodée aux USA ?
  • Qui voulut et déclencha la Guerre froide ? Et pourquoi ?
  • Enfin, pourquoi ceux qui écrivent l’Histoire à l’intention des Peuples ont-ils « oublié » avec une telle désinvolture l’avertissement lancé le 17 janvier 1961, par le président Eisenhower, au moment où il allait quitter le pouvoir, contre le pouvoir du lobby militaro-industriel : « Nous devons nous méfier d’une influence non justifiée, qu’elle soit voulue ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d’un accroissement funeste des abus de pouvoir existe et persistera. Ne laissons jamais le poids de ce complexe mettre en danger nos libertés ou notre démocratie. »
  • Et cette question corollaire : Pourquoi J.F. Kennedy fut-il assassiné alors qu’il s’apprêtait, sur les conseils du président de Gaulle, à mettre fin à la guerre au Vietnam ?

Chacun l’aura compris, je pourrais continuer cette énumération sur de nombreuses pages, mais j’avais promis de m’en tenir à la seconde guerre mondiale…

« On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse », avait coutume de dire Georges Clemenceau, et une constatation s’impose en 2021 : Le trait reste juste, puisque les ouvrages édités à ce jour ne répondent à aucune de ces questions de manière synthétique.

Alors que les faits sont parfaitement connus, que les archives ont été ouvertes, les livres écrits, les tenants de « l’Histoire Officielle », évitent de les critiquer, détournant pudiquement les yeux devant les travaux de leurs confrères et la réalité indiscutable des archives, faute de pouvoir les mentionner sans compromettre les intérêts de ceux qui restent les « Maîtres de la Planète », et dont les noms brillent sans discontinuer depuis plus d’un siècle, aux sommets des plus hauts buildings.

À ces questions primordiales, qui en génèrent à leur tour tant d’autres, les « experts » répondent :

« Génie du mal, règne de la terreur, faute du peuple allemand, envoyé du Diable, idéologie raciste, folie incompréhensible, illogisme fatal » et autres explications fumeuses.

En réalité, tout ceci est un conte à dormir debout, grâce auquel les auteurs accrédités accumulent honneurs et reconnaissance officielle, car il n’y a jamais eu de guerre sans, à son origine, une intention bassement intéressée, un financement bien ordonné, et une volonté parfaitement déterminée.

Aucune « fatalité » n’est jamais entrée en ligne de compte, et la Seconde Guerre mondiale et ses soixante-cinq millions de victimes, n’a pas manqué à la règle, malgré tous les écrans de fumée qu’on s’est acharné à déployer depuis 70 ans.

Voilà pourquoi toute l’histoire du XXe siècle peut se résumer à deux idées fortes :

  • La première est économique avec l’émergence de nouvelles puissances économiques et l’ouverture de nouveaux marchés. (Allemagne, Russie, Chine )
  • Pour les gérer au mieux, les grands trusts mondiaux se sont organisés en cartels et se sont partagé la planète afin d’éviter de se faire concurrence. À chaque cartel sa Zone d’influence.
  • C’est afin de s’opposer à la prise de participation toujours plus grande des cartels anglo-saxons dans les entreprises allemandes, que leurs homologues européens se sont regroupés pour tenter de mettre fin au « noyautage » de leurs industries.
  • Hitler se mit à leur tête, défiant ainsi ses anciens commanditaires anglo-saxons, et ce fut la guerre.

  • La seconde donnée majeure est d’ordre social.
  • Une nouvelle conception des rapports sociaux en oppositions avec les anciennes valeurs et les pouvoirs conservateurs était apparue avec le siècle.
  • Leur fer de lance : Les idées communistes et socialistes. Manœuvre habile orchestrée par le Grand capital international « noir » afin d’ordonner à leur avantage les idées de liberté, de justice sociale et de démocratie.  Car tout en économie, donc en politique, est affaire de légitimité, donc de manipulation des opinions et des Peuples.
  • La troisième donnée est idéologique, puisqu’il fallait trouver les prétextes aptes à mobiliser des Peuples déjà fortement lassés par la Première guerre mondiale et n’ayant aucun désir de recommencer les mêmes erreurs.
    Voilà pourquoi le Grand capital noir apatride, fraudeur fiscal et fauteur de guerres et révolutions en tous genres a financé communisme et fascisme, deux forces apparemment antinomiques, mais seules en mesure d’aveugler les Peuples rendus vulnérables par les désordres économiques ayant succédé à la Grande Guerre.

