La vérité sur la supériorité de l’industrie militaire du Reich

Suite aux dispositions du traité de Versailles, l’Allemagne ayant perdu ses colonies et de vastes territoires en Europe, les matières premières lui faisaient cruellement défaut.
Sur
les 30 matières nécessaires à la fabrication d’armes, le Reich n’en possédait que sept en quantité suffisante, tandis que nickel, zinc, tungstène, molybdène, chrome, béryllium, platine et bauxite manquaient totalement.

Il manquait également chaque mois 600 000 tonnes d’acier ce qui amena, en décembre1939, le général d’infanterie Karl-Heinrich von Stülpnagel, chef de la Section logistique de l’état-major de la Wehrmacht, à rédiger un mémoire spécifiant qu’aucune attaque contre le front fortifié franco-belge n’aurait la moindre chance de réussite avant le printemps de 1942.
Voici ce qu’écrit Mr. Tooze sur ce sujet délicat : « La production de munitions pour l’infanterie dégringola. La fabrication de bombes à mortier cessa carrément au printemps de 1939. La production d’obus d’artillerie continua mais sans bande de guidages en cuivre.
Et la production de munitions ne fut pas la seule touchée.

La pénurie d’acier de construction était telle à la fin de 1939 que 300 bataillons d’infanteries n’avaient pas de baraques ou de garages dignes de ce nom. L’armée allemande avait pris de telles dimensions qu’on ne pouvait plus la loger que sous la tente. En juillet 1939, les coupes touchèrent même les programmes d’armes de l’armée de terre.

Les plans originaux pour 1939 – 1940 prévoyaient la production de 61 000 mitrailleuses modèle 34, la nouvelle mitrailleuse légère qui devait donner aux escadrons d’infanteries leur puissance de feu de base. Après la réduction du quota d’acier de l’armée de terre, cet objectif fut ramené à 13 000 seulement.

De même, les objectifs pour l’obusier de campagne léger de 10,5 cm, la pièce maîtresse de l’artillerie allemande, furent ramenés de 840 à 460. La production de la carabine 98K classique de l’infanterie devait complètement cesser à compter de l’automne 1939.

Le plus spectaculaire, peut-être, à la lumière de la suite des événements, concernait le programme de chars qui prévoyait de produire 1200 chars de bataille entre octobre 1939 et octobre 1940 et qui fut alors réduit de moitié. Au total 34 des 105 divisions du temps de guerre seraient gravement sous-équipées. S’agissant des unités de remplacement responsable de la formation de nouvelles recrues, 10 % seulement avaient des armes. (-)

Les stocks de munitions de la Wehrmacht ne couvraient que 14 jours de combats intenses. La Luftwaffe fut pareillement touchée.
En contraste avec les visions expansives de 1938, 1939 fut une année de marche arrière. (-) Les objectifs de 1939-1940 furent progressivement réduits, tout comme la gamme des avions inclus dans les plans. (-) À compter de janvier 1939, le plan 10 ramena l’objectif à 8 299. Élaboré en juillet 1939, le plan 12 le réduisit encore de 20 % pour tous les appareils autres que le JU 88. Afin de préserver ce dernier programme, le plan 12 envisageait l’élimination accélérée des modèles plus anciens comme le JU 87 Stuka. »

Et cette situation catastrophique début 1939, va encore se dégrader : « Au lieu d’un maximum « idéal » de 375 millions de cartouches de munitions pour l’infanterie par mois, l’allocation de matières premières, à compter de juillet 1939, permettrait la production de moins de 37 millions. Au lieu de 650 000 cartouches antichars de 3,7 cm par mois, l’industrie allemande n’en produirait que 39 000. Au lieu de 450 000 obus par mois pour les obusiers légers, 56 300.

Le graphique (-) qui fut présenté à Hitler en juillet 1939 démontre que si la production d’armement était arrivée à un pic maximum de 80 en Mars 1939, elle était retombée à 15 en Juillet et qu’il n’y aurait aucune possibilité de l’augmenter au vu de l’état actuel de l’approvisionnement en matières premières et au vu des finances de l’État.

