De la confusion entre démocraties républicaines, et anglo-saxonnes

De la confusion entre démocraties républicaines, et anglo-saxonnes

Tout conte de fée – comme tout mensonge d’État, et toute religion d’ailleurs – repose sur un principe moral bien définie. Un concept apparemment logique, apte à satisfaire les plus curieux comme les plus ignorants, puisqu’on nous demande de « croire » à un nombre infini d’invraisemblances souvent qualifiées de miracles, fatalités divines, hasards, et autres décisions « incompréhensibles » …
En deux mots, un mensonge en mesure de contenter la curiosité des Peuples, se doit de reposer sur un principe dramaturgique que chacun pourra d’autant plus aisément adopter qu’il sera nébuleux.

Or, quels sont les deux principes fondamentaux ? Le Bien et le Mal.

Le problème étant qu’il faut les définir.

Pour ce qui concerne ce second conflit mondial on choisit donc d’opposer « démocratie et dictature », ce qui peut se comprendre, à condition toutefois de ne pas écarter le fait que le second de ces concepts fut commun à deux idéologies apparemment contraires : « communisme » et « fascisme ».

Et en ce cas, quel sens accorder à ces deux mots ?

Pour ce qui est du communisme, il est couramment admis qu’il serait basé sur l’idée de solidarité : On met tout en commun, afin que personne ne soit laissé pour compte. Soit apparemment le principe républicain de fraternité.
À contrario le fascisme propose que chacun ait sa chance dans un monde qu’il aura organisé pour servir ses intérêts propres. Soit la logique impérialiste par excellence du « chacun pour soi et que le meilleur gagne ». Ceci même si, à leur début, le fascisme italien et le nazisme surent se parer de couleurs socialistes. Prétentions républicaines de solidarité vite abandonnées pour ne plus servir qu’une logique autoritaire basée sur la force.

Reste la seconde question : Quelle est la valeur communément accordée au mot « démocratie » ?

Question infiniment délicate de nos jours, car nous ramenant à l’Empire britannique, dont l’étonnante cohésion depuis des siècles résulte de son aptitude à s’adapter aux bouleversements, puisqu’il est parvenu à unir ses colonies et dominions autour d’une absence totale de principes politiques.

En effet, contrairement aux démocraties républicaines, l’Angleterre n’a jamais exprimé clairement l’idéal vers lequel elle tend en rédigeant une Constitution, se contentant de prétendre qu’une suite de décrets ayant modifié les rapports de force entre le Roi, le Parlement et le Peuple depuis l’an 1215 jusqu’à nos jours serait largement suffisant pour exprimer sa conception du monde.

Petit arrangement avec la logique politique, qui n’allait pas être sans conséquences …

L’Angleterre, un royaume à la morale fluctuante

Tout commence en 1649, lorsque les nobles et les bourgeois anglais coupèrent la tête du roi Charles 1er, puis rétablirent la royauté, inventant ainsi une sorte de démocratie, très particulière : Le roi ne serait plus qu’un paravent, les puissances militaire, religieuse, et d’argent prenant de fait le contrôle du pays.

Ainsi, en sauvegardant au bout du compte le rôle du roi, le principe directeur restait celui de la Monarchie de droit divin : « Dieu est mon droit », impliquant que naître riche ou pauvre serait une volonté divine qu’il importe de respecter, sans chercher à changer l’ordre établi.
Ce qui permit, au cours des siècles, d’oublier de rédiger une quelconque constitution qui lierait moralement le système politique, ne serait-ce qu’en définissant nettement les principes censés être appliqués.

C’est donc dans ce montage hybride visant à impliquer le Peuple dans les décisions d’un Parlement légitimé par la personne du roi, donc par Dieu, que l’on décida d’agrandir le cercle des puissants afin de renforcer encore le pouvoir exécutif.
Selon ce principe, aussitôt qu’une personne, quelles que soient ses origines, contribuait d’une manière ou d’une autre à la fortune ou à la renommée de l’Empire, elle se retrouvait anoblie, puis intégrée à l’élite. À une échelle plus modeste, on lui donnait accès à quelques clubs très fermés, ou à certains réseaux tels la Franc-maçonnerie.

De nos jours, ce mode de gouvernement est maintenu par ce que les Britanniques revendiquent comme une « tradition », un respect du passé et autres arguments populistes. En réalité, une manière bien à eux de ne se lier à aucun principe autre que l’intérêt immédiat, puisque le Parlement conserve juridiquement le pouvoir de modifier par une simple loi les institutions du royaume ainsi que les droits fondamentaux des sujets, sans être astreint à respecter une constitution nettement établie.

Soit ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui, de manière plus fleurie, les impératifs de la « real politic » qui allait lui donner le prétexte moral nécessaire à la construction d’un Empire.

Un Empire indispensable au développement du pays puisque la Grande Bretagne n’a dû sa prospérité qu’à sa capacité à s’enrichir au détriment des autres. Sans cette manne ses populations étaient réduites à la famine, ou à l’exode.

Le fait d’habiter une île sans grande ressources avait donc d’abord poussé les Anglais à envahir la France au cours de la Guerre de cent ans, puis à construire une flotte qui leur donnerait enfin un accès sans limite à ces richesses qui leur manquaient tant.
Il ne faudra donc jamais perdre de vue que l’Angleterre était, et demeure, une monarchie agressive. Le fait qu’elle soit devenue au fil du temps une monarchie parlementaire et que son souverain n’ait plus le pouvoir de décider seul de son destin ne changeant strictement rien à l’esprit de son gouvernement, puisqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale les parlementaires des deux Chambres étaient toujours, pour la plupart, soit aristocrates de vieilles souches, soit des industriels ou financiers anoblis, ou distingués par leur rang de fortune.
Ceci même si le Parliament Act, adopté en 1911, réduisait notablement le pouvoir de la Chambre des Lords pour accorder le pouvoir législatif à la Chambre des Communes – dont les membres représentant chacun une circonscription sont toujours élus au suffrage universel – puisqu’en réalité l’accès en politique restait, sinon en principe du moins en pratique, interdit aux gens du peuple, en tous cas sans grande ressources, car il fallait payer de lourdes charges pour pouvoir se présenter à des élections.