Ce sont ces bouleversements qui vont décider de tout.

Voilà ce dont il faut bien se souvenir si l’on veut comprendre pourquoi des milliards furent investis dans du matériel de guerre et pourquoi des centaines de millions d’êtres humains furent sacrifiés, au cours du siècle le plus sanglant de l’Histoire.


Extrait du Testament de Sidney Warburg.

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Les preuves du vol des archives du général Gamelin, par le Gouvernement français

Les preuves du vol des archives du général Gamelin, par le Gouvernement français

Les archives personnelles du général Gamelin, dont le Journal de Marche du Cabinet Gamelin composé de plusieurs volumes représentant environ 3 000 pages, dans lequel il avait noté au jour le jour ses activité jusqu’à son limogeage, connurent le même destin que des milliers d’archives compromettantes puisque que ses carnets de notes et agendas personnels contenues dans deux grandes malles, furent volés en absence de son épouse, par un officier envoyé par le ministère de la Défense, moins d’une heure après le décès du général Gamelin à l’hôpital du Val de Grâce – et avant même que Mme Gamelin en soit avertie – ceci juste avant que les officiers des archives de Vincennes puisse venir apposer les scellées sur les portes du logement.

Parmi les nombreux témoins de ce vol, le général de Cossé Brissac, responsable en ce temps des archives de l’Armée, a rédigé à l’intention de l’historien britannique Martin Alexander, une lettre résumant assez bien les faits.

D’autres témoins, dont le fils du général Petibon, aide de camp du généralissime, et le colonel Le Goyet, autre gardien des archives et auteur d’une biographie très connue du généralissime intitulée Le Mystère Gamelin, ont attesté de l’existence de ces documents.

Voyons pour commencer comment le général de Cossé Brissac a présenté les faits :

DOCUMENT ANNEXE N°1

Lettre du 6 avril 1983 du général de Cossé Brissac à Mr. Martin Alexander du département d’histoire de l’Université de Southampton, suite au vol du Journal de marche du Cabinet Gamelin.

Monsieur le Docteur,

J’ai bien reçu votre lettre substantielle du 23 mars 1983. Je sais vos hautes qualifications historiques et je suis très honoré que M. Jean Vanwelkenhuyzen vous ait signalé mon nom.

Je vous ai lu avec beaucoup d’attention et d’intérêt. Cette lecture m’incline à admettre la probabilité de l’existence, puis de la disparition, d’un « Journal de marche » du Cabinet Gamelin.

J’ai effectivement assuré la direction du Service historique de l’armée de Terre au château de Vincennes, de 1953 à 1966 – à la mort du regretté Xavier de Virieu.

À mon grand regret je ne puis vous donner de témoignage différent de ceux du lieutenant-colonel Le Goyet et du lieutenant Cadilhon, alors responsables de notre section contemporaine, qui ont pris en charge les documents du général, après levée des scellés.

Je me souviens avoir appris, tout à fait par hasard, de source non officielle, la saisie des archives du général Gamelin, à son domicile, par une équipe que je suppose ministérielle, aussitôt après la mort du général à l’hôpital du val de Grâce. Mort qu’ignorait encore la Générale.

Choqué par la brutalité et l’incorrection d’un tel procédé, j’ai eu alors à cœur de faire savoir à la famille Gamelin que notre Service historique était étranger à cette mesure. 
J’ai assisté moi-même aux obsèques du général au Val de Grâce. Quand les papiers saisis ont été remis au lieutenant- colonel Le Goyet, représentant du Service historique, j’ai renouvelé à la famille mon souci de donner satisfaction à ses demandes éventuelles, dans le cadre de nos règlements.

