La trahison militaire française de mai-juin 1940

Après 60 ans de secret, les archives de la Bataille de France ont finalement été ouvertes au chercheurs en l’an 2000.

Elles remettent totalement en question la fameuse théorie du « Blitzkrieg » selon laquelle : « La victoire allemande serait en réalité due à trois facteurs principaux:

  • Des hasards incompréhensibles.
  • Des erreurs incompréhensibles des Alliés.
  • Un non moins incompréhensible individualisme de quelques généraux « fonceurs » à la tête des divisions blindées et qui mirent non seulement les Alliés, mais également la direction allemande devant le fait accompli. »

Fin de citation (K.H. Frieser 1940 Défaite française, victoire allemande sous l’œil d’historiens étrangers page 86)

En d’autres termes, un récit auquel personne ne comprenait rien mais que, faute de mieux, le public n’avait qu’à accepter en l’état.
Or, il n’y a jamais eu ni hasards, ni erreurs incompréhensibles, encore moins une série de « miracles » selon une autre expression consacrée, ayant permis aux colonnes allemandes de vaincre en vingt jours quatre armées alliées, mais une très longue série de trahisons.

Autre constat : L’omerta imposée depuis par l’État français le fut également par tous ceux directement concernés. En effet, comment imaginer que l’Allemagne qui en fut la principale bénéficiaire, l’Angleterre qui fut la principale victime, mais également la Belgique, la Hollande, puis tous les pays européens occupés, la Russie, ou les États-Unis n’auraient pas compris l’évidence ?

Une information aujourd’hui à la portée de tous, puisque les ouvrages traitant de cette trahison et du « complot de familles » (au pluriel) qui l’accompagna sont disponibles à la vente.

Pour vous en faciliter l’approche, visionnez également nos films sur notre chaîne YouTube.
Nous y développons les principales informations.

La trahison en quelques lignes

Les historiens révisionnistes français ayant pu travailler efficacement sur les archives de la Bataille de France, depuis leur ouverture officielle au début des années 2000, ont pu établir avec certitude que :

  • L’armée allemande n’était en rien supérieure aux armées Alliées. Les troupes et matériels à la disposition des Alliés le 10 mai 1940 étaient en quantité et en qualité supérieurs à l’armée allemande, y compris en ce qui concerne l’aviation.
  • Les ressources de la Wehrmacht en munitions, essence et armement ne lui permettaient de combattre qu’un maximum d’un mois. Il fallait donc absolument qu’Hitler remporte une victoire décisive en ce délai.
  • Les détails du Plan allemand, dit « Manstein », prévoyant de porter l’effort principal dans les Ardennes, sur Sedan et Givet, étaient parfaitement connus des Services de Renseignement français et alliés, au plus tard début mars 1940, soit plus de deux mois avant l’attaque.
  • Ces mêmes services connaissaient également de manière certaine la date de l’attaque, huit jours avant qu’elle ait lieu.
  • En fonction de ces renseignements, le général Gamelin, commandant en chef les armées alliées, conçut un plan visant à attirer le groupe d’armée A du général von Kleist dans le piège des Ardennes.
  • Ce piège prévoyait de bloquer la progression ennemie devant la Meuse en faisant sauter tous les ponts et en accumulant de puissantes réserves à proximité immédiates, afin de soutenir les trois divisions en charge de tenir les berges de la Meuse de Sedan à Givet.
  • Dans un second mouvement, une fois les colonnes de von Kleist empêtrées sur quatre routes étroites au cœur du massif dans le plus grand embouteillage de l’Histoire, donc sans possibilité de revenir rapidement en arrière, le généralissime avait prévu une contre-attaque en Belgique dans le dos de son adversaire, à hauteur de la « trouée de Gembloux », afin de le couper de ses approvisionnements et du groupe d’armées B du général von Bock, toujours engagé en Hollande.
  • Enfin, dans un troisième temps, trois armées de réserve stationnées sur la ligne Maginot devaient attaquer au nord par le Luxembourg afin de rejoindre la 1ère armée à hauteur de Gembloux pour entamer une contre-attaque en Allemagne qui aurait permis de s’emparer des régions industrielles de Rhénanie et de la Sarre, avant de se porter sur Berlin.
  • Sachant que l’armée allemande n’avait d’essence et de munition que pour un mois, ce plan, la contraignant à combattre sur tous les fronts à la fois l’aurait rapidement amenée à capituler, ou à poursuivre le combat en lançant des cailloux …

Cet excellent plan fut saboté par les généraux en charge de l’appliquer 

Contrairement aux dispositions prévues et aux ordres clairs passés par le général Gamelin :

  • Les défenses statiques qui auraient dû être déployées dans les Ardennes françaises dans des zones prévues pour la destruction n’ont pas été déployées. Les colonnes allemandes qui traversaient le piège des Ardennes en position très périlleuse ne furent pas bombardées, pendant trois jours.
  • Les armements modernes nécessaires (chars, avions, matériel radio, mitrailleuses etc…) ne furent pas livrés aux armées, mais conservés dans des dépôts, en attendant d’être remis intacts aux Allemands.

