Une Omerta mondiale

Nous nous souvenons avoir entendu le général Jauneaud dénoncer la présence à son procès de deux officiers anglais, estimant qu’elle n’était : « pas fortuite dans l’enceinte d’un tribunal réuni pour condamner au silence celui qui fut le plus jeune général de l’armée française, celui qui en savait trop… »

Il n’est donc sans doute pas inutile de rechercher plus avant la manière dont les Anglais ont participé au secret de famille, car nous savons bien que leur silence depuis quatre-vingt ans est aussi éloquent que celui des gouvernements français…

C’est pourquoi je propose – au cas où certains douteraient encore de la collusion de TOUS les gouvernements concernés – un chef d’œuvre du genre dans le grand registre des mensonges :

Le compte rendu du Conseil suprême interallié du 9 avril 1940.

Réunion au cours de laquelle les représentants français et britanniques (Chamberlain-Churchill, et Reynaud-Daladier) vont feindre la surprise au moment de l’attaque allemande contre le Danemark et la Norvège, alors que nous savons que les dirigeants de tous ces pays étaient avertis des intentions d’Hitler par les réseaux de résistance allemands, ceci dès les premiers jours de mars[1].

Pour nous décrire cette réunion, nous suivrons M. François Bédarida, qui consacra un excellent ouvrage parfaitement documenté sur la question, mais dont les commentaires laissent songeur …

« Le conseil suprême du 9 avril 1940 constitue un cas à part dans la série des Conseils suprêmes. Décidé à l’improviste par suite de l’invasion, apprise au petit matin, de la Norvège et du Danemark, il se tient sans préparation aucune, sans même de véritable ordre du jour.

C’est dans la matinée, au cours du Comité de guerre français réunis d’urgence à l’Elisée à dix heures, qu’est adoptée l’idée d’une concertation immédiate avec les chefs civils et militaires britanniques.

Chamberlain ayant donné lui aussi son accord, les dirigeants français (sauf Gamelin qui reste à Paris pour préparer une entrée éventuelle en Belgique) prennent à midi l’avion pour Londres et le Conseil suprême siège à Downing Street au milieu de l’après-midi. »

Nous sommes le 9 avril. La version officielle, proposée ici par un expert, prétend que le général Gamelin, dont le rôle en tant que général en chef des armées Alliées est AVANT TOUT de participer à ses réunions, aurait tout simplement décidé de rester à Paris pour préparer une « éventuelle entrée en Belgique » …

En réalité, nous savons que le plan Dyle Breda est défini depuis novembre, et que si son concepteur est bel et bien occupé au point de ne pouvoir assister à cette réunion, c’est qu’à cette date il est en train de le modifier totalement pour y adjoindre le « piège sur la Meuse ».

Un piège dont tous ses alliés sont avertis, du moins au plus haut niveau !

Autre invraisemblance notable : Si réellement, cette attaque avait été une telle « surprise », sa présence n’aurait-elle pas été plus que jamais indispensable pour convenir des suites à donner ?

Une fois de plus, tout ceci ne tient pas debout.

Voyons la suite : « Réunion organisée à la hâte (la seule comparaison possible serait avec le Conseil suprême du 27 avril, lui aussi mis sur pied en catastrophe) la séance se déroule dans une atmosphère, sinon d’affolement, du moins de précipitation, d’anxiété et d’incertitude. (-) À tous moments arrivent des télégrammes. Certains d’entre eux sont fébrilement transmis aux chefs de gouvernements et aux ministres en train de siéger. À suivre le débat on est frappé par l’allure de stratégie en chambre – pour ne pas dire de Café du Commerce – que prend à plusieurs reprises la discussion. Aussi le compte-rendu est-il sans doute le moins riche de la série des procès-verbaux du Conseil suprême, encore qu’il apparaisse instructif par l’ambiance qu’il révèle et que plusieurs questions d’importance primordiale aient été soulevées au cours des échanges. »

Il est intéressant de constater que l’auteur, même s’il est à mille lieux de suspecter le moindre désir de berner les archivistes et les historiens, note chez les participants une ambiance inhabituelle. Comme si ces messieurs étaient détachés des réalités. Sentiment que l’on retrouve en lisant le compte-rendu de la même réunion sous la plume de quatre témoins différents : Villelume, Churchill, Reynaud, et Ironside…

Voyons maintenant comment M. Bédarida va faire passer la notion de « surprise » : « C’est que les Alliés, malgré plusieurs rapports de leurs services de Renseignements ont été complètement pris de court. Personne ne semble avoir attendu le coup, ni l’avoir prévu. »  
Toujours cette magnifique naïveté apparente de la part de l’historien : « malgré plusieurs rapports des SR » …

D’ailleurs en quoi ces apports pourraient-ils intéresser le lecteur, qui n’est censé s’intéresser qu’aux analyses de l’expert !
« Comme l’écrit avec humour le général Spears : « Nous n’aurions pas été plus stupéfaits si, en regardant un film de gangsters, nous avions soudain vu de vrais gangsters sortir de l’écran. »

Je rappelle que six jours plus tôt, le 3 avril, le colonel Oster informait que l’embarquement des troupes avait commencé au port de Stetin, et que l’attaque débuterait le 9 !
Accordons donc au général Spears, chef des services de Renseignements de sa Majesté que, dans le registre des digressions savoureuses, il n’avait rien à envier à d’autres « témoins » tels Beaufre, Paillole, Ruby ou Minart.