Le lieutenant-colonel Le Goyet m’a rendu compte, à l’époque, de la levée des scellés à laquelle il avait assisté et de l’inventaire des documents reçus, ensuite établis par ses soins.

Je suis certain qu’il n’y avait pas trace du Journal de marche, dont vous supposez non sans raison, l’existence, puis la disparition.

J’avoue que votre exposé me fait regretter aujourd’hui de ne pas avoir manifesté plus de curiosité.

Il est vrai que mes travaux antérieurs sur la Seconde Guerre mondiale m’avaient essentiellement orienté sur les archives allemandes, et fort peu sur celles de l’ancien généralissime.

Il ne faut surtout pas oublier les circonstances qui ont suivi de près la mort du général Gamelin : L’écroulement d’un régime, l’apparition d’un nouveau pouvoir avec tous les changements d’équipes, consécutifs à cette complète rénovation gouvernementale.

Vous ne serez pas surpris, je l’espère, que je confie l’acheminement de cette lettre à mon ami, et lointain successeur, le général Delmas, qui ne doit pas en ignorer la teneur.

Charles de Cossé Brissac

DOCUMENT N° 2

Extrait du Tome N°6 de la série Le Grand Mensonge du XXe siècle : La fin des Mystères ?

Les « papiers » Gamelin

« Le 21 janvier 1958, le général Gamelin à la suite d’une mauvaise chute est hospitalisé au Val de Grâce. Il a près de quatre-vingt-six ans et son état est sérieux. Dans sa petite chambre il va vivre trois mois d’une longue agonie. (-) Il meurt le 18 avril et Mme Gamelin a la douloureuse surprise, en rentrant du Val de Grâce, de constater que les scellés sont apposés sur le cabinet de travail du général à son domicile, 55 avenue Foch à Paris. Le ministre de la Défense nationale, par l’intermédiaire du commissaire de police du 16e arrondissement a fait appliquer strictement les textes réglementaires (d’apposition des scellés). Le colonel Consigny représentait le ministre. »

Nous connaissons aujourd’hui les circonstances exactes de cette application « réglementaire » des scellés, puisque le colonel Consigny, qui s’était fait ouvrir le logement par la concierge en l’absence de Mme Gamelin, est le seul à avoir pu voler le Journal de marche et les carnets personnels du général juste avant qu’ils soient posés.

Ce n’est donc que le 4 juin, soit près de deux mois après l’apposition de ces scellés, que le colonel Le Goyet prend possession de ce qui reste des archives du général : « Le 30 avril 1958, une décision ministérielle prescrit au Service historique de l’Armée d’assister un magistrat militaire dans la levée des scellés et la récupération des documents appartenant aux départements de la Défense nationale et des Affaires étrangères. Je suis désigné pour accomplir cette mission, le lieutenant Cadilhon et l’adjudant –chef Brun m’accompagnent. L’opération s’effectue le 4 juin 1958, en présence du Magistrat colonel Jallut, de l’intendant de 3e classe Falcout, du commissaire de police du 16e arrondissement en uniforme, de madame Gamelin, de deux membres de la famille et d’un avoué. Tout est désordre … Des papiers sortis des tiroirs sont éparpillés, d’autres sont entassés par terre, d’autres dans des cantines poussiéreuses… En silence nous entamons les premiers tris. Au bout d’une heure, j’interviens auprès du colonel Jallut et lui suggère de transporter le tout à Vincennes au Service historique de l’Armée avec l’accord de Mme Gamelin et du général de Cossé-Brissac. Après avoir reçu l’assurance que tous les papiers strictement personnels, ou n’ayant aucun intérêt historique, lui seront reversés, et après avoir pris conseil de son avoué, Mme Gamelin accepte. Tous les documents sont mis en cartons et chargés dans une camionnette. » Fin de citation (Le Goyet Le mystère Gamelin page 369, 370, 371).

