La Justice au service du secret de familles

Extraits du Tome N°7 de la Série le Grand Mensonge du 20ème siècle En vente sur :

Une justice très, très « aveugle »

Chacun sait par quel biais, l’État, et son grand suppléant la Justice, purent faire respecter l’omerta sur la trahison militaire jusqu’en ce début de 21ème siècle, puisque, le 23 juillet 1945, alors que s’ouvrait le procès du maréchal Pétain, si l’acte d’accusation avait bien retenu :

« Crime d’attentat contre la sûreté intérieure de l’État et intelligence avec l’ennemi en vue de favoriser ses entreprises en corrélation avec les siennes. »

On écarta la première accusation portée au début du procès par le Procureur : « Trahison militaire. »

Résultat : Tout comme à Riom, la moindre allusion à la trahison militaire et au complot Cagoulard contre la République fut bannie des débats.
Triste réalité que rappellent les archives du procès à la date du 6 août 1945 : Ce jour-là, un officier qui eut le malheur d’évoquer le cas du général Huntziger en déclarant d’entrée de jeu : « Le général cagoulard Huntziger, affecté à l’ouverture de Sedan le 12 mai 1940 à la Wehrmacht », se vit rétorquer tout de go par le président Montgibaux, qui avait prêté serment à Pétain en 1941 et appliqué avec empressement les lois de Vichy contre les Résistants et opposants : « Il ne s’agit pas, actuellement, de la Cagoule, mais de la responsabilité du maréchal Pétain dans la politique qui a été pratiquée surtout après l’armistice. »

On ne pouvait être plus clair ! Ainsi les témoins militaires de l’accusation ne pouvaient ignorer qu’au cours de ce procès mené par les sbires de Vichy contre leur ancien patron, seuls les faits de collaboration seraient jugés.

Ou comment jeter pour la seconde fois dans les poubelles débordantes de l’Histoire, mais par la République cette fois, les sections spéciales cagoulardes et les chars fantômes de Bulson, les désertions d’officiers, les trahisons de généraux et tout ce qui risquait de nuire à la bonne ordonnance du conte si bien proposée par le bon maréchal Pétain.

Ainsi, selon le bon principe qu’il ne fallait pas réveiller les anciennes blessures et poser les questions susceptibles de nuire à l’autorité de l’État, – excuse universelle – le consensus se fit, et les témoins se turent sous peine de se voir condamnés pour « outrage » et leurs propos à nouveau censurés.
Ce qui permit de très vite oublier le sort de Marx Dormoy, ministre de l’Intérieur du Front Populaire qui mena la chasse aux Cagoulard et fut assassiné par la milice sous Vichy. De Georges Mandel député et ministre du Front Populaire, résistant de la première heure et assassiné en Juillet 1944 toujours par la Milice. De Jean Zay également député et ministre assassiné en juin de la même année, mais également les dizaines de députés placés en résidence surveillée après leur tentative malheureuse de rejoindre Alger à bord du Massilia pour former un Gouvernement républicain en exil.
Autres « oubliés » de l’Histoire, ceux qui, depuis la fin de la guerre, n’ont cessé de remettre en question la fable d’État, tel M. Pierre Chenevier, Président de la Fédération des Amicales de la France combattante qui, en 1973 lors de la remise des insignes de Commandeur de la Légion d’Honneur à M. Pierre Mondanel, résistant et déporté, chef du contrôle général de la Police judiciaire ayant repris  avec obstination et malgré les pressions de Vichy l’enquête sur la Cagoule après l’assassinat de Marx Dormoy, rappelait : « Les Cagoulards les plus actifs ont été poursuivis, un certain nombre arrêtés par les services de la Sureté Générale, mais vous les avez retrouvés en 1940, à Vichy, au premier rang de la révolution nationale. Ils tenaient les leviers de commande dans le gouvernement. À noter que le IIIe Reich s’était empressé de faire libérer de prison tous ceux qui avaient été arrêtés. »

Et M. Baudier, maire de Vouziers et président de l’associations Ardennes, ceux qui ont combattu nous fait remarquer dans son ouvrage intitulé : que : « Bizarrement, l’on constate la disparition des Mémoires de Pierre Mondanel le policier qui a démantelé la Cagoule, manuscrit déposé après son décès par sa famille à la Bibliothèque nationale. »
Fin de citation (Baudier Portes ouvertes à Sedan)