Voyons maintenant si les Français seront aussi doués : « Paul Baudoin, qui reconnaît dans ses souvenirs que « Dans la nuit du 8 au 9 avril, la réaction allemande éclata comme un coup de tonnerre » a raconté comment, réunis de très bonne heure dans le bureau du Président du Conseil, Reynaud et ses collaborateurs, après avoir attendu avec fébrilité l’arrivée des atlas, se mettent à chercher laborieusement sur les cartes l’emplacement des villes norvégiennes mentionnées dans les télégrammes, cependant que d’aigres échanges opposent Reynaud à Gamelin. »

Voilà donc les plus hauts responsables civils et militaires, qui depuis des mois préparent une attaque en Norvège pour couper l’approvisionnement en fer du Reich, se demandant soudain où sont les principaux ports du pays !!!
Apparemment M. Baudoin – dont chacun devine déjà le rôle déterminant qu’il prit dans le limogeage de Gamelin et le renversement de la IIIe République – concourrait lui aussi pour le Premier prix, du meilleur gag à servir à l’Histoire. 

Quant à l’état-major de l’armée britannique, il s’en est également donné à cœur joie :

« Dans ses Mémoires, le général Ismay confesse que, lui qui était au centre de tout le dispositif militaire d’information et de décision britannique, s’est trouvé réveillé à l’aube du 9 avril par un appel de l’officier de service au War Cabinet qui lui annonça, en bafouillant de stupéfaction, la nouvelle de l’attaque allemande : « Tandis que je m’habillais en quatrième vitesse, commente-t-il, je compris pour la première fois de ma vie l’effet dévastateur et démoralisant de la surprise ».

Soit une première ébauche de la version du château endormi du 10 mai et la preuve matérielle incontestable de l’entente franco-anglaise quant au secret de famille puisqu’Ismay, à la tête des SR britannique, prétend n’avoir jamais entendu parler des résultats obtenus par les SR alliés depuis quelques années…  On comprend à quel point il a pu être « dévasté ». Ce qui nous ramène une fois de plus au souci constant, qu’auraient eu à la fois certains Français et Anglais, qu’il n’arrive surtout aucun mal aux Allemands.
« Or, c’est bien justement sur l’atout de la surprise que comptaient avant tout les Allemands en montant une expédition aussi peu croyable que l’opération Weserübung. Un mois plus tôt, jour pour jour, (l’amiral) Raeder, dans son rapport à Hitler, ne s’était-il pas exprimé en ces termes : « L’opération en elle-même est contraire à tous les principes de la guerre navale. D’après ces principes, elle ne devrait être exécutée que si nous avions la supériorité sur mer. Or, nous ne l’avons pas. Bien au contraire, il nous faut mener l’opération en affrontant la flotte britannique qui nous est très supérieure. »

En réalité à 99% supérieure ! Puisque nous savons qu’à cette date, après les grandes batailles sur mer de la « drôle de guerre », la flotte allemande n’existe pratiquement plus.[2]

Les derniers gros navires seront d’ailleurs coulés ou fortement endommagés au cours de cette bataille en Norvège !
« Malgré cela, le commandant en chef de la Marine estime que, pourvu que la surprise soit complète, nos troupes pourront être et seront transportées avec succès en Norvège. En bien des circonstances de l’histoire militaire ce sont les opérations mêmes qui allaient contre tous les principes qui ont réussi, mais cela à une condition : la surprise »

Et l’on constate ici que l’incontournable « effet de surprise », pilier majeur de la théorie du Blitzkrieg, a également fonctionné sur mer !

Les alliés, pourtant parfaitement renseignés sur tous les détails de cette opération allemande sur la Norvège depuis des semaines n’étaient pas là pour attendre les Allemands. Soit un nouvel « aveuglement incompréhensible » certifié par un procès-verbal du Conseil suprême interallié !

Puis le rapport décrit la suite des évènements, avant de conclure :

« Il n’y a qu’à Oslo où la résistance inattendue de la forteresse d’Oscarborg retarde quelque peu la conquête de la ville. »

Résistance « inattendue » des Norvégiens prévenus à temps par Roessler. Ce qui a coûté le croiseur lourd Blücher à la flotte allemande, coulé à l’aube par les canons du fort….