La société anglo-saxonne des deux côtés de l’Atlantique fonctionnait donc, et fonctionne toujours, sur ce qu’il est convenu d’appeler « la méritocratie ». En d’autres termes : Seul celui qui, par ses talents quels qu’ils soient, pourra renforcer le système survit. Et tant pis pour les autres !

Ce qui nous amène à résumer cette forme très particulière de gouvernement comme la volonté clairement affichée de maintenir les privilèges des « plus forts », ceux qui « ont réussi ».

En un mot : Une ploutocratie.

Religions, démocraties, républiques

  • Autre nuance totalement estompée par les médias formateurs de pensée unique : La différence, pour ne pas dire le manque total de correspondance, entre ce qu’ils appellent communément les « pays protestants », mélangeant dans un volontaire contre-sens la religion protestante réformée luthérienne ou calviniste, issue d’une contestation des dérives de l’église catholique à l’époque de la Renaissance ; et l’Anglicanisme, dont l’origine remonte à la décision du roi Henri VIII d’Angleterre de séparer son pays de l’église catholique et de faire du roi le chef suprême de l’église d’Angleterre, suite au refus du Pape de lui accorder le divorce d’avec sa femme Catherine d’Aragon, pour épouser Anne Boleyn.
    En réalité, ce schisme d’avec l’église catholique lui permit surtout de confisquer les biens de l’Eglise de Rome – possédant en ce temps près d’un tiers des terres – et de réduire notablement sa puissance politique, sans pour autant reconnaitre pour sienne l’église protestante réformée qu’il condamna également sans ambiguïté.

En fait, il s’agissait surtout d’affermir son pouvoir personnel en se débarrassant du contre-pouvoir religieux, soit une forme subtile de dictature.

Pour bien comprendre la portée de cette décision d’Henri VIII, il convient de rappeler que, tout comme le Sénat de la Rome républicaine s’appuya sur les prêtres pour légitimer l’avènement du système impérial et la divination de la personne de l’Empereur, donc la fin de la République, la société chrétienne avait amené la même perversion du système afin de spolier les Peuples de leurs droits légitimes à la démocratie.

En effet, si l’on veut bien se souvenir que les principes essentiels de gouvernement des sociétés humaines furent, depuis le début de l’humanité, appuyés sur trois pouvoirs : Celui du Roi, celui du Peuple et enfin le pouvoir religieux censé servir d’arbitre impartial, le fait d’unir durablement royauté et religion par une convergence d’intérêts n’avait rien d’innocent, car le fait de laisser face-à-face deux pouvoirs, – d’un côté Royauté et Religion et de l’autre le Peuple – amène systématiquement une confrontation dans laquelle ce dernier est rarement vainqueur …

Or, Henri VIII en instituant une religion d’État, donc lui étant entièrement soumise, allait encore plus loin dans sa quête de pouvoir absolu et de domination sans partage sur son Peuple.

Et nous constatons qu’avec la réforme protestante « luthérienne » il s’agit par opposition à cette sorte de « coup d’état » d’Henri VIII, d’une remise en question de cette déviation que fut l’alliance de l’église catholique, en théorie puissance uniquement spirituelle, avec une puissance matérielle telle la royauté.
N’oublions pas en effet que cette notion de royauté héréditaire « de droit divin » n’existait pas dans l’organisation politique originelle des peuples d’Europe. Avant cette déviation, tout comme au temps de la république romaine, le chef était élu.

Et personne ne s’étonnera de ce que cette réforme ait vu le jour dans les anciennes contrées païennes dites « barbares » de tous temps opposées à la Rome impérialiste … 

Car en histoire, tout est lié. Sans cesse.

Retenons donc de ses leçons que n’ayant que les apparences du protestantisme réformé  – puisque l’idée essentiellement catholique de  « droit divin » et de prédestination est préservée – ce protestantisme de circonstance instauré par Henri VIII – puis encore développé par la Reine Elisabeth 1ère qui dosera soigneusement les apports de la Réforme et les principes catholiques afin de ne pas nuire aux principes de monarchie héréditaire – doit être considéré comme une autre différence essentielle entre les pays anglo-saxons et les pays réellement protestants réformistes en majorité d’Europe du Nord, puisque même si les fondateurs du mouvement tels Luther, Calvin, ou Zwingli, ne remirent que partiellement en question l’idée de légitimité divine, leurs successeurs, après la Guerre de trente ans, amenèrent le concept d’égalité de chacun au regard de Dieu et entre les hommes.

Soit une remise en cause progressive, mais sans équivoque, de l’idée de prédestination, donc de droit de succession monarchique, et fondement des principes républicains.

Puis vint le 18ème siècle, dit « des Lumières », au cours duquel les Rois accordèrent de plus en plus de pouvoirs aux représentants des Peuples.

À l’issue de ce changement profond, on rédigea en 1776 la déclaration d’Indépendance des États-Unis puis, avec la Révolution française de 1789, la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

Moment de l’Histoire des civilisations, où commencèrent à s’affronter deux conceptions du monde :

–  D’une part, celle de la Démocratie républicaine basée sur un principe de solidarité : « Liberté, égalité, fraternité » et sur les droits de l’Homme.

Modèle de pensée impliquant l’idée, d’influence protestante mais également suivie par une catégorie importante de catholiques, selon laquelle l’homme est responsable de son prochain et ne peut s’en remettre uniquement à la volonté de Dieu. Qu’il n’y a aucune « fatalité » ou punition divine, et que son devoir est d’élever les autres jusqu’à les amener à un pied d’égalité. Principes de solidarité suivis à ses débuts par la toute jeune République américaine.
– Et de l’autre les conceptions royalistes, selon lesquelles Dieu, en régisseur éclairé, aurait donné à chacun selon ses mérites : Au Roi un trône, au Misérable sa charge, et au Puissant la fortune. Et qu’il n’y aurait rien à changer à cette règle du « Chacun pour soi et Dieu pour tous ».

Cette différence essentielle dans la conception même de la politique et des rapports humains fut, pour bonne part, à l’origine des guerres du 20ème siècle car la logique anglo-saxonne qui finit par s’imposer aux États-Unis, basée sur la philosophie darwiniste et eugéniste selon laquelle « seul le plus fort survit », mais également sur la légitimité divine également accordée par extension aux gouvernements dits « démocratiques », ne pouvait que s’opposer aux notions de solidarité et de laïcité proposées par les Républiques.