Sur le front de la IIe armée Huntziger

  • Le 13 mai, dès 5 heures du matin, alors que les Allemands sous le feu de l’artillerie française ne pouvaient franchir la Meuse faute de pouvoir construire les ponts flottants indispensables au passage des Panzer, des chars et des éléments d’infanterie français que l’on peut désigner sous le terme de « sections spéciales cagoulardes » attaquaient à revers les blockhaus d’artillerie et les divers points de résistance sur lesquels s’articulait tout le dispositif français.
  • Vers 15 heures, le blockhaus Bellevue, le plus important de la ligne, était détruit par ces éléments français.
  • Ce n’est qu’à partir de ce moment que les premiers fantassins allemands purent franchir le fleuve sur des canots pneumatiques, sans être fauchés par les tirs de ces blockhaus.

Dans le même temps, alors que les Panzerdivisionen et tout leur matériel de franchissement s’agglutinaient en masses compactes sur la rive droite de la Meuse, cibles idéales pour l’artillerie, le général français Huntziger ordonnait le retrait de ces canons, ceci de sa propre initiative et sans aucune raison stratégique, ou tactique.

  • Parallèlement, il enjoignait aux renforts venus au secours des défenseurs de la Meuse de faire demi-tour, alors que ces derniers tenaient toujours les berges.
  • Le sabotage de l’artillerie et l’affaiblissement progressif des troupes restées sur place permit ainsi aux allemands de jeter leurs ponts sur la Meuse sans subir de pertes, et les Panzer et armement lourds purent alors traverser sans opposition aucune, le lendemain matin 14 mai à 7h20.
  • L’excuse officiellement invoquée devant le grand public pour justifier ce repli fut une « hallucination collective » ayant provoqué la « panique de Bulson ».

Mensonge éhonté, démontré par production d’archives et témoignages.

  • Enfin les bombardements ordonnés pour le 14 mai, dans le but de détruire les ponts allemands furent également sabotés par le haut commandement de l’Armée de l’Air, en particulier le général Têtu, Cagoulard notoire, qui stoppa les vagues d’attaque françaises. Les bombardiers britanniques, malgré de lourdes pertes, ne purent détruire un seul de ces ponts.

Sur le front de la IXe armée Corap à Givet :

  • Alors que le général républicain Corap avait expédié des renforts en direction de Givet pour organiser la défense de la Meuse et une contre-attaque puissante, celle-ci fut sabotée par le général Martin qui, lui aussi sans aucune raison, retira les troupes envoyées en renfort, abandonnant du même coup sans soutien la 1ère Division de chars lourds. Sans infanterie, sans artillerie de soutien, sans essence, la 1ère DCR fut totalement anéantie, la plupart des chars ayant dû être détruits par leurs propres équipages.
  • Les deux autres divisions cuirassées furent volontairement éparpillées afin de ne pouvoir contrer efficacement les Panzer arrivant en masse compactes.
  • Au cours de ces deux jours cruciaux : 13 et 14 mai, les escadrilles de chasse furent soit interdites de vol, soit expédiées dans des zones où il n’y avait pas d’aviation ennemie, abandonnant la domination du ciel à la Luftwaffe au-dessus de Sedan et de Givet, afin de faciliter encore la construction des ponts et le passage des Panzer.

Ces ordres furent donnés par les généraux membres du complot, là encore à l’encontre de ceux du haut-commandement.