Ainsi, partant du principe qu’un homme en charge de rassembler, étudier, puis classer les archives d’un général ayant commandé en chef ne peut ignorer l’importance de son Journal de marche et de ses carnets personnels qui en sont les pièces majeures, comment expliquer que ce haut responsable, dans sa biographie du général Gamelin, ne mentionne pas leur disparition ??? 

Qu’il se contente, sans plus de commentaires de signaler la présence du colonel Consigny le 18 avril ?
Qu’il ne mentionne pas plus les plaintes de Mme Gamelin auprès du général de Cossé Brissac et la lettre d’excuse de ce dernier reconnaissant formellement le vol perpétré avant l’apposition des scellés, puis préfère décrire le cabinet de travail du généralissime totalement mis sens dessus-dessous par cette fouille hâtive, comme s’il s’agissait de l’état normal des lieux ?
Quant à la raison pour laquelle il fut choisi pour veiller au classement et au bon enregistrement de ces archives, certaines mauvaises langues, après avoir constaté le zèle avec lequel il contribua à la rédaction de la bible officielle, ont pu y voir un excellent moyen de filtrer à nouveau ces documents, au cas où quelques pièces auraient pu échapper au colonel Consigny, envoyé par M. Chaban Delmas en ce temps ministre de la Guerre du gouvernement de M. Félix Gaillard.   

Le lecteur ne s’étonnera donc pas que les enregistrements et rapports rédigés dans la journée du 15 mai 1940 à la suite de la trahison du tandem Georges – Billotte, aient également « disparu » de l’histoire de cette bataille, ou que les témoignages et rapports concernant les « chars fantômes de Sedan » aient été modifiés ou se soient « envolés ».

En définitive, et quoiqu’il en soit de ce nouveau tour de passe-passe historique, une chose est certaine : Ce témoignage nous donne l’assurance que tous les documents sur cette bataille, volés ou pas, et en particulier ceux concernant le rôle que le généralissime y a tenu, sont actuellement en possession de l’État français, puisque le général Gamelin a bien pris soin de préciser qu’il a pu disposer, pour rédiger ses Souvenirs, de toutes ses archives :  « Il me faut notamment revoir de près toute une série de notes soigneusement enregistrées au jour le jour, par moi-même, ou par mon état-major. (-) J’eus soin d’accompagner mes notes et mémoires de toutes les pièces à l’appui que je pus faire retrouver dans les archives de mon ancien état-major particulier. Je tenais à ce que ces documents fussent déposés au dossier du procès. Et bien m’en prit d’ailleurs, car une partie d’entre eux fut détruite par les autorités militaires qui en avaient la garde, (c’est moi qui souligne) quand les Allemands pénétrèrent en zone libre le 11 novembre 1942 »

Décidemment, il semble que ce soit une manie de détruire les archives chez nos militaires, et l’on comprend maintenant à quel moment ces « autorités » ont pu détruire tous les documents ayant un rapport quelconque avec les informations fournies par Roessler et les autres.

Marotte de la destruction que Gamelin devait connaître puisque : « j’avais heureusement le double des originaux essentiels. (-) Mes archives ont pu être précieusement conservées, à peu près complètes, mais j’ai dû les mettre à l’abri tant que la France était occupée par les Allemands. Il y a d’ailleurs des faits, ou des opinions, qu’il vaut mieux n’exposer qu’avec un certain recul et quand les passions soulevées par les crises que nous traversons auront perdu de leur acuité. »
Fin de citation  (Gamelin Servir  Tome 1  Introduction page II)

Et le constat est clair… Apparemment les « passions » ne sont pas refroidies.

Sachant que le double de ces pièces a été détruit par les Français lorsque les Allemands pénétrèrent en zone libre le 11 novembre 1942, et qu’il convient d’ajouter à toutes ces disparitions « malencontreuses » les milliers d’archives saisies par les « alliés anglo-saxons » qui, selon mes conclusions personnelles, servent encore à exercer le chantage indispensable au maintien du « secret de famille », on ne s’étonnera pas de la facilité avec laquelle la thèse de l’illogisme put s’imposer.