L’Allemagne ne produit donc pratiquement plus d’armes à partir de juillet 1939 et n’aura plus les moyens d’en produire avant très longtemps. Elle est en faillite. Et Hitler le sait parfaitement. (-)
Entre septembre 1939 et janvier 1940, après une première remontée depuis le creux atteint dans l’été 1939, la production allemande de munitions stagna. La situation des secteurs de la Luftwaffe, où les coupes claires de l’été 1939 ne tardèrent pas à manifester leur plein effet, était pire encore. »

Fin de citation (Tooze Le salaire de la destruction Pages 304, 305, 314, 341)     

Selon le colonel Goutard : « À cela s’ajoutait dans l’industrie aéronautique une méconnaissance complète des règles les plus élémentaires de la production nationale, écrit le colonel Werner Baumbach[1]. On aurait pu imaginer qu’en régime de production dirigée, chaque entreprise fut spécialisée : Messerschmitt construisant des chasseurs, Junkers des bombardiers lourds, Heinkel des bombardiers moyens etc. Or chaque constructeur mettait son point d’honneur à figurer dans tous les compartiments ! Messerschmitt construisait à la fois des chasseurs, des avions de transport « géant », des appareils de reconnaissance, des bombardiers, des planeurs etc.…

Chez Junkers, la dispersion était encore plus effrayante ! L’effort se répartissait sur de multiples modèles : 17 types et trois variantes pour 1939 ! » Et Goutard de conclure : Si des erreurs ont été commises dans la production française, ils ont été largement compensés par les erreurs de la production allemande ! »

Fin de citation (Colonel Goutard La guerre des occasions perdues page 63)

La question est donc : Comment cette légende de la supériorité de l’armée allemande a-t-elle pu perdurer si longtemps ?

Les sornettes officielles fondées sur les déclarations des généraux responsables de la défaite

Pour le savoir, tournons-nous vers les artisans de la fable, ceux qui fondèrent l’histoire officielle en écrivant la partition à partir de laquelle les historiens devaient accorder leurs plumes.
Je cite ici le général Georges, N° 2 de l’armée française, en charge du front Nord-Est en mai 1940, mais également, nous le verrons, principal artisan de la trahison.
Dans sa préface au livre de « Souvenirs » du général Roton, son chef d’état-major, il affirme : « Je l’ai dit et le confirme : L’Allemagne disposait en 1940 d’une large supériorité en division blindée et d’une supériorité plus encore écrasante en aviation (chasse et surtout bombardement). Il eût fallu pour y répondre disposer de moyens de même ordre. Mais nous étions pauvres en formations blindées, plus pauvre encore en aviation. Bien plus, l’absence de matériel blindé de réserve, le rendement de nos fabrications, insuffisant dès l’abord et progressivement réduit au fur et à mesure de l’invasion, nous privait d’éléments de rechange indispensable en raison de l’usure rapide de nos propres formations cuirassées. En sorte que, chaque jour, leur puissance allait en diminuant, cependant que les Allemands, bien pourvue en matériel de remplacement, pouvaient maintenir dans la bataille leur dix « Panzer », constamment recomplétées. »

Fin de citation (Préface du général Georges au Général Roton Années cruciales page XI)

Voilà pour la version autorisée, qui donne en postulat la faiblesse de l’armement français, au regard de la « Kolossale » puissance allemande, allant jusqu’à prétendre que le matériel allemand était constamment renouvelé, alors que les Français ne pouvaient recompléter le leur. Ce qui, selon les archives que nous connaissons et les études les plus récentes, est l’exact contraire de la vérité !!

Pourtant, comment imaginer que le général Georges, commandant en chef sur le Front Nord-est, ou Roton son chef d’état-major, ne connaissaient pas parfaitement le compte exact de leurs troupes et de leurs armes, tout comme celui de leur adversaire ?