Sur l’ensemble du front, entre le 15 et le 25 mai :

  • Dans la nuit du 14 au 15 mai, les généraux Georges et Billotte, commandant en chef sur le front Nord-est et principaux responsables de la trahison, ordonnaient une retraite générale des troupes alliées du front Nord en Belgique. Cet ordre fut donné alors que leur position était extrêmement forte, face au groupe d’armées B de l’armée allemande.
  • Ce mouvement ordonné, là encore, à l’encontre des ordres du général Gamelin, sabotait en toute connaissance de cause ce qu’on peut appeler le « Plan Gamelin N°2 » qui, après l’échec du « piège sur la Meuse », avait prévu de « pincer » les Panzer allemands à la sortie des Ardennes.
  • Le Plan Gamelin N°3 qui ordonnait une manœuvre à peu près similaire à mettre en œuvre à partir du 19 mai, fut saboté par les mêmes généraux qui, là encore, n’exécutèrent pas les ordres.
  • Entre le 16 et le 19 mai, certains officiers, commandant notamment des régiments de chars, abandonnèrent volontairement, et sans être attaqués, les ponts aux Allemands qui se présentaient sur la Somme sur l’Aisne et sur l’Oise. (généraux Duchemin et de Beauchesne)
  • Dans la nuit du 18 au 19 mai, le général Georges ordonna, toujours en opposition aux ordres formels du général Gamelin, de retirer les forces françaises en mesure de stopper les Panzer sur une ligne Valenciennes – Laon pour les replier au sud de la Somme, ouvrant ainsi grand la route de la mer à Guderian et Rommel. (Ordre N°102)
  • De la même manière, il sabota les contre-attaques de chars prévues au nord et au sud. Les chars français en furent réduits à regarder, l’arme au pied, passer les Allemands.
  • Dans le même temps, de nombreuses divisions d’élite restèrent sans combattre dans la ligne Maginot et y furent maintenues jusqu’à leur reddition.
  • Le 20 mai, après le limogeage du généralissime Gamelin, le général Weygand, en tant que nouveau commandant des armées alliées, interrompit définitivement le Plan Gamelin N°3 et maintint ses troupes sans ordres jusqu’au 25 mai. Ce n’est qu’une fois la situation définitivement compromise et les troupes du Nord totalement encerclées, qu’il donna les ordres nécessaires pour une retraite vers Dunkerque.
  • En coulisse, tout au long de la bataille, le maréchal Pétain informait Hitler par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Espagne des décisions militaires prises et de l’évolution de sa manœuvre politique en vue de faire chuter le gouvernement de Paul Reynaud, puis d’abattre la République et de signer au plus tôt l’armistice.
  • Lorsque ce but fut atteint, il fit cesser les combats aussitôt qu’il en eût le pouvoir.

L’accès à de nouveaux témoignages permet d’établir que le mensonge d’État qui succéda à la défaite fut mis en œuvre de la manière suivante :

Les principaux témoins, dans leurs livres « Souvenirs » ont menti en usant de stratagèmes d’écriture allant de l’omission pure et simple de données primordiales, aux mensonges les plus grossiers.
Il s’agit des généraux Weygand et Georges. (s’exprimant au travers du livre de son chef d’état-major le général Roton)

Parmi ces militaires de haut-rang d’autres faux témoins tels Beaufre, Ruby, ou Minart, ainsi que certains hauts responsables des services secrets usèrent des mêmes stratagèmes.    

Le but était de propager une version totalement mensongère de la Bataille de France, de manière à blanchir les vrais responsables et accuser les hommes qui, au contraire, avaient tenté de la contrer. 

L’accusé principal devait être le généralissime Gamelin, alors que tout démontre que le vrai coupable fut le général Georges.
Le moyen employé par tous ces faux témoins, fut d’adopter sans restriction, et surtout sans le moindre élément concret de preuve, la version donnée par le général Georges et les officiers tenants du régime Vichyste, en tentant de faire croire que Gamelin n’avait rien fait d’autre que compter les mouches dans son QG de Vincennes, se désintéressant totalement de la bataille. 

Cette légende de « l’aboulie » du général en chef permettant de passer sous silence les ordres qu’il donnait, et ne furent pas exécutés.    

L’État français principal artisan de la désinformation

Ce mensonge d’État organisé par Vichy fut, en toute connaissance de cause, propagé après la Libération par les plus éminents historiens français, et cautionné par les gouvernements républicains des IV et Ve Républiques permettant à la version officielle de prospérer, puisqu’un nombre indéfini d’archives reste toujours hors de portée des historiens et que la plus importante d’entre elles, à savoir le Journal de Marche du Cabinet Gamelin  –  c’est-à-dire le compte-rendu précis au jour le jour de tous les évènements de la bataille tenu par l’état-major du généralissime – ainsi que ses Carnets de notes et Agendas personnels furent volés à son domicile avant leur classement aux archives par des officiers mandatés par le ministère de la Défense quelques minutes seulement après son décès à l’hôpital du Val de Grâce, le 18 avril 1958. Ceci alors que madame Gamelin était absente, et ne savait même pas encore que son mari venait de mourir (aucun de ces documents n’est réapparu au moment de l’ouverture officielle des archives en 2000).