Décidément, il semble que les archives de la France au cours de cette période soient très abondement la proie des « rats » du ministère de la Défense, sans que cela dérange beaucoup nos Gouvernements…

Autre sujet de « non étonnement » : L’inspecteur général Pierre Mondanel qui fut placé en congé avec solde par Vichy jusqu’en novembre 1943, puis révoqué après son arrestation en tant que dirigeant d’un réseau de résistance et déporté à Buchenwald, Lindau et Dachau, fut exclu de la police à la Libération !

Et l’on comprend mieux la logique des magistrats de l’épuration qui, à la Libération, révoquèrent Pierre Mondanel de ses fonctions d’inspecteur général de la Police, alors que tout le désignait pour en devenir le chef. Encore heureux qu’on ne l’ait pas jeté en prison pour sa participation à la lutte antifasciste !

Et comment s’étonner encore que des élus, tel M. Baudier, en soient encore aujourd’hui à réclamer justice pour ces hommes et pour toutes les victimes de cette trahison, donc de ce siècle :

« Républicain convaincu je souhaite que l’on applique la devise de notre patrie : Liberté, Égalité, Fraternité. Où est la liberté quand on ne peut accéder à la vérité parce qu’elle est volontairement camouflée ?  Où est l’égalité quand on choisit parmi les morts ceux qu’on honore et ceux qu’on oublie ? Où est la fraternité vis-à-vis de TOUTES les victimes civiles et militaires de cette guerre atroce où a été inventée l’industrie de la mort ?

Le sang qui imprègne notre terre exige que la vérité sorte du puit !!
Il exige aussi que la jeunesse soit informée non de sottises filmées, source de profits colossaux, mais de ce qu’ont vécu leurs familles et de ce qui peut leur arriver demain.
L’information fait partie des besoins essentiels des citoyens ! Il reste beaucoup à faire ! »
Fin de citation (Baudier Portes ouvertes à Sedan page 6)  

Enfin on a également écarté le fait, fort opportunément rappelé par Mme Lacroix Riz, historienne révisionniste de premier plan, qu’il n’y a pas eu plus « d’épuration » en France qu’en Allemagne ou partout ailleurs en Europe, et que la plupart des hauts responsables civils et militaires qui avaient mené sur tous les fronts la lutte contre les Résistances et les forces alliées avaient, soit été condamnés et graciés rapidement, soit pas inquiétés du tout, et se retrouvèrent très peu de temps après la Libération à nouveau aux plus hautes places de l’État. Le cas Maurice Papon était loin, et même très, très loin, d’être exceptionnel ! En fait ce fut plutôt la règle.

L’État français, grand ordonnateur, juge et bourreau

Quant à tous les témoins qui de toute façon auraient parlé, car il s’agissait pour eux de défendre leur vie, ils furent exécutés après un simulacre de procès que n’aurait pas renié une quelconque dictature bananière, au cours de la période dite de « l’épuration » – entendez par là, élimination des témoins gênants.

Tel celui de Pierre Laval, que le général Jauneaud commente ainsi : « L’instruction du procès Laval est close le 12 septembre 1945, après six interrogatoires. Les 18 jurés parlementaires sont choisis et non tirés au sort. Le procès se déroule en l’absence des avocats, mis dans l’impossibilité d’assurer la défense de leur client.

Le 6 octobre 1945, devant la partialité des déclarations, les injures et les menaces de ses juges, Pierre Laval déclare : « un crime judiciaire va s’accomplir. Je veux bien en être la victime. Je n’accepte pas d’en être le complice ! » Ses avocats se retirent : « L’honneur et le prestige de notre ordre nous interdisent de nous associer à des débats qui n’ont de judiciaire que le nom ! »

Le 9 octobre, Laval est condamné à mort. Il est fusillé cinq jours plus tard, le 15 octobre.