Des chiffres réels pourtant accessibles dès 1956

Pour répondre au général Georges, le colonel Goutard est monté aux créneaux : « Mais que savons-nous de cette armée ennemie ? Une des caractéristiques les plus curieuses des mémoires de nos généraux et des relations des historiens officiels ou conformistes, est l’ignorance dans laquelle ils nous laissent de la situation réelle, matérielle et morale, de l’armée allemande de 1939 et de 1940. Comme elle nous a vaincus, ils nous la présentent comme un instrument formidable et irrésistible. »

Fin de citation (Goutard La guerre des occasions perdues page 12)

Puis il nous donne en 1956 un état de l’armement français, très comparable à celui que nous avons finalement admis, nous confirmant que l’armée française avait largement rattrapé son retard :

« Le « plan de quatre ans » et ses additifs devait permettre de créer deux divisions cuirassées et une troisième division légère mécanique, de porter à 10 le nombre des divisions motorisées et à 54 le nombre de bataillons de chars indépendants. (-) Or, les quantités suivantes sont sorties de fabrication avant la fin de mai 1940 :

Chars lourds B :   387 Pour un programme de 396.

Chars moyens D : 260 (ne figuraient pas au programme de 1936).

Chars légers (R, H, ou FCM) : 2791 Pour 2430 prévus.

Canon de 25 :   6000 Réalisés d’après la direction des fabrications,
4558 selon Gamelin.
6200 selon la direction des programmes                 

Canon de 47 : 1280 programme initial de 612, porté en 1937 à 2160.

Mortiers de 81 : 5000 pour un programme de 4800.

Mortiers de 60 : 5000 selon le général Gamelin.

6200 selon la direction des fabrications                      
Pour un programme initial de 4000, porté en 1939 à 6000.

Chenillette : 4300 selon le général Gamelin.

6000 selon la direction des fabrications

Pour un programme de 5000.

Fin de citation (Goutard, La guerre des occasions perdues pages 48, 49 et 50)

Chiffres auxquels ont peut ajouter 3 500 véhicules semi-chenillés Citroën-Kégresse, 2 500 tracteurs Laffly à roues, 500 chenillettes d’infanterie Lorraine. Soit un total de plus de 12 500 véhicules spécialisés.

Ainsi, comme le confirme le colonel Alerme, pourtant collaborationniste et partisan déclaré du Maréchal : « Les combattants de 14-18 avaient terminé la guerre avec des moyens qui l’emportaient sur ceux de leurs adversaires. Or, à l’automne 1939, ces moyens, notre armée les possédait toujours, perfectionnés, modernisés, pour une grande partie, multipliés aussi. Les corps de troupes, les arsenaux, les magasins et les dépôts disposaient d’un armement qui s’élevait à plus de quatre cent milliards. (-) On ne saurait prétendre que nous étions médiocrement armés ».
Fin de citation (Colonel Alerme Les causes militaires de notre défaite)  

Cet effort de réarmement avait été réalisé par le gouvernement socialiste sous la présidence d’Édouard Daladier qui, avec le concourt de son ministre de l’armement Raoul Dautry, organisa et rationalisa la production en nationalisant certaines entreprises, en constituant des stocks importants de matières premières stratégiques, en modernisant les outillages et en décentralisant les sites de production hors des zones de combat prévisibles. Ce qui permit un doublement rapide des capacités de production.

Quant à la qualité comparée de ces matériels

Concernant les chars, reprenons les démonstrations de Mrs. Frieser et Lormier.

Dans leurs exposés respectifs nous notons sans surprise que le spécialiste allemand va trouver plus de qualités aux chars français, notamment en termes de blindage et d’armement, afin de remettre en cause la suprématie des Panzer, tandis que M. Lormier estimera les blindés allemands, plus rapides et vifs à la manœuvre, moins gourmands en essence, ceci afin de mettre en avant le courage et la qualité des équipages français.

Il s’agit là de réflexes normaux d’auteurs. Rien d’étonnant ni de critiquable dans cette façon de traiter le sujet car, au bout du compte, ces historiens sont honnêtes et parfaitement d’accord pour reconnaître que les Somua et les chars B et B1 français étaient supérieurs aux meilleurs chars allemands, que seuls les canons de 75mm des Panzer IV avaient une chance de percer leurs blindages, tandis que le canon de 47 mm français pouvait percer tous ceux des Panzer.