Ainsi, même si l’on peut avancer que l’Angleterre « protestante » fut le « berceau de la Démocratie » car dans l’Histoire récente elle fut la première à avoir coupé la tête de son souverain pour imposer l’autorité d’un Parlement, elle ne devint jamais une République au sens français du terme, puisqu’elle s’abstint toujours de trancher sur les questions essentielles de « Fraternité » donc de solidarité,  mais également « d’Égalité » entre les hommes et les races devant la Loi, pour revenir très rapidement aux conceptions catholiques de droit divin et de pouvoir héréditaire, mais également impérialistes de « suprématie de la race blanche » sous couvert de christianisme et du « devoir » de civiliser.

En effet, la seule notion commune adoptée fut celle de « Liberté » car, nous l’avons vu, celle-ci est adaptable à toutes les sauces, notablement lorsqu’il s’agit de faire la guerre à un pays, ou d’y fomenter une révolution, au nom de la « liberté d’entreprendre ».

D’ailleurs comment l’Angleterre aurait-elle pu adopter des principes d’égalité, ou abandonner l’excuse d’une « mission civilisatrice » soi-disant chrétienne, puisqu’elle entrait avec Oliver Cromwell, grand apôtre de cette « démocratie » de circonstance, dans l’ère de ses conquêtes coloniales, donc de l’esclavage ?
Une conception du colonialisme que ne renia pas la droite française, tout aussi anti républicaine et royaliste que les Britanniques.

Et nous avons dans cette communauté d’intérêts impériaux la genèse de la future alliance des partis de droite européens, lorsqu’il s’agira d’amener Hitler à déclarer la guerre à l’URSS. Et donc les raisons pour lesquelles il fallait absolument éviter de voir sa faible armée détruite dès la Bataille de France. Mais n’anticipons pas.

Voyons plutôt de quelle manière les philosophes parvinrent à traduire cette opposition fondamentale dans l’esprit des Peuples, car on aura bien compris que, sans une propagande parfaitement orchestrée autour d’une idéologie définie, il est difficile de s’en faire obéir.

Les intellectuels prennent position

Pour ce qui concerne les Démocraties anglo-saxonnes s’imposa donc fort logiquement l’idée selon laquelle l’intérêt de tous serait l’addition des intérêts particuliers.

Thèse s’appuyant sur les écrits du philosophe et économiste du 18ème siècle Adam Smith soutenant que l’Homme, étant essentiellement motivé par la perspective d’améliorer avant tout son propre sort, agirait In fine quand même pour le bien de la société toute entière, puisque les humains étant dépendant les uns des autres, chacun est utile à tous.

Ce qui revient à dire que le colonialiste ou l’esclavagiste finit de toute façon, au bout du compte, par faire évoluer dans le bon sens les peuples soumis, ou que le puissant, même s’il tient ses ouvriers dans la misère, le fait pour leur bien, puisqu’il leur offre la possibilité de travailler, donc de survivre.

Soit, là encore, la logique impérialiste dans sa plus belle conception.

Conception contredite par la Démocratie républicaine d’Europe continentale, défendue à la même époque par Jean Jacques Rousseau, pour laquelle l’intérêt général prime sur le particulier.
Soit une des idées fondatrices de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen qui dans son article six précise : « La Loi est l’expression de la volonté générale. »

Ce qui implique évidemment un consensus autour d’une morale bien définie interdisant d’aller contre l’intérêt général, et ramène à son article deux : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. »

Texte évidemment complémentaire de la déclaration d’indépendance des États-Unis : « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. »

C’est donc sur ces principes affirmant que le citoyen est au service d’un État, lui-même garant de la Constitution, que le grand mouvement démocratique républicain ayant enthousiasmé les États-Unis et l’Europe en portant haut les idées humanistes de paix universelle, de justice sociale, d’égalité des droits et de respect du droit des Peuples – donc anti-esclavagiste et anti-impérialiste – animé par des idéalistes puissamment soutenus par leurs opinions publiques, mais également par le grand capital national, fut fondé.
Et l’on ne s’étonnera pas qu’il déplaisait tant – et déplait toujours malgré les apparences – au Grand capital international apatride bien plus partisan des principes : « Dieu est mon droit », « Moi d’abord » « le plus fort a raison » et tout ce que l’on commence à si bien connaître, en ce début de 21ème siècle, de la morale anglo-saxonne.

Pour résumer : Le concept de Démocratie n’a pas, pour les Anglo-saxons, le même sens que celui que nous lui donnons en France, et plus largement dans nos vieilles sociétés européennes : Un Anglais ou un Américain, raisonnera selon le principe darwinien de la sélection naturelle et de volonté divine, alors que dans notre conception, largement influencée par l’idée républicaine d’égalité et de fraternité, mais également dans l’esprit des démocraties protestantes des pays nordiques, même monarchiques, ou encore de certaines Républiques, même à majorité catholique, il convenait, et c’est d’ailleurs toujours vrai aujourd’hui car trop l’ont oublié, d’aider le plus faible en l’éduquant et en l’élevant. De se montrer solidaire, afin de lui permettre d’être votre égal.

Tout ceci en respectant la part du pouvoir spirituel comme indépendant des deux autres, puisque concernant uniquement la conscience des Peuples censés avoir un droit de vote débarrassé de toute influence « divine ». Ce principe de laïcité, inscrit dans la Constitution, remplace donc le pouvoir politique d’une Église réputée trop investie dans la sauvegarde des principes monarchiques.

Le principe de « monarchie de droit divin », selon lequel Dieu ordonnerait le monde selon Sa volonté, que la richesse comme la pauvreté des sujets dépendrait de Son unique autorité et qu’il n’y aurait pas à s’y opposer, disparait.
Ainsi l’église catholique, en tant que soutien de la monarchie et de « l’ordre divin », a perdu son pouvoir à la Révolution française, et le général Bonaparte, propagateur de cette idéologie nouvelle en Europe, a immédiatement été considéré comme l’ennemi à abattre par les tenants des principes monarchiques.