Nouvelle démonstration que lorsque quelques officiers « oublient » d’être surpris, l’addition n’est plus la même.

« Au total, dans la matinée du 9 avril, les Allemands se sont rendu maîtres des principaux ports, des aérodromes et de la capitale de la Norvège, ainsi que de l’ensemble du territoire danois : Nouvelle et éclatante démonstration du pouvoir de la guerre-éclair. »

Fin de citation (Bédarida La stratégie secrète de la drôle de guerre pages 363, 364, 365)

Magnifique conclusion de « l’expert » : La « guerre éclair » est également devenue un concept maritime.  

Après celui si révélateur du 9 avril, venons-en, avec le témoignage du général Spears, à un autre Conseil interallié au cours duquel fut évoqué l’absence d’avions français sur le front du Nord-est : « Churchill me parla du changement d’attitude extraordinaire des Français au Conseil suprême tenu à Paris le 22 avril. Il n’était plus question d’aventures extérieures mais, comme si les écailles leur étaient tombées des yeux, ils révélaient maintenant un tableau, qui n’était que trop exact, (c’est moi qui souligne) de la faiblesse des Alliés comparée à leur situation lors de la guerre précédente. « Nous nous trouvons, dit Reynaud, en face d’une supériorité croissante de l’ennemi. Le rapport actuel est déjà de trois contre deux et va être incessamment de deux contre un. » Quant à l’équipement, l’Allemagne avait l’avantage, tant en ce qui concernait l’aviation et l’artillerie qu’en matière d’approvisionnements en munitions. » 

Or, ce « témoignage » prétendant que le président Paul Reynaud n’avait, à la veille de la bataille, aucune idée des forces en présence, ne peut signifier que deux choses :

– Soit que les véritables chiffres lui auraient été cachés à la fois par Daladier, Gamelin et tous les responsables militaires et politiques, y compris les parlementaires, puisqu’il en fut débattu à l’Assemblée.

– Soit que Reynaud les ait dissimulés en parfaite connaissance de cause, toujours dans le but d’engager les Britanniques à aider plus activement et rapidement à la défense commune. Ce qui est la proposition la plus logique.

Or, dans les deux cas, le témoignage du général Spears publié en 1954 dans sa version anglaise démontre que, tout comme les autres généraux britanniques et français ayant participé à la mascarade générale, il a menti.

En effet, ainsi que nous l’avons vu dans le tome N°1, les véritables chiffres allemands étaient déjà parfaitement connus dès le 25 septembre 1939 du lieutenant-colonel de Villelume, chef du Cabinet militaire du président Reynaud. Quant aux chiffres français nous savons qu’ils étaient connus de tout l’état-major.
Ainsi comment imaginer que les SR français et britanniques, qui travaillaient ensemble depuis des mois, n’aient pas échangé ces informations essentielles ?

D’autre part, nous savons par le colonel Masson, chef des SR suisses interviewé par M. Accoce, qu’il transmettait tous les renseignements obtenus de Rudolf Roessler au vice-Consul de Grande Bretagne à Genève, M. Victor Farell.
Cette « erreur » du patron des services de renseignements britanniques (MI6) n’est donc qu’un des innombrables mensonges de la version d’États.

Autre démonstration de la virtuosité du chef du MI6 britannique en matière « d’embrouillage » : « Ce qui demeurait incompréhensible pour moi, c’était la complète paralysie du commandement français en face des évènements. Qu’ils aient été surpris, c’était normal mais qu’ils n’aient pas réagi avec courage et célérité ne l’était pas. »
En effet, quoi de plus « normal » que de se trouver « surpris » par une attaque dont on connait tous les détails ? …

« Ils semblaient n’avoir aucun plan. Aucune mesure témoignant d’une réaction virile ne paraissait avoir été prise, ou même envisagée, jusqu’à l’arrivée de Weygand. Tout cela passait l’entendement me disait-on. »

Fin de citation (Spears Témoignage sur une catastrophe page 129, 186)

Oui… C’est bien le cas de le dire. D’autant que le général Dill était présent lors de la réunion du 19 aux Bondons, et avait assuré que le plan N°4 serait exécuté sans faillir par les Anglais !

Autres curiosités méritant d’être relevées dans ce rapport du 22 avril 1940 : « M. Paul Reynaud désire tracer un tableau de la situation actuelle. Dans le domaine terrestre les Alliés se trouvent en position d’infériorité à trois points de vue :

1° Au point de vue géographique, les Allemands ont l’avantage d’agir sur des lignes intérieures tandis que les Alliés doivent monter leurs opérations sur des lignes extérieures. (-)

2° Au point de vue des effectifs

3° Au point de vue des armements.