Rappelons que le Panzer IV, le plus puissant des chars allemands, avait un blindage de 30 mm, alors que celui du char B français faisait 60 mm et que celui du char d’infanterie britannique Matilda, était de 80 mm.

Ce qui situe le problème, car si les 400 chars Somua français équipés d’un blindage incliné d’environ 50 mm en fonte de haute qualité et spécialement profilé pour faire ricocher les obus étaient, selon M. Lormier « considéré comme le meilleur blindé de ce début de conflit mondial, (-) parfait compromis entre puissance de tir, vitesse, autonomie et protection. Il surpasse ses adversaires allemands en de nombreux points », et si les chars lourds B1 étaient pratiquement invulnérables, ils se retrouveront bizarrement en panne sèche au beau milieu des combats lorsque, par extraordinaire, on parviendra à les faire monter en ligne.

Ce que nous verrons en détail[2], au moment d’étudier les différents actes de la bataille.

En attendant, voyons ce que valaient réellement les chars allemands : Le Panzer 1, à l’origine un véhicule d’entraînement, était seulement armé de deux mitrailleuses. Le Panzer 2, armé d’un faible canon de 20 mm, était nettement insuffisant même contre les automitrailleuses alliées.

Ces deux modèles légers représentaient presque les deux tiers des Panzer au cours de la bataille de France.

Dans la gamme des chars moyens et lourds, le Panzer III et les deux modèles tchèques n’étaient équipés que d’un faible canon de 37 mm, et même si de nombreux modèles avaient été transformés et armés d’un canon long, le Panzer IV, pourtant considéré comme à la pointe de la technique allemande, ne portait dans sa version originale qu’un canon court de 75mm et de ce fait, avait une précision et une portée fort limitée.

Selon Dominique Lormier, il était seul efficace contre les chars français D2, Somua S35 et B1bis, mais devait s’approcher au plus près des chars ennemis pour avoir une chance de les atteindre et même à cette distance, n’avait que peu d’espoir de transpercer les blindages des chars lourds alliés.

Le général Halder, parlant de ses Panzer, les juge ainsi :

– Pz I : seulement bon contre un ennemi faible et démoralisé.

– Pz II : un petit peu meilleur, pas bon contre les chars.

– Pz III : bon contre les chars ennemis. L’effet de ses armes est faible. Même remarque contre l’infanterie ennemie.

– Pz IV : bon contre les chars ennemis. Bon effet de ses armes aussi contre l’infanterie ennemie. »

En conclusion, la grande masse des chars légers allemands Type : Pz I et II, étaient totalement inefficaces contre les chars alliés et même contre leurs automitrailleuses, plus fortement blindées et plus mobiles.
Ainsi, pour estimer les forces en présence, il suffit de régler le problème du nombre de chars P 1 et P2 mis en ligne.

Par exemple, M. van den Bergh, en a compté 2389. Puis a rajouté 429 Pz III, 296 Pz IV et 391 chars tchèques, et là les chiffres correspondent à ceux de Frieser ou de Wikipédia.

Et c’est bien l’essentiel, puisque ces 1 116 Panzer lourds et moyens seront seuls aptes au combat contre les 735 chars français lourds et moyens type Somua et B1, et les 1400 Chars Renault R 35 et R 39.

Soit un rapport de force de plus du double pour les alliés !
Nous pouvons donc estimer, ainsi que tous les historiens en ont convenu aujourd’hui, que le combat était rarement inégal du fait de la qualité, ou la quantité du matériel.

Je suis donc en mesure de citer ici quelques chiffres donnés par M. Karl Heintz Frieser (Le mythe de la guerre éclair : pages 51à 53 et 59 à 64) autour desquels il semble finalement y avoir consensus, puisqu’ils sont utilisés à la fois par les Anglais et les Allemands : (Jacobsen, Fall Gelb- page 258 – 259 ; Umbreit : The Battle for hegemony » page 279), et même les Canadiens comme Benoit Lemay, ou le Français Dominique Lormier, qui parviennent à peu près à s’entendre sur l’essentiel.

Concernant le nombre de divisions : 
Pour les Allemands : 135 divisions, y compris 42 divisions de réserve très mal équipées et formées. Notons qu’au début de la campagne seules 93 divisions participent à l’assaut.