En tous cas, jusqu’à ce qu’il se fasse couronner Empereur par le Pape… »

Fin de citation Le Grand mensonge du XXe siècle Tome 2 Controverses sur quelques trahisons « oubliées »

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Pour en finir avec la « théorie du complot »

Pour en finir avec la « théorie du complot »

« Lorsque le passé n’éclaire plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres »,

Alexis de Tocqueville

Nous affirmons qu’il est aujourd’hui possible d’en finir avec la « théorie » et même de clairement démontrer qu’il y a bien eu complot et que celui-ci reste d’actualité. Que toutes les thèses complotistes, quel que soit leur nom : Sages de Sion, Illuminatis, Rose-croix, Synarchie, complot juif ou franc-maçon, et autres épouvantails lémuriens n’existent, et ne sont montées en épingle par les médias, que pour mieux cacher le seul et unique complot dont les historiens aient la preuve :

Celui organisé par certaines puissances d’argent tout au long du 20ème siècle et jusqu’à nos jours, pour imposer les guerres qui permirent de piller les ressources de tant de pays.

En effet, la trahison militaire française, qui en soi ne serait qu’un banal évènement historique car elles abondent dans notre Histoire, ouvre une autre question bien plus importante pour notre 21ème siècle : Pourquoi certains patriotes français, souvent même républicains, ont-ils voulu ce retournement d’alliance pour s’associer avec le Reich nazi ? 

Et c’est là que nous intervenons, puisqu’en attendant que les ouvrages à paraître renseignent enfin les Peuples sur cette part essentielle de leur histoire, nous vous offrons dès à présent de prendre connaissance des grands enjeux économiques qui, seuls, purent amener des décisions aussi « incompréhensibles » …

Toutes informations également développées sur notre chaine YouTube, en attendant que les ouvrages sur la question, en phase d’écriture actuellement, soient disponibles à la vente.

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Les buts de guerre des grands Empires

L’historiographie mondiale nous présente les conflits du 20ème siècle comme le résultat de tensions entre pays.
Or, rien de plus faux, puisque les deux premières Guerres mondiales ainsi que la Guerre froide qui suivit, résultent d’une confrontation entre les deux grands Empires dominants : France et Angleterre ; et les trois émergeants : États-Unis, Russie et Allemagne.

Le premier de ces conflits, déclenché en 1914, répondait à une triple préoccupation des empires britannique et américain :


1° Ne jamais autoriser la formation d’une alliance européenne continentale. Et pour cela empêcher le rapprochement de la France, de l’Allemagne et de la Russie.


2° Dans cet ordre d’idée, il fallait stopper le développement du commerce par voie ferrée unissant chaque jour plus le continent, depuis le début de « l’ère industrielle ».
En effet, la France avait construit la ligne de chemin de fer transsibérienne avec la Russie, ce qui offrait de transporter des marchandises plus rapidement et à moindre coût que par la mer, depuis l’Europe jusqu’en Chine et aux Indes. Deux pays considérés comme « chasse gardée » de l’Empire britannique.
Dans le même temps l’Allemagne, alliée de l’Empire ottoman, construisait une autre voie ferrée reliant Berlin à Bassorah, lui donnant ainsi accès aux fabuleux gisements de pétrole iranien.
Pétrole alimentant la flotte de Sa gracieuse Majesté et qui, s’il tombait aux mains des Allemands, aurait directement concurrencé les deux plus grandes sociétés pétrolières de ce début de siècle : La Standard Oil de M. Rockefeller et la Royal Dutch Shell du magnat britannique Deterding, respectivement maître de Wall Street et de la City de Londres.


3° L’Allemagne construisait une flotte marchande capable d’exporter les marchandises issues de ses usines ultra-modernes jusqu’en Amérique du sud et même aux Etats-Unis. Perspective tout aussi intolérable pour Wall Street.


La seconde Guerre mondiale reprenait ces fondamentaux commerciaux et géopolitiques, tout en admettant d’autres paramètres concernant directement les grands cartels de Wall Street.
En effet, les extraordinaires bénéfices que leur avait apporté la Première guerre au cours de laquelle ils avaient pu exporter les matières premières, le matériel de guerre et les approvisionnements que l’Angleterre et la France ne pouvaient plus produire, leur avait permis de placer la bourse de Wall Street à la première place de l’économie mondiale. Un marché juteux auquel la victoire de 1918 mettait fin.
On comprend donc tout l’intérêt qu’ils pouvaient avoir à en provoquer une seconde tout aussi rentable et même, si possible, encore un peu plus…

La guerre comme remède

Et c’est ici qu’apparaissent les fondamentaux du « complot international » que nous comprendrons pourtant aisément, tant ils sont logiques.
Toute l’affaire se résume en cinq temps :

  • 1° Après la défaite allemande de 1918, les pays vainqueurs obtinrent en tant que dédommagement de guerre, à la fois les colonies des pays vaincus, les brevets industriels, certaines grandes industries, et autant de gisements de matières premières.
  • 2° Pour gérer cette manne, ces États vainqueurs revendirent ces biens à des prix de misère à leurs plus grands trusts. Ceux-ci se retrouvèrent donc non seulement avec une énorme masse de nouvelles entreprises à gérer, mais également devant la responsabilité de les faire tourner pour éviter une récession.
  • 3° Le climat du début des années 1920 étant à la paix mondiale, les entreprises de tout le continent européen commencèrent donc à produire du matériel à usage civil, avec pour conséquence une surproduction considérable entrainant une concurrence féroce non seulement entre pays européens mais également avec les entreprises américaines incapables de freiner les importations en provenance de pays ruinés où le prix de revient était bien moindre.
  • 4° Le résultat fut une récession violente aboutissant au grand crash boursier et économique commencé en 1927 en Allemagne et aboutissant à la crise mondiale de 1929.
  • 5° Et l’on comprend mieux pourquoi les grands cartels mondiaux, ayant bien sûr prévu dès le début des années 1920 que cette obligation de maintenir leurs entreprises surdimensionnées pour répondre aux besoins de la Grande Guerre ne pouvait qu’entrainer cette spirale infernale, s’orientèrent logiquement vers le seul marché en mesure d’absorber une telle capacité de production : Une nouvelle guerre.