Soit quelques milliers de pages absolument essentielles quant à la préparation et au déroulement de la bataille, sur lesquels comptaient les généraux Gamelin et Doumenc au moment de rédiger leurs « témoignages pour l’Histoire » afin d’accréditer leurs dires, lorsqu’ils dénoncèrent les trahisons dont ils furent victimes au cours de la bataille, tout comme leurs actions pour les contrer, et les plans mis en œuvre.

Pour tout connaître sur l’intervention du ministère de la Défense en 1956

Si l’on ajoute à ce vol reconnu, la destruction « malheureuse » et la disparition, « incompréhensible » bien sûr, de tonnes d’archives après la guerre alors qu’elle étaient sous la responsabilité du Service historique des Armées, on comprend mieux sous quelle autorité les historiens « officiels » ont totalement écarté depuis près de quatre-vingt ans, les trois livres de Souvenirs rédigés par le général Gamelin, les Souvenirs de captivité du Président Daladier, ainsi que de très nombreuses archives et rapports officiels.

Idem pour ce qui concerne les deux ouvrages majeurs du général Doumenc : Histoire de la IXe armée, et Dunkerque et la Bataille de France, mais également ses Papiers secrets, analysés et publiés par l’historien François Delpla en 1991.

En effet, tous ces ouvrages parfaitement connus de tous et contredisant totalement la thèse « miraculeuse » furent systématiquement, soit ignorés, soit cités par ces historiens le plus souvent pour les détourner de leur véritable sens, à savoir une dénonciation en règle des trahisons mises en œuvre.

Nous noterons ici qu’il est sans doute inédit dans l’Histoire que les plus hautes autorités à la fois militaires et universitaires se permettent de ne tenir aucun compte du témoignage du généralissime en charge de mener une bataille et des principaux militaires concernés.

Même absence de considération pour ceux de nombreux généraux et responsables politiques alliés, tel le général van Overstraeten conseiller militaire du roi des belges ou le ministre Van Zuylen. Et même celui du général Winterbotham, chef des Services de Renseignements britanniques, concernant Enigma.

Idem concernant les travaux des historiens anglo-saxons dénonçant les véritables buts de guerre de certains groupements d’intérêts américains et britanniques.

Dans le monde entier des centaines de travaux d’Historiens restent volontairement ignorés

Je pense notamment à ceux qui, dans les années 1960, se penchèrent sur le véritable rôle des généraux allemands démocrates qui, depuis l’accession au pouvoir d’Hitler, renseignaient les Services de renseignements alliés des moindres décisions les plus secrètes prises par le Führer.

Donc aux ouvrages de Mrs. Pierre Accoce et Pierre Quet concernant le réseau Roessler, intitulé : La guerre a été gagnée en Suisse et publié chez Perrin en 1965 ; ainsi qu’à : On l’appelait A 54 écrit par Mrs C. Amort et I.M. Jedlicka, paru chez Robert Laffont en 1966, qui tous deux décrivent précisément la manière dont les Alliés furent renseignés à la fois sur tous les détails du Plan Manstein dès le 10 mars 1940. Et quant à la date de l’attaque : dès le 31 avril !

Ces renseignements qualifiés par les SR alliés comme provenant de sources extrêmement fiables furent occultés dans tous les ouvrages soi-disant « historiques » pour laisser la place à la thèse officielle de « l’aveuglement » des dirigeants alliés, et autres théories abracadabrantes à base « d’effet de surprise ».

Je pense également à tous les témoignages d’époque et ouvrages d’historiens concernant l’état des finances du Reich et la piteuse réalité de l’armée allemande.

Et l’on comprendra bien que partant sur ces bases totalement fausses il ne fut pas très difficile d’imposer une thèse « incompréhensible » aux Peuples médusés de tant d’incapacité côté allié, et de tant de brillantes initiatives côté allemand !

Enfin, sachant que ces trahisons multiples, tout comme le véritable contexte et les enjeux évoqués plus haut, sont encore activement occultés par TOUS les États concernés, voici bien l’ultime preuve d’une volonté imposée aux Peuples par-delà les frontières de conserver le secret sur cette « étrange défaite ».


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