En ce qui concerne les effectifs, les Alliés ne disposent à l’heure actuelle que d’une centaine de divisions, contre 190 divisions allemandes, dont 150 peuvent être engagées sur le front occidental. »

Sur ce point, nous savons que subtilement Paul Reynaud ne comptabilise pas les divisions belges et hollandaises, sur lesquelles il est pourtant certain de pouvoir compter, et ne rappelle pas que le 10 mai, 135 divisions allemandes, affronteront 151 divisions alliées.

« En ce qui concerne le matériel de guerre, la situation actuelle est la suivante : Les Allemands ont une supériorité marquée pour ce qui est de l’aviation et de la DCA. Ils ont sans doute également une certaine supériorité pour l’artillerie et les stocks de munitions. Il ne faut pas oublier en effet que le Reich s’est emparé d’un butin considérable en Tchécoslovaquie et en Pologne. »
Là encore, nous savons que ces chiffres sont faux. Et que tous les responsables présents le savaient parfaitement ! [3]

« Quelles sont les perspectives d’avenir à ce point de vue ? Les Alliés font incontestablement de grands efforts, mais il n’est pas possible d’attribuer à ces efforts des chiffres ou des coefficients précis de manière à établir une comparaison avec l’effort allemand. »

Nouvelle affirmation étonnante : Paul Reynaud prétend ne pas savoir de combien de matériel les Alliés disposent ! 

Et nous sommes bien, à nouveau, au carrefour des enchantements !
« Certes les Alliés ont l’avantage de pouvoir procéder à d’importants achats aux États-Unis. Mais même en tenant compte de ce dernier facteur, il est impossible d’affirmer que les Alliés pourraient acquérir une supériorité écrasante sur l’adversaire. (-)

Reste l’arme du blocus. (-)

Le problème du pétrole est particulièrement difficile, parce que l’Allemagne dispose de moyens d’action puissants fournisseur qui est la Roumanie. Si le Reich attaque ce dernier pays, il parait impossible d’empêcher qu’il ne l’occupe entièrement.

Sans doute pourrait-il arriver au puits roumains certains accidents du genre de ceux qui se sont produits pendant la dernière guerre ; mais une destruction de ces puits ne serait pas durable. »

Fin de citation (Bédarida La stratégie secrète de la drôle de guerre pages 415, 416, 417, 418)

Ici nous verrons dans un prochain tome que ce problème de saisie du pétrole roumain ne se posait pas avant l’attaque. Nous sommes donc dans le domaine de la projection.
En réalité, avertis des déclarations du sénateur Jacques Bardoux et des chiffres fournis par le général Serrigny Paul Reynaud, tout comme les plus hauts responsables politiques français, savait parfaitement qu’Hitler n’aurait pas pour plus de deux mois de munitions et d’essence pour vaincre. Estimation qu’il confirmait officiellement dans son discours au Sénat du 16 mai 1940, et corroborée par les études les plus récentes, telle celle de Mr Tooze. [4]

Et la conclusion ne laisse plus place au moindre doute : 20 jours avant l’attaque allemande, les écailles ne sont pas « tombées des yeux de Paul Reynaud ». Par contre le mensonge fondamental de la toute puissance de l’industrie et de l’armée allemande était en train de s’installer officiellement dans la logique du conte.

Le grand capital noir au cœur du complot

En réalité, nous savons parfaitement que « tout le monde savait tout sur tout le monde », non seulement sur les capacités réelles des armées, ou sur les plans qui allaient être mis en œuvre, mais également sur les intentions des uns et des autres.

Et la meilleure preuve de cette connaissance parfaite des intentions des uns et des autres, comme des grands enjeux d’ailleurs, nous ramène une fois de plus au grand capital noir et ses chevilles ouvrières par un autre exemple parfaitement explicite, celui du voyage que fit M. Jacques Allier, membre du directoire de la Banque de Paris et des Pays Bas, chargé des relations avec la Société norvégienne de l’azote, (Norsk Hydro) – que la Banque de Paris et des Pays-Bas avait contribué à créer en 1905 avec le groupe Wallenberg.
Mandaté par M. Raoul Dautry ministre de l’armement français et artisan républicain du réarmement sous Daladier, il arrivait à Oslo en février 1940, soit un mois et demi avant l’attaque allemande et alors que le plan « Manstein » était toujours à l’étude, pour demander au directeur de lui remettre les 200 litres d’eau lourde que l’usine avait produite et qui aurait pu servir aux Allemands à fabriquer une bombe atomique.

Cette eau lourde, donnée gratuitement pour qu’elle échappe aux nazis sera transférée dans les caves du Collège de France à Paris en mars, puis évacuée à Londres avant la défaite.

Soit une nouvelle démonstration que les Alliés et les pays neutres étaient parfaitement avertis, non seulement par leurs meilleurs agents, mais également par le biais des « grands intérêts » et des cartels européens du projet d’Hitler d’attaquer la Norvège.

Et comment aurait-il pu en être autrement ? 