En effet, à une époque où les joies de la société de consommation n’avaient pas encore atteint les peuples accoutumés à un mode de vie simple et rural, comment demander à une ménagère d’acheter 100 casseroles, alors que deux ou trois lui suffisaient largement.
Par contre le marché de la guerre, impliquant de détruire le matériel produit au fur et à mesure qu’il sortait des usines et de consommer les matières premières en flux tendu était la seule issue envisageable afin d’éviter un chômage de masse, la ruine des économies, et même une éventuelle révolution mondiale afin d’en finir avec cette course effrénée à la surconsommation.

La mainmise des cartels sur le Monde

La manœuvre se déroula en deux temps.

D’abord, dès 1917, les cartels américains commencèrent à placer les énormes bénéfices qu’ils tiraient de la guerre européenne dans l’économie du premier empire à s’être écroulé : La Russie.
Manœuvre rééditée dès 1920, avec la reddition sans condition des empires austro-hongrois et allemand, en investissant essentiellement dans toutes les industries lourdes et les ressources naturelles des pays de l’Est européen.

Investissements massifs imités cette fois par les cartels anglais et français.

Puis, afin de créer les conditions indispensables à un nouveau conflit, ils s’employèrent, dès 1922 par certaines clauses secrètes du traité de Rapallo, à réarmer secrètement les deux grands vaincus : Allemagne et Russie.

Sachant que la Russie ruinée aurait dû employer toute son énergie à relever ses ruines et que l’Allemagne, dans le même état de délabrement, avait en plus été interdite de réarmer, l’intention malveillante est établie.

Cette initiative anglo-saxonne fut immédiatement suivie par les grands cartels européens continentaux, peu soucieux de se voir distancer dans cette course au réarmement.
Ainsi tandis que les cartels de Wall Street, – appuyés par ceux de la City de Londres pour ce qui concerne l’Allemagne – réarmaient les futures dictatures, les Européens continentaux réarmaient les démocraties.

Et l’on commence à comprendre comment tout cela va dégénérer pour le plus grand bénéfice des uns et des autres.

La naissance de l’Europe

Face à cette nouvelle répartition des cartes de l’économie mondiale, les pays d’Europe continentale s’organisèrent afin d’éviter une nouvelle guerre dévastatrice.

Portée par les Peuples, les cartels européens et les organisations d’anciens combattants et de militants avides de paix s’unirent dans un nouveau projet : La création des États-Unis d’Europe.

Projet soutenu par la Société des Nations et les gouvernements des différentes nations concernées, avec au premier rang la France et l’Allemagne, qui aboutit à un premier résultat concret le 30 septembre 1926, avec la première version d’une Union européenne réunissant les cartels de l’acier. Initiative bientôt suivie par tous les autres cartels : azote, charbon, électricité etc…

Cette première Union européenne très « oubliée » des théoriciens de l’incompréhensible avait deux objectifs déclarés :

  • Donner à l’Europe une Constitution républicaine basée sur les grands principes de la société des Lumières et de l’humanisme.
  • Combattre l’infiltration de Wall Street au sein de son économie.

Alors bien sûr, on peut se demander pourquoi les grands cartels européens semblèrent indifférents à cette dégradation annonçant clairement un nouveau conflit. Il leur aurait pourtant été simple de dénoncer le réarmement secret de l’Allemagne devant la Société des Nations et de mettre un terme à l’escalade.

Et la réponse est évidente : Parce qu’ils comptaient bien, eux aussi, profiter de la manne promise, ceci non seulement en fabriquant les armes des démocraties, mais en fournissant à l’Allemagne les matières premières dont ses usines à capitaux mixtes manquaient cruellement.

Ce qu’ils firent sans la moindre vergogne. Et l’on comprend mieux maintenant pourquoi le « secret de famille » put s’imposer si longtemps…

Le prétexte idéologique

Pour alimenter le conflit désiré, et parce qu’il est essentiel de correctement manipuler les Peuples avant de leur demander de se faire complaisamment tuer pour enrichir quelques « puissants », les mêmes intérêts cartellistes entreprirent de financer d’abord le parti communiste russe en offrant à Staline et ses amis le financement et les appuis nécessaires pour qu’ils puissent s’emparer du pouvoir.

Puis ils soutinrent par divers contrats l’économie de l’URSS, avant d’agir de la même manière en Allemagne en amenant Hitler au pouvoir et en soutenant l’économie du Reich jusqu’à l’amener à une semblant de puissance, apparemment assez convaincante pour prétendre menacer l’URSS.

Le communisme, entièrement financé et installé au pouvoir par Wall Street, s’opposa donc très naturellement au fascisme, soutenu par les mêmes intérêts.

C’est sous ces auspices que l’Europe démocratique républicaine fut finalement contrainte de céder la place à une Europe fasciste, tandis que le réarment généralisé sortait de l’ombre pour prendre tout l’espace des relations internationales.

Autre grande « oubliée » des historiens complaisants : La trahison militaire française, qu’on peut aujourd’hui considérer comme la « clé de voute » de ce Grand Mensonge du XXe siècle.
En effet, sans cette pièce essentielle du puzzle, il était aisé d’écarter les grands enjeux économiques pour ne paraître s’intéresser qu’aux enjeux politiques, donc à cette fable que fut : « La lutte des Puissances du Bien contre celles du Mal ».

La théorie du Blitzkrieg

Basée, nous l’avons vu sur une suite ininterrompue de hasards et décisions incompréhensibles, ou une série de « miracles », cette théorie de l’illogisme « oublie » volontairement de rappeler que :

1° L’armée d’Hitler était bien inférieure en qualité et en quantité à celle alignée par les Alliés :

Voici les derniers chiffres unanimement acceptés par les historiens concernant les forces en présence à la date du 10 mai 1940, jour de l’attaque allemande à l’ouest:

  • 135 divisions allemandes, contre 151 divisions alliées.
  • 7 378 canons allemands contre 14 000 pour les alliés.
  • 2 439 chars allemands contre les 4 204 chars alliés.
  • 3 864 avions allemands contre 4 900 appareils alliés

Sachant que le matériel allemand n’était pas supérieur au matériel allié, mais en général inférieur, notamment pour les chars, et que l’armée allemande n’avait au moment d’attaquer les grands empires de l’ouest, que pour un mois d’essence et de munitions.