Ainsi disparut l’homme d’État qui était le plus conscient des dangers que faisait courir à la France l’étouffement de la vérité concernant la conspiration internationale, et la trahison qui provoquèrent la défaite et l’esclavage de notre pays. » (c’est moi qui souligne)

Puis Jauneaud cite quelques phrases que Laval lui a dites parmi lesquelles : « La France n’est pas libérée puisqu’on ne veut pas qu’elle connaisse la vérité !! »

Fin de citation (Jauneaud J’accuse le maréchal Pétain page 570) 

Sachant que Pierre Laval était l’homme des cartels français, en étroite liaison pendant toute la guerre avec les Américains par l’intermédiaire de son gendre le comte René de Chambrun, descendant de Lafayette, possédant la double nationalité franco-américaine, neveu par alliance de Theodore Roosevelt (président de 1901 à 1909) donc cousin de Franklin Delano Roosevelt, et chouchou de Pétain qui le surnommait « lapin ». Mais surtout que, bien au-delà ces considérations familiales, il était avocat d’affaires en relation étroite avec les grands intérêts de Wall Street que nous connaissons, donc avec Charles Bedaux et bien sûr un certain Jean Monnet, principal artisan de ce que sera la nouvelle Union européenne amenée dans les bagages des « Libérateurs » américains.

N’y avait-il pas effectivement tout intérêt à faire taire au plus vite ce témoin embarrassant, pivot politique incontournable de cette combinaison entre Grand capital international noir français, et Wall Street ?

« Dites-vous bien ma chère que quand il y a un mauvais coup qui se prépare, il y a toujours une République à sauver ! »

Le Président (film d’Henri Verneuil, dialogues Michel Audiard)

Et puisque nous en sommes à évoquer les victimes de la « Justice » façon épuration des républicains, pourquoi ne pas évoquer le général Jauneaud, républicain convaincu, l’un des principaux artisans du rétablissement de l’armée de l’Air sous le Front Populaire, dont il est établi aujourd’hui qu’il fut victime de ce qu’il est convenu d’appeler une « malheureuse erreur judiciaire » à la Libération, qui décrivit fort bien le contexte politique qui allait présider à son procès :

« Le général De Gaulle est dangereusement affaibli par la situation de guerre civile dans laquelle nous nous trouvons, alors que Roosevelt et Churchill sapent l’autorité du gouvernement provisoire, afin de pouvoir développer leurs actions hostiles à notre empire d’outre-mer.

D’ailleurs les services secrets américains et britanniques sont installés à Paris. Ils exercent une forte pression sur les personnalités de la Résistance dont ils ont été les financiers. Il y a tout lieu de penser qui vont s’acharner particulièrement sur ceux qui ont manifesté leur volonté de défendre notre empire. »

Chacun à ce stade de notre enquête, s’il prend soin de lire attentivement ces lignes comprendra pourquoi j’ai souligné un aussi long passage. Chaque mot, chaque phrase, contiennent en substance tous les enjeux cachés de cette trahison, donc de ce terrible conflit mondial de cinq ans.
 « Le 27 octobre 1944, je suis arrêté et emprisonné à Fresnes. Je prends comme défenseur maître Combescure, qui me dit : « vous êtes dangereusement menacé. La violence et l’acharnement des attaques dirigées contre vous sont hors de proportion avec les faits qui vous sont reprochés ! »

Jauneaud demande alors la citation de plusieurs témoins : dont l’ex ministre de l’Air du Front Populaire Pierre Cot, Joxe, Litvinov, etc. et la divulgation de sa note sur l’existence du

« document Vuillemin », portant sur les responsabilités du général Vuillemin commandant en chef de l’armée de l’Air, dans les défections de la chasse et du bombardement au cours de la bataille en mai-Juin 1940.

Mais : « Le 8 janvier 1945, Maître Berry vient m’annoncer que le ministre de la justice refuse la convocation des témoins cités. « Depuis le début de ma carrière, ajoute-t-il, c’est la première fois que j’enregistre une telle décision. »