Tous les États Européens, avertis par Roessler, sont complices

Ainsi, n’est-il pas clair que tous les gouvernements impliqués par les grands enjeux de cette guerre, tant en Europe qu’aux États Unis ou en Russie, ont respecté la même omerta ! Leurs témoins ont menti, dans la même proportion que les Français et approximativement pour les mêmes raisons. Leurs historiens ont sciemment soit travesti la vérité, soit évité les questions dérangeantes sous les mêmes menaces.

Et lorsqu’ils eurent le malheur d’insister, mettant en cause leurs gouvernements comme de nombreux chercheurs britanniques et américains cités en introduction, ils furent accusés de servir des thèses complotistes, ou même violemment contrés par les Services Secrets de leur propre pays !

Ce qui fut le cas pour Mr. Martin Allen – que nous connaissons bien pour avoir dénoncer le complot Windsor et bien d’autres trahisons britanniques sur lesquelles nous reviendront très largement – lorsqu’il évoqua les innombrables réseaux sous contrôle du gouvernement américain et du Grand capital noir, passant par les pays neutres, afin d’exploiter puis mettre en sureté dans des paradis fiscaux le butin du pillage nazi en Europe.
À la sortie de son ouvrage, il fut faussement accusé d’avoir ajouté des archives falsifiées à celles existantes afin d’étayer son étude. Accusation suivie par tous les « historiens » militaires et autres historico-commerciaux français que nous connaissons.
Ceci alors que l’on reconnait aisément dans cette manœuvre l’expertise des Services Action (MI6) de Sa Gracieuse Majesté, spécialistes en faux et usage.

Services que je mets au défi de relever mon accusation, en prouvant le contraire, car il faudrait pour cela qu’ils démontrent que le Gouvernement de Sa Majesté n’aurait eu aucun intérêt à détruire la réputation d’un historien respecté. Donc qu’il n’y a jamais eu trahison militaire française, et que le Grand capital noir, ainsi que le parti européen britannique, ne furent pour rien dans cette guerre ! 

Et l’on comprend mieux pourquoi j’ai pris la précaution de ne jamais, ou presque, consulter les archives, et de ne me baser que sur des écrits connus de tous. Ouvrages rédigés par les meilleurs universitaires allant d’ailleurs totalement dans le sens de M. Allen et que les services secrets de sa Majesté auront beaucoup de mal à tous discréditer.

Si tant est qu’ils aient un jour l’honnêteté de les ouvrir …

L’on comprend également que, parce qu’il est très risqué de remettre en cause la « théorie » du complot, de l’autre côté du Channel les confrères de Mr Allen prirent le parti de s’exprimer avec les plus extrêmes précautions, tel Mr. Julian Jakson, qui, dans un ouvrage collectif, « osa » affirmer sous le titre :

Étrange défaite française, ou étrange victoire anglaise ?

« De nombreux faits sont là pour nous rappeler que les tendances à la collaboration avec les nazis existaient au moins autant en Grande Bretagne qu’en France. Imaginer Lloyd Georges ou le duc de Windsor dans le rôle de Pétain est loin d’être absurde. (-) Le célèbre spécialiste militaire Basil Liddle Hart croit, au mois de mars 1940, que la Grande-Bretagne devrait négocier aussi rapidement que possible les meilleures conditions (de traiter avec l’Allemagne) puisqu’il n’y a aucun moyen d’éviter la défaite ». Liddle Hart s’oppose jusqu’à la fin de la guerre, dans la crainte qu’une défaite de l’Allemagne n’entraîne une domination soviétique sur le continent européen. Il voit en Hitler un homme d’État raisonnable. (-)

Quelles que soient les arrière-pensées des uns et des autres dans ce débat, une chose est claire : L’idée de rechercher les conditions d’une paix est à l’ordre du jour au gouvernement britannique à la fin de mai 1940. »  

Fin de citation (Mai – Juin 1940 Défaite française, victoire allemande, sous l’œil des historiens étrangers pages 177, 198, 204)

« puisqu’il n’y a aucun moyen d’éviter la défaite ».

Soit le message commun adressé par tous les membres du complot international aux Peuples ébahis de tant de culot !

Et l’on ne s’étonne plus que la théorie du Blitzkrieg fut inventée par cet historien militaire, et qu’elle lui amena tant de médailles de la part des gouvernements, et tant d’audience médiatique. Donc une si belle fortune. Un si grand talent méritait bien reconnaissance ! 
Insolence nous ramenant aux documents découverts par M. Delpla évoquant les contacts pris par lord Halifax avec les Italiens pour tenter de court-circuiter Churchill, [5] et ne nécessitant donc pas plus de commentaire pour l’instant.