Sachant d’autre part que les alliés avaient été informés dès le 10 mars 1940 par de nombreux informateurs – parmi lesquels cinq des généraux les plus proches du Führer – de tous les détails du plan d’invasion dit « Manstein » définitivement adopté le 17 février, et de la date et heure de l’attaque dès le 31 avril.

Comment imaginer que l’état-major allié ait pu être à la fois démuni de matériel et « surpris » par une stratégie révolutionnaire, ainsi que le prétend la version d’États (toujours au pluriel) ?

Conclusion

C’est en conservant soigneusement ces diverses données en mémoire que chacun pourra suivre les explications détaillées que nous vous offrons sur notre chaine YouTube.

Sans doute suffiront-elles à vous faire une « intime conviction » quant à cette trahison militaire et aux grands enjeux qui la motivèrent, avant que nos ouvrages à paraître vous proposent les archives, témoignages et travaux des meilleurs chercheurs ayant travaillé sur ce sujet majeur, souvent depuis plus de vingt ans …

Ici lien vers la page suivante : On vous explique

La trahison militaire française de mai-juin 1940

La trahison militaire française de mai-juin 1940

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Après 60 ans de secret, les archives de la Bataille de France ont finalement été ouvertes au chercheurs en l’an 2000.

Elles remettent totalement en question la fameuse théorie du « Blitzkrieg » selon laquelle : « La victoire allemande serait en réalité due à trois facteurs principaux:

  • Des hasards incompréhensibles.
  • Des erreurs incompréhensibles des Alliés.
  • Un non moins incompréhensible individualisme de quelques généraux « fonceurs » à la tête des divisions blindées et qui mirent non seulement les Alliés, mais également la direction allemande devant le fait accompli. »

Fin de citation (K.H. Frieser 1940 Défaite française, victoire allemande sous l’œil d’historiens étrangers page 86)

En d’autres termes, un récit auquel personne ne comprenait rien mais que, faute de mieux, le public n’avait qu’à accepter en l’état.
Or, il n’y a jamais eu ni hasards, ni erreurs incompréhensibles, encore moins une série de « miracles » selon une autre expression consacrée, ayant permis aux colonnes allemandes de vaincre en vingt jours quatre armées alliées, mais une très longue série de trahisons.

Autre constat : L’omerta imposée depuis par l’État français le fut également par tous ceux directement concernés. En effet, comment imaginer que l’Allemagne qui en fut la principale bénéficiaire, l’Angleterre qui fut la principale victime, mais également la Belgique, la Hollande, puis tous les pays européens occupés, la Russie, ou les États-Unis n’auraient pas compris l’évidence ?

Une information aujourd’hui à la portée de tous, puisque les ouvrages traitant de cette trahison et du « complot de familles » (au pluriel) qui l’accompagna sont disponibles à la vente.

Pour vous en faciliter l’approche, visionnez également nos films sur notre chaîne YouTube.
Nous y développons les principales informations.

La trahison en quelques lignes

Les historiens révisionnistes français ayant pu travailler efficacement sur les archives de la Bataille de France, depuis leur ouverture officielle au début des années 2000, ont pu établir avec certitude que :

  • L’armée allemande n’était en rien supérieure aux armées Alliées. Les troupes et matériels à la disposition des Alliés le 10 mai 1940 étaient en quantité et en qualité supérieurs à l’armée allemande, y compris en ce qui concerne l’aviation.
  • Les ressources de la Wehrmacht en munitions, essence et armement ne lui permettaient de combattre qu’un maximum d’un mois. Il fallait donc absolument qu’Hitler remporte une victoire décisive en ce délai.
  • Les détails du Plan allemand, dit « Manstein », prévoyant de porter l’effort principal dans les Ardennes, sur Sedan et Givet, étaient parfaitement connus des Services de Renseignement français et alliés, au plus tard début mars 1940, soit plus de deux mois avant l’attaque.
  • Ces mêmes services connaissaient également de manière certaine la date de l’attaque, huit jours avant qu’elle ait lieu.
  • En fonction de ces renseignements, le général Gamelin, commandant en chef les armées alliées, conçut un plan visant à attirer le groupe d’armée A du général von Kleist dans le piège des Ardennes.
  • Ce piège prévoyait de bloquer la progression ennemie devant la Meuse en faisant sauter tous les ponts et en accumulant de puissantes réserves à proximité immédiates, afin de soutenir les trois divisions en charge de tenir les berges de la Meuse de Sedan à Givet.
  • Dans un second mouvement, une fois les colonnes de von Kleist empêtrées sur quatre routes étroites au cœur du massif dans le plus grand embouteillage de l’Histoire, donc sans possibilité de revenir rapidement en arrière, le généralissime avait prévu une contre-attaque en Belgique dans le dos de son adversaire, à hauteur de la « trouée de Gembloux », afin de le couper de ses approvisionnements et du groupe d’armées B du général von Bock, toujours engagé en Hollande.
  • Enfin, dans un troisième temps, trois armées de réserve stationnées sur la ligne Maginot devaient attaquer au nord par le Luxembourg afin de rejoindre la 1ère armée à hauteur de Gembloux pour entamer une contre-attaque en Allemagne qui aurait permis de s’emparer des régions industrielles de Rhénanie et de la Sarre, avant de se porter sur Berlin.
  • Sachant que l’armée allemande n’avait d’essence et de munition que pour un mois, ce plan, la contraignant à combattre sur tous les fronts à la fois l’aurait rapidement amenée à capituler, ou à poursuivre le combat en lançant des cailloux …

Cet excellent plan fut saboté par les généraux en charge de l’appliquer 

Contrairement aux dispositions prévues et aux ordres clairs passés par le général Gamelin :

  • Les défenses statiques qui auraient dû être déployées dans les Ardennes françaises dans des zones prévues pour la destruction n’ont pas été déployées. Les colonnes allemandes qui traversaient le piège des Ardennes en position très périlleuse ne furent pas bombardées, pendant trois jours.
  • Les armements modernes nécessaires (chars, avions, matériel radio, mitrailleuses etc…) ne furent pas livrés aux armées, mais conservés dans des dépôts, en attendant d’être remis intacts aux Allemands.