Et le 27 février, on vient m’annoncer que je suis cité à comparaître devant la cour de justice du département de la Seine le 3 mars 1945 à 15 heures. Je suis inculpé d’avoir entretenu, en temps de guerre, des intelligences avec l’ennemi, crime prévu par les articles 75 et 76 du code pénal. L’acte d’accusation me considère comme « aveuglé par les tentations pécuniaires de Laval ». (-) Les accusations portées contre moi sont à la fois ridicules et graves. Elles sont manifestement destinées à m’envoyer au poteau d’exécution… Par ailleurs, le refus d’entendre les témoins de la défense transforme le jugement en crime judiciaire. En effet je suis considéré par certains services secrets comme un témoin gênant. Les Pétainistes, les Allemands, les Anglais et les Américains ont, pour des raisons différentes, intérêt à empêcher la révélation de la vérité concernant la trahison, ainsi que la conspiration internationale dirigée contre la France et son empire d’outre-mer. Quand un témoin devient un peu trop gênant on le supprime… »

Soit un parfait résumé de ce que nous pensons avoir établi…

Voyons maintenant de quel prix il va devoir payer sa contribution à la vérité historique : « Après les plaidoiries, et le réquisitoire qui demande aux jurés de prononcer ma condamnation à mort, je prends la parole : « il ne faut pas que l’arbre cache la forêt ! Il n’y a pas d’affaires Jauneaud. Par contre l’affaire Vuillemin me semble aussi grave que l’affaire Dreyfus. Elle révèle les circonstances dans lesquelles nous avons capitulé à Munich, l’ouverture de la « porte de Sedan » à Hitler, l’assassinat de la IIIe République, et la collaboration de Vichy avec l’ennemi !… »

Je suis condamné aux travaux forcés à perpétuité. Je ne veux pas épiloguer. »

Voilà comment on a traité les généraux qui s’étaient dévoués pour servir la République en tentant de réarmer à temps, puis en dénonçant clairement les membres du complot ! Lorsque l’État français ne réussissait pas à les assassiner au cours de procès truqués, il les condamnait aux travaux forcés à perpétuité !

Le général Jauneaud, autre victime des ministres du culte

Dans la longue rubrique des témoins écartés, le général Jauneaud directeur de cabinet et principal collaborateur de Pierre Cot tient une place de choix, puisqu’en tant que témoin gênant il se trouvera à la Libération faussement accusé de « collaboration » avec l’occupant, ceci avec la complicité active du Gouvernement français de la IVe République, puis proprement mis à l’index de l’Histoire, ainsi qu’en témoigne Gérard Watelet, directeur des Éditions Pygmalion (aujourd’hui racheté par Flammarion), qui osa publier le livre du général en 1977 :
« Avertissement : L’auteur de ce livre, héros de la guerre 1914 – 1918, général aviateur, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité le 15 mars 1945 par la Haute Cour de justice de la Seine. Libéré par décision du président Vincent Auriol le 3 janvier 1951, il fut amnistié le 18 février 1954. Avec le recul et aussi grâce à l’examen des divers documents que nous avons eu en main, il semble maintenant établi que cette condamnation a été une erreur judiciaire. En fait Jauneaud fut considéré, aussi bien par ses détracteurs, que par Pétain lui-même, comme un témoin gênant qu’on devait à tout prix réduire au silence… Aussi, l’auteur, dans les trente et une dernières années de sa vie, s’acharnait-il à démonter le mécanisme de l’injustice dont il avait été la victime. Il accumulait les preuves militaires de ce qu’il dénonce comme un complot antirépublicain fomenté par le clan pétainiste entre 1934 et 1940, en faisant très notamment toute la lumière sur le drame de notre armée de l’Air. C’est pourquoi il nous a semblé important et équitable de permettre au général Jauneaud, aujourd’hui disparu, de verser son témoignage au dossier de l’histoire contemporaine. Signé : L’éditeur. »
Fin de citation (Jauneaud J’accuse le maréchal Pétain Avertissement page 5)

De nombreux historiens comptant parmi les premiers révisionnistes, comme Henri Guillemin auteur de La vérité sur l’affaire Pétain et de tant d’ouvrages de première importance, ont également reconnu l’importance de Jauneaud.

Voici la préface de cet excellent auteur : « Ceci est un livre important, un témoignage considérable. Il est possible que, dans le détail, des affirmations un peu trop catégoriques subsistent dont je ne dis pas qu’elles sont contraires à la vérité, mais seulement qu’elles manquent encore de preuve formelle pour les étayer et rendre la déposition invulnérable. Ces preuves verront sans doute le jour (-)

Mais l’essentielle demeure, et inentamé. Et où est-il cet essentiel ?