En Allemagne la même loi du silence

Autre victime de cette volonté délibérée de camoufler la trahison :

  1. Julius Mader, historien allemand – qu’on se souvient avoir déjà rencontré dans le 4e tome – auteur d’un livre sur les généraux ayant révélé le dessous des cartes côté nazi, notamment avec le témoignage écrit du général Piekenbrock qui attesta qu’il n’y avait aucune 5e Colonne allemande en mesure d’organiser toutes les trahisons constatées sur le terrain pendant la Bataille de France tels que: Déplacement des populations civiles, ponts non sautés, ordres de retraits en séries, assassinats d’officiers et autres « chars fantômes »…

Voici ce qu’il rapporte des pressions qu’il eut à subir pour avoir publié ce document dénonçant, entre autres, les relations entre le Reich et les cartels du Grand capital noir, AGFA, IG Farben, et autres assassins de masse qui, ayant implanté leurs usines au cœur des camps de concentration, utilisaient les déportés pour accroitre encore leurs pharamineux bénéfices sans se soucier des milliers de victimes qu’ils provoquèrent : « Le contenu de ce livre étant explosif, le commandement des services secrets de la république fédérale et celui de la Bundeswehr devaient s’employer, par tous les moyens dont ils disposent, à en empêcher, ou, du moins, en contrarier la publication. Ces réseaux qui continuent la tradition criminelle des généraux hitlériens craignent, en effet, la vérité comme le diable craint l’eau bénite. C’est ainsi que, par exemple, le Wehrkunde – journal traitant des problèmes militaires, organe officiel de la société militariste pour l’information des Armées, donna dès le mois de décembre 1966, cet avertissement solennel dans ses colonnes : « Tout récemment, Mader a adressé à d’anciens officiers de l’Abwehr des lettres « d’un bon Allemand » leur demandant de lui transmettre des renseignements, des rapports d’activité etc.., destiné à une documentation qu’il serait en train de constituer. En fait, il s’agit d’une attaque sournoise dirigée contre l’ancienne Abwehr et le Service d’Information de l’Allemagne fédérale (l’un des premiers bureaux de Services secrets de l’Allemagne de l’ouest dont le pouvoir se place immédiatement derrière celui de la Chancellerie elle-même) tout autant que contre le livre, récemment publié par Gert Buchheit, intitulé : Les services secrets allemands – Histoire de la Défense militaire…

Par conséquent, il est expressément recommandé de ne fournir aucune information, ni aucune documentation à des adresses situées en zone soviétique (c’est-à-dire en République démocratique allemande).

Quatre mois plus tard, des publications diffusées sous l’égide du Service fédéral pour la protection de la Constitution, renouvelaient ce genre de mise en garde avec plus de précision encore. Il y était écrit :

« Si vous recevez une lettre d’un certain Julius Mader, ne répondez pas et transmettez aux Services compétents de la Sécurité… L’ouvrage actuel auquel travaille actuellement Mader doit être publié sous le titre suivant : Les généraux espions d’Hitler déposent…
De ces réactions, qui par ailleurs, soulignent la nécessité et l’actualité de mon ouvrage, on peut déduire objectivement plusieurs points :

– Premièrement, les généraux espions d’Hitler bénéficient de complicités au sein même des cercles politiques de l’Allemagne de l’Ouest, mais ces complices ne sont plus pour nous des inconnus.
 – Deuxièmement, chacun des anciens officiers des services Secrets de l’Armée hitlérienne a eu la possibilité de faire la preuve de sa rupture avec son passé et d’apporter sa contribution à l’Histoire en disant la seule Vérité.

– Troisièmement, il est apparu clairement que les milieux capitalistes et les hauts fonctionnaires de l’administration fédérale ont intérêt à laisser dans l’ombre l’activité passée d’un grand nombre de criminels de guerre nazis en contrariant toute enquête à leur sujet. »

Alors bien sûr, j’entends déjà les « experts accrédités » affirmer que cet ouvrage de M. Mader était sans doute un instrument de propagande au bénéfice de l’Allemagne de l’Est, et qu’il faut le resituer dans le contexte de la Guerre froide, avant de juger de sa validité.

En ce cas, qu’ils veuillent bien répondre à ceci …

Le « sous-marin » allemand n’est toujours pas coulé

En effet, concernant les relations privilégiées entre le Reich nazi et les « démocraties » à la sauce anglo-saxonne, il n’est pas vain de revenir sur un énième « détail oublié » : L’importance qu’eurent les services de renseignements de la Wehrmacht (Abwehr) au cours de la période hitlérienne, puis après-guerre.