Sur le front de la IIe armée Huntziger

  • Le 13 mai, dès 5 heures du matin, alors que les Allemands sous le feu de l’artillerie française ne pouvaient franchir la Meuse faute de pouvoir construire les ponts flottants indispensables au passage des Panzer, des chars et des éléments d’infanterie français que l’on peut désigner sous le terme de « sections spéciales cagoulardes » attaquaient à revers les blockhaus d’artillerie et les divers points de résistance sur lesquels s’articulait tout le dispositif français.
  • Vers 15 heures, le blockhaus Bellevue, le plus important de la ligne, était détruit par ces éléments français.
  • Ce n’est qu’à partir de ce moment que les premiers fantassins allemands purent franchir le fleuve sur des canots pneumatiques, sans être fauchés par les tirs de ces blockhaus.

Dans le même temps, alors que les Panzerdivisionen et tout leur matériel de franchissement s’agglutinaient en masses compactes sur la rive droite de la Meuse, cibles idéales pour l’artillerie, le général français Huntziger ordonnait le retrait de ces canons, ceci de sa propre initiative et sans aucune raison stratégique, ou tactique.

  • Parallèlement, il enjoignait aux renforts venus au secours des défenseurs de la Meuse de faire demi-tour, alors que ces derniers tenaient toujours les berges.
  • Le sabotage de l’artillerie et l’affaiblissement progressif des troupes restées sur place permit ainsi aux allemands de jeter leurs ponts sur la Meuse sans subir de pertes, et les Panzer et armement lourds purent alors traverser sans opposition aucune, le lendemain matin 14 mai à 7h20.
  • L’excuse officiellement invoquée devant le grand public pour justifier ce repli fut une « hallucination collective » ayant provoqué la « panique de Bulson ».

Mensonge éhonté, démontré par production d’archives et témoignages.

  • Enfin les bombardements ordonnés pour le 14 mai, dans le but de détruire les ponts allemands furent également sabotés par le haut commandement de l’Armée de l’Air, en particulier le général Têtu, Cagoulard notoire, qui stoppa les vagues d’attaque françaises. Les bombardiers britanniques, malgré de lourdes pertes, ne purent détruire un seul de ces ponts.

Sur le front de la IXe armée Corap à Givet :

  • Alors que le général républicain Corap avait expédié des renforts en direction de Givet pour organiser la défense de la Meuse et une contre-attaque puissante, celle-ci fut sabotée par le général Martin qui, lui aussi sans aucune raison, retira les troupes envoyées en renfort, abandonnant du même coup sans soutien la 1ère Division de chars lourds. Sans infanterie, sans artillerie de soutien, sans essence, la 1ère DCR fut totalement anéantie, la plupart des chars ayant dû être détruits par leurs propres équipages.
  • Les deux autres divisions cuirassées furent volontairement éparpillées afin de ne pouvoir contrer efficacement les Panzer arrivant en masse compactes.
  • Au cours de ces deux jours cruciaux : 13 et 14 mai, les escadrilles de chasse furent soit interdites de vol, soit expédiées dans des zones où il n’y avait pas d’aviation ennemie, abandonnant la domination du ciel à la Luftwaffe au-dessus de Sedan et de Givet, afin de faciliter encore la construction des ponts et le passage des Panzer.

Ces ordres furent donnés par les généraux membres du complot, là encore à l’encontre de ceux du haut-commandement.

Sur l’ensemble du front, entre le 15 et le 25 mai :

  • Dans la nuit du 14 au 15 mai, les généraux Georges et Billotte, commandant en chef sur le front Nord-est et principaux responsables de la trahison, ordonnaient une retraite générale des troupes alliées du front Nord en Belgique. Cet ordre fut donné alors que leur position était extrêmement forte, face au groupe d’armées B de l’armée allemande.
  • Ce mouvement ordonné, là encore, à l’encontre des ordres du général Gamelin, sabotait en toute connaissance de cause ce qu’on peut appeler le « Plan Gamelin N°2 » qui, après l’échec du « piège sur la Meuse », avait prévu de « pincer » les Panzer allemands à la sortie des Ardennes.
  • Le Plan Gamelin N°3 qui ordonnait une manœuvre à peu près similaire à mettre en œuvre à partir du 19 mai, fut saboté par les mêmes généraux qui, là encore, n’exécutèrent pas les ordres.
  • Entre le 16 et le 19 mai, certains officiers, commandant notamment des régiments de chars, abandonnèrent volontairement, et sans être attaqués, les ponts aux Allemands qui se présentaient sur la Somme sur l’Aisne et sur l’Oise. (généraux Duchemin et de Beauchesne)
  • Dans la nuit du 18 au 19 mai, le général Georges ordonna, toujours en opposition aux ordres formels du général Gamelin, de retirer les forces françaises en mesure de stopper les Panzer sur une ligne Valenciennes – Laon pour les replier au sud de la Somme, ouvrant ainsi grand la route de la mer à Guderian et Rommel. (Ordre N°102)
  • De la même manière, il sabota les contre-attaques de chars prévues au nord et au sud. Les chars français en furent réduits à regarder, l’arme au pied, passer les Allemands.
  • Dans le même temps, de nombreuses divisions d’élite restèrent sans combattre dans la ligne Maginot et y furent maintenues jusqu’à leur reddition.
  • Le 20 mai, après le limogeage du généralissime Gamelin, le général Weygand, en tant que nouveau commandant des armées alliées, interrompit définitivement le Plan Gamelin N°3 et maintint ses troupes sans ordres jusqu’au 25 mai. Ce n’est qu’une fois la situation définitivement compromise et les troupes du Nord totalement encerclées, qu’il donna les ordres nécessaires pour une retraite vers Dunkerque.
  • En coulisse, tout au long de la bataille, le maréchal Pétain informait Hitler par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Espagne des décisions militaires prises et de l’évolution de sa manœuvre politique en vue de faire chuter le gouvernement de Paul Reynaud, puis d’abattre la République et de signer au plus tôt l’armistice.
  • Lorsque ce but fut atteint, il fit cesser les combats aussitôt qu’il en eût le pouvoir.