Pour les Français : 104 divisions, y compris 11 divisions de réserve.

Pour les Britanniques : 13 divisions, dont trois n’étaient pas au complet, mais auxquelles il convient de rajouter deux autres divisions, dont la première blindée, qui seront amenées sur le front pendant la bataille. 

À ces divisions franco-britanniques il faut également ajouter 22 divisions belges et 10 néerlandaises.

Soit au 10 mai 1940, un total de 135 divisions allemandes, contre 151 divisions alliées.

Concernant l’artillerie :

Pour les Allemands :            7 378 canons
Pour les Français :               10 700       
Pour les Britanniques :          1 280       
Pour les Belges :                   1 338
Pour les Hollandais :                656

Soit un Total de 7 378 canons allemands contre 14 000 pour les alliés.

Concernant les chars :

Pour les Allemands :     2 439   chars    
Pour les Français :         3 250   chars sur un total de 4 111 sans compter les 250 stationnés dans les colonies.     
Pour les Britanniques :     310 chars au 10 mai auxquels il faut rajouter les 330 chars d’assaut de la première division blindée qui débarqueront d’ici fin mai. Soit un total de      640   chars   
Pour les Belges :                         270   chars     
Pour les Hollandais :                   40   chars environ     

Soit un total de 2 439 chars allemands contre les 4 204 chars alliés.

En réalité, si les chars alliés furent détruits en masse, c’est essentiellement : Soit parce qu’ils ne furent pas approvisionnés en essence, soit parce qu’ils furent touchés par les bombardiers allemands, en particulier les Stukas.
Et la question se pose : Pourquoi les Panzer n’eurent-ils pas à subir les mêmes attaques ? Amenant une réponse sans ambigüité : Tout simplement parce que les avions français n’étaient pas là.
Alors qu’en réalité, là encore, ils étaient plus nombreux …

Concernant l’aviation

Selon la version officielle, la suprématie allemande dans les airs était due à un manque d’avion du côté allié, comme à la vétusté du matériel et à l’inexpérience des pilotes.

Considérons donc dans un premier temps le nombre total d’appareil dont disposait chaque pays, puis ceux qui seront effectivement engagés au cours de la bataille :

Pour l’Allemagne :                   3 864 avions de combat au total.
Parmi ceux-ci :                        2 756 seulement prêts à intervenir.
Mais sur ce chiffre il faut retirer ceux qui étaient en ligne en Norvège, il reste donc 2 589 avions pour le front français.

Pour la France :                      3 562 avions de combat au total (2 402 avions de chasse et 1 160 bombardiers) auxquels il faut ajouter 1 464 appareils de reconnaissance, donc en tout, 5 026 appareils.
Parmi ceux-ci :                           879 seulement prêts à intervenir sur le front du Nord-Est.

Pour la Grande-Bretagne :        1150 avions de combat au total
Parmi ceux-ci :                          384 stationnés sur le front français. Les autres intervenants au besoin, depuis les bases britanniques.

Pour les Belges :                      140 avions de combat au total.
Parmi ceux-ci :                          118 prêts à intervenir

Pour les Hollandais :                   82 avions de combat au total.
Parmi ceux-ci :                            72 prêts à intervenir.

Soit un total de 2 589 avions allemands engagés sur le front, contre seulement 1 455 avions alliés.

Il s’agit d’avions techniquement comparables.

Ici, nous constatons que la suprématie allemande annoncée est effective dans les airs le 10 mai, mais qu’en considérant les chiffres de la totalité des forces disponibles, les Alliés avaient bien plus d’appareils à leur disposition. Notamment plus de 5 000 pour la France. Et bien entendu, nous nous demanderons où ils sont passés…

Extraits du Tome N° 1 de la Série le Grand mensonge du 20ème siècle : La trahison militaire française. – 80 ans de mensonges d’États.

[1] Werner Baumbach : Zu spät ! Richard Pflaum Verlag, Munich. Le colonel Baumbach commandait à la fin de la guerre l’ensemble de l’aviation de bombardements allemande.

[2] Voir tomes 2, 3, 4, 5 et 6