Importance largement minimisée depuis, en mettant en avant l’action de quelques-uns officiers démocrates ayant lutté de toutes leurs forces contre le nazisme, tels l’amiral Canaris, Oster, ou Lahoussen, mais à propos desquels il ne faut pas oublier qu’ils furent, pour la seule part qui put être démontrée, responsable dans 12 pays d’Europe, sans compter l’URSS, de l’exécution ou de la déportation de 1 million 277 754 résistants et sympathisants antifascistes.
Ce sont ces dirigeants de l’Abwehr, rebaptisés anti-communistes pour les besoins du conte de fées, qui furent soigneusement protégés après-guerre par le gouvernement américain, puis ré-infiltrés au plus haut niveau de responsabilité de l’Allemagne de l’Ouest, tels :

Joseph Müller, devenu un des leaders bavarois du parti démocrate-chrétien, ou Hermann Götz membre du comité directeur de la branche CDU de Hesse, président du comité pour les réfugiés, et du Comité de travail sur «les questions de sécurité intérieure et extérieure », directeur de la communauté fédérale de travail pour l’assistance aux soldats, membre de l’Ackermanngemeinde au sein de la Société des compatriotes Sudètes, parlementaire à Bonn à partir de 1949 et, à partir de 1968, Président de la Commission de travail de politique sociale du groupe CDU / CSU au Bundestag.         
Parmi les membres de la première heure du FDP on trouve également le docteur Victor Hoven qui fut autrefois capitaine et chef de bataillon dans la division Brandebourg de l’Abwehr, la section en charge de la liquidation des opposants, qui avait formé une « cinquième colonne » fasciste en Belgique.

En 1954, ce haut responsable nazi siégeait déjà dans le groupe F.D.P. du Land de Nordrhein-Westfalen, et en 1957 entrait au Bundestag.
Autre exemple notoire : Le capitaine de l’Abwehr 2, Theodor Oberländer, ex Gauleiter nazi qui réapparait d’abord sur la scène politique comme membre du F.D.P. pour devenir ensuite président de l’association fédérale des réfugiés et spoliés (BHE) et atterrir enfin, en 1956, dans la CDU d’Adenauer.        
Même présence au ministère des Affaires étrangères avec le vice-amiral Léopold Bürkner, ex chef du service étranger sous Canaris, devenu en 1949 conseiller des ministres des affaires étrangères, ou encore Otto Wagner, alias Docteur Delius, colonel à l’Abwehr et chef de la K.O. de Bulgarie qui, avec son ami le capitaine de frégate Alexandre Cellarius, ancien chef de la K.O. de Finlande Estonie, deviendront Conseillers permanents du ministère des Affaires étrangères pour les questions du sud-est et du nord-est européen.

Et tout cela se comprend, si l’on veut bien se souvenir que ces liens ne dataient pas d’hier, puisque ces hommes de l’Abwehr trouvèrent un appui inconditionnel auprès des plus hauts représentants allemands de la haute finance internationale, tel Hermann Abs, devenu après-guerre président-directeur général de la Deutsche Bank et conseiller des chanceliers successifs de la république ouest- allemande, mais qui occupait en 1942 en tant que président du conseil d’administration de la banque d’État et représentant de l’IG Farben, une quarantaine de postes de direction au sein d’entreprises industrielles aussi bien en Allemagne qu’à l’étranger. Qu’à ce titre, et en totale collaboration avec la Herman Goering Werke, il exerçait une influence directe sur La Minière du sud-est (sous contrôle de Goering) et la Continental Oil (sous contrôle de la Standard Oil de J.D. Rockefeller par la Ohio Oil Company) aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Autriche, en Tchécoslovaquie, en Pologne, dans les états balkaniques et au sein du comité « Russie » jusque dans les territoires occupé du Caucase, mettant les renseignements commerciaux et industriels obtenus par ses services d’espionnage au service de l’Abwehr.

Nous pouvons donc affirmer, sans crainte d’être contredit, que ces trusts sous contrôle américain, et les services secrets allemands travaillèrent tout au long de la guerre, la main dans la main, afin d’organiser le pillage de l’Europe.

Voici d’ailleurs ce que le docteur Ilgner, ancien directeur du «bureau NW 7» (service de la subversion) de l’IG Farben, et vice-président du comité économique d’Europe centrale, avoua de ses contacts avec le service de Canaris devant la commission d’enquête du tribunal militaire américain à Nuremberg : « L’Abwehr, de même que le service de l’économie de guerre, voulait obtenir des renseignements d’ordre économique sur les pays étrangers et s’intéressait beaucoup aux recherches du département d’économie politique… Il est vrai que les informations de l’IG Farben étaient si complètes qu’il n’y avait pas le moindre changement à apporter à ses méthodes d’investigation. Le département d’économie politique de l’IG était alors le meilleur et le plus complet d’Allemagne… »

Et quelle meilleure source de renseignement pour repérer tous les biens encore pillables en Europe, puis pour organiser la mise sous tutelle de la plus grande puissance industrielle du continent ?

Ainsi l’on comprend mieux pourquoi en 2019, l’Allemagne semblait soudain découvrir que plus de la moitié des hommes politiques et des hauts fonctionnaires en poste dans les années d’après-guerre étaient d’anciens nazis actifs… » [6]

En attendant donc que nos experts veuillent bien opposer d’autres archives et témoignages à ceux avancés par M. Mader, laissons notre témoin conclure : « Mais le fait qu’en fin de compte mon livre ait vu le jour montre bien que le bras de l’impérialisme allemand n’est plus assez long pour mutiler la vérité historique, pour empêcher la révélation de faits qui contribuent à sa connaissance.