L’accès à de nouveaux témoignages permet d’établir que le mensonge d’État qui succéda à la défaite fut mis en œuvre de la manière suivante :

Les principaux témoins, dans leurs livres « Souvenirs » ont menti en usant de stratagèmes d’écriture allant de l’omission pure et simple de données primordiales, aux mensonges les plus grossiers.
Il s’agit des généraux Weygand et Georges. (s’exprimant au travers du livre de son chef d’état-major le général Roton)

Parmi ces militaires de haut-rang d’autres faux témoins tels Beaufre, Ruby, ou Minart, ainsi que certains hauts responsables des services secrets usèrent des mêmes stratagèmes.    

Le but était de propager une version totalement mensongère de la Bataille de France, de manière à blanchir les vrais responsables et accuser les hommes qui, au contraire, avaient tenté de la contrer. 

L’accusé principal devait être le généralissime Gamelin, alors que tout démontre que le vrai coupable fut le général Georges.
Le moyen employé par tous ces faux témoins, fut d’adopter sans restriction, et surtout sans le moindre élément concret de preuve, la version donnée par le général Georges et les officiers tenants du régime Vichyste, en tentant de faire croire que Gamelin n’avait rien fait d’autre que compter les mouches dans son QG de Vincennes, se désintéressant totalement de la bataille. 

Cette légende de « l’aboulie » du général en chef permettant de passer sous silence les ordres qu’il donnait, et ne furent pas exécutés.    

L’État français principal artisan de la désinformation

Ce mensonge d’État organisé par Vichy fut, en toute connaissance de cause, propagé après la Libération par les plus éminents historiens français, et cautionné par les gouvernements républicains des IV et Ve Républiques permettant à la version officielle de prospérer, puisqu’un nombre indéfini d’archives reste toujours hors de portée des historiens et que la plus importante d’entre elles, à savoir le Journal de Marche du Cabinet Gamelin  –  c’est-à-dire le compte-rendu précis au jour le jour de tous les évènements de la bataille tenu par l’état-major du généralissime – ainsi que ses Carnets de notes et Agendas personnels furent volés à son domicile avant leur classement aux archives par des officiers mandatés par le ministère de la Défense quelques minutes seulement après son décès à l’hôpital du Val de Grâce, le 18 avril 1958. Ceci alors que madame Gamelin était absente, et ne savait même pas encore que son mari venait de mourir (aucun de ces documents n’est réapparu au moment de l’ouverture officielle des archives en 2000).

Soit quelques milliers de pages absolument essentielles quant à la préparation et au déroulement de la bataille, sur lesquels comptaient les généraux Gamelin et Doumenc au moment de rédiger leurs « témoignages pour l’Histoire » afin d’accréditer leurs dires, lorsqu’ils dénoncèrent les trahisons dont ils furent victimes au cours de la bataille, tout comme leurs actions pour les contrer, et les plans mis en œuvre.

Pour tout connaître sur l’intervention du ministère de la Défense en 1956

Cliquez ici

Si l’on ajoute à ce vol reconnu, la destruction « malheureuse » et la disparition, « incompréhensible » bien sûr, de tonnes d’archives après la guerre alors qu’elle étaient sous la responsabilité du Service historique des Armées, on comprend mieux sous quelle autorité les historiens « officiels » ont totalement écarté depuis près de quatre-vingt ans, les trois livres de Souvenirs rédigés par le général Gamelin, les Souvenirs de captivité du Président Daladier, ainsi que de très nombreuses archives et rapports officiels.

Idem pour ce qui concerne les deux ouvrages majeurs du général Doumenc : Histoire de la IXe armée, et Dunkerque et la Bataille de France, mais également ses Papiers secrets, analysés et publiés par l’historien François Delpla en 1991.

En effet, tous ces ouvrages parfaitement connus de tous et contredisant totalement la thèse « miraculeuse » furent systématiquement, soit ignorés, soit cités par ces historiens le plus souvent pour les détourner de leur véritable sens, à savoir une dénonciation en règle des trahisons mises en œuvre.

Nous noterons ici qu’il est sans doute inédit dans l’Histoire que les plus hautes autorités à la fois militaires et universitaires se permettent de ne tenir aucun compte du témoignage du généralissime en charge de mener une bataille et des principaux militaires concernés.

Même absence de considération pour ceux de nombreux généraux et responsables politiques alliés, tel le général van Overstraeten conseiller militaire du roi des belges ou le ministre Van Zuylen. Et même celui du général Winterbotham, chef des Services de Renseignements britanniques, concernant Enigma.

Idem concernant les travaux des historiens anglo-saxons dénonçant les véritables buts de guerre de certains groupements d’intérêts américains et britanniques.

Dans le monde entier des centaines de travaux d’Historiens restent volontairement ignorés

Je pense notamment à ceux qui, dans les années 1960, se penchèrent sur le véritable rôle des généraux allemands démocrates qui, depuis l’accession au pouvoir d’Hitler, renseignaient les Services de renseignements alliés des moindres décisions les plus secrètes prises par le Führer.

Donc aux ouvrages de Mrs. Pierre Accoce et Pierre Quet concernant le réseau Roessler, intitulé : La guerre a été gagnée en Suisse et publié chez Perrin en 1965 ; ainsi qu’à : On l’appelait A 54 écrit par Mrs C. Amort et I.M. Jedlicka, paru chez Robert Laffont en 1966, qui tous deux décrivent précisément la manière dont les Alliés furent renseignés à la fois sur tous les détails du Plan Manstein dès le 10 mars 1940. Et quant à la date de l’attaque : dès le 31 avril !

Ces renseignements qualifiés par les SR alliés comme provenant de sources extrêmement fiables furent occultés dans tous les ouvrages soi-disant « historiques » pour laisser la place à la thèse officielle de « l’aveuglement » des dirigeants alliés, et autres théories abracadabrantes à base « d’effet de surprise ».

Je pense également à tous les témoignages d’époque et ouvrages d’historiens concernant l’état des finances du Reich et la piteuse réalité de l’armée allemande.

Et l’on comprendra bien que partant sur ces bases totalement fausses il ne fut pas très difficile d’imposer une thèse « incompréhensible » aux Peuples médusés de tant d’incapacité côté allié, et de tant de brillantes initiatives côté allemand !

Enfin, sachant que ces trahisons multiples, tout comme le véritable contexte et les enjeux évoqués plus haut, sont encore activement occultés par TOUS les États concernés, voici bien l’ultime preuve d’une volonté imposée aux Peuples par-delà les frontières de conserver le secret sur cette « étrange défaite ».


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