C’est dans cet esprit de respect de la vérité historique, que je remercie les personnalités et la direction des services de la République Démocratique allemande et d’autres pays qui m’ont apporté une aide efficace en me communiquant leurs archives.
Je remercie tout particulièrement « l’équipe » de travail des anciens officiers de renseignements qui a organisé pour moi de nombreux contacts dans les deux Allemagnes et a contribué, par la masse de ses informations, à la matière première de cet ouvrage. »

Fin de citation (Mader Les généraux allemands déposent – Introduction)

Chacun le sait, la liste des anciens nazis totalement inféodés aux « Libérateurs » et leurs intérêts internationaux parvenus aux plus hauts postes de responsabilité de l’État allemand après-guerre est impressionnante. L’unique crime de M. Julius Mader fut donc de les citer, alors qu’il aurait fallu les « oublier ».

Tout comme il fallait faire disparaître du conte de fées le système « Octogone » monté par Allen Dulles toujours à la tête des Services Secrets américains, utilisant l’or volé aux Peuples d’Europe par les SS.

Un réseau qui, puisant dans ce « trésor de guerre » mis à l’abri dans les coffres suisses, monta un nouveau trafic d’armes pour réarmer l’Allemagne et donna tous les moyens financiers à la CDU de faire élire son candidat Konrad Adenauer à la Chancellerie afin de conduire la Guerre froide. [7]    

Et l’on comprend mieux pourquoi Adenauer replaça aux postes de commande des hommes tel Reinhard Gehlen, officier de liaison personnel en mai 1940 entre le Feld Maréchal von Brauchitsch et le groupe d’armée de Guderian, donc un homme ne pouvant qu’être informé de la trahison française, pour faire de lui le chef des services secrets de l’Allemagne de l’Ouest et mettre ainsi au service de la CIA des centaines d’autres hauts responsables nazis.

Juste retour d’ascenseur …


[1] Voir Tome N° 1 : La trahison militaire Française et Tome N°2 : Controverses sur quelques trahisons « oubliées »

[2] Voir tome 1 : La trahison militaire française   

[3] Pour l’artillerie : 7 378 canons allemands contre 14 000 pour les alliés. Pour les chars : 2 439 chars allemands contre 4 204 chars alliés. Pour l’aviation : 2 589 avions allemands, contre près de 6 000 avions alliés de qualité équivalente.

[4] Voir Tome N°1 : La trahison militaire française

[5] Voir également tome N°2 : Controverses sur quelques trahisons « oubliées »

[6] Signalons à l’attention des lecteurs curieux, la parution en 2005 d’un ouvrage de plus de 700 pages, rédigé par M. Ernst Klee intitulé : Das Personen lexikon zum drittent Reich. Wer war was vor und nach 1945 ? proposant la liste des milliers de nazis ayant obtenu après-guerre de hautes fonctions dans des multinationales, ou au sein du gouvernement allemand.

[7] [7] Cette société écran fut crée en Suisse par le marchand d’armes Rudolf de Ruscheweyh qui s’était fait connaître en tant qu’intermédiaire obligé entre l’usine suisse de machines-outils Oerlikon-Bührle, entièrement rachetée entre 1927 et 1929 par Herr Emil Jorg Bührle un des officiers déjà impliqué dans le réarmement secret de l’Allemagne en Russie et qui, depuis, produisait essentiellement des canons antiaériens vendus aussi bien aux alliés qu’aux forces de l’Axe. C’est sous cette couverture que Ruscheweyh put organiser la fuite des capitaux nazis vers les paradis fiscaux et les comptes ofshore du Grand capital noir.

Après la guerre, ce système économiquement « hors contrôle » des « démocraties » put donc librement rétablir les liens avec les « amis américains » par l’intermédiaire d’Allen Dulles, patron de l’OSS en Suisse (ancêtre de la CIA), qui recruta immédiatement les anciens nazis dont il avait besoin, en particuliers les SS ayant eu la haute main sur ce trésor et les membres des Services Secrets qui avaient été en charge de localiser les biens à piller.

La société Octogon Trust, officiellement spécialisée dans la gérance de fortune et l’import-export, fut alors chargée d’organiser la fuite des criminels de guerre, spécialement en Amérique du sud, où ils serviront à nouveau le Grand Capital noir, en fomentant à la demande les « révolutions spontanées » ou « contre-révolutions » nécessaires au renversement des gouvernements trop républicains…. Ce système sera décrit dans tous ses détails dans les tomes à paraître. Et pour les impatients dans : Le Testament de Sidney Warburg