Il est dans la responsabilité, discrète mais infiniment lourde, du Maréchal Pétain quant au désastre de 1940. (-)

L’ouvrage du général Jauneaud prendra place dans la « bibliographie du sujet » parmi les sources d’information les moins négligeables. »

Enfin, le général Jauneaud a reçu l’appui du colonel Goutard, dont le franc-parler est légendaire parmi les historiens : « Le général de corps aérien Henri Jauneaud mérite d’être lu avec autant d’autant plus d’attention que ses vues d’avenir, entre les deux guerres, ont été extraordinairement lucides et même prophétiques. Il a été, en effet, pour les grandes unités aériennes, ce même précurseur qu’ont été, pour les grandes unités blindées, les de Gaule, Liddell Hart, Fuller et Guderian. (-)

Stagiaire à l’école de guerre de 1920 à 1922, il remettait un rapport concluant à la « nécessité de doter la France de grands unités aériennes de bombardements et de chasse » qui agirait en liaison avec des grandes unités de choc à base de chars, d’artillerie tractée et d’infanterie portée. Affecté à l’état-major de l’armée, à sa sortie de l’école de guerre, il eut l’honneur de servir sous les ordres du général Buat, un des meilleurs cerveaux militaires de notre histoire. Celui-ci approuva son projet et décida de doter la France d’une véritable armée de l’air. Il le chargea donc de rédiger une Instruction sur l’emploi tactique des grandes unités aériennes, qu’il signa le 9 octobre 1923.
Cette instruction, qui prévoyait la création de 186 escadrilles – dont 38 de bombardement lourd et très lourd, groupés en brigade mixte et division aérienne – mettait entre les mains du commandant en chef en temps de guerre une « réserve aérienne », prête à intervenir massivement dans la bataille, au point crucial, et à créer, avec une terrifiante soudaineté, « l’événement » dont parlait Napoléon.(-)

Le 22 décembre 1923 le général Buat disparut, enlevé subitement par un mal foudroyant, sa « doctrine », en mai, disparut avec lui. Son instruction fut oubliée, et quelque mois plus tard son conseiller technique, le commandant Jauneaud, fut affecté à Rio de Janeiro où, pendant huit ans de 1924 à 1932, il put enseigner sa doctrine aérienne… Aux Brésiliens !
Et en septembre 1939, quand éclatera la deuxième guerre mondiale, nous n’aurons ni les divisions cuirassées réclamées par Charles De Gaulle, ni les divisions aériennes qui avait été prévues par l’instruction Buat- Jauneaud de 1923. (-)

La porte de Sedan a-t-elle été, en fait, ouverte aux panzers et à la Luftwaffe, et pour quelque raison, autre que militaire ?

Laissons à l’auteur, qui a une vision si nette de l’avenir, le soin de répondre à cette angoissante question du passé. »

Fin de citation (préface du colonel Goutard)    

Invitation à laquelle le témoin répondit de son mieux avec une sincérité que nous a plus d’une fois guidée dans notre longue enquête sur la trahison militaire et le complot qui y présida.

Et tout ceci nous amène à l’admonestation du général Gamelin qui rappela aux générations à venir qu’ils auraient à faire la lumière sur cette trahison : « Pour que notre Patrie redevienne vraiment une grande puissance, la haute force morale et intellectuelle nécessaire à l’humanité, qu’elle était et doit demeurer, il lui faut à la fois refaire son union et condamner de façon irrémissible ceux qui l’ont conduite à pire que la défaite, au risque de la honte. » 

Fin de citation (Gamelin Servir tome 1 Introduction page XV)

Or furent-ils entendus ?  Avons-nous aujourd’hui la preuve que les États concernés aient fait autre chose que maintenir le « secret de famille » ?

La question est donc bien : Quels intérêts supérieurs les gouvernements successifs de la France, comme de tous les États concernés ont-ils voulu défendre ?

Une question à laquelle Pierre Laval ou le général Jeaunaud aurait sans doute pu répondre, en tous cas si l’on en juge par la conclusion que ce dernier a donné à son réquisitoire :

Et j’ajoute ceci : la président de la présence aux trois audiences de mon procès de deux officiers anglais n’est pas fortuite dans l’enceinte d’un tribunal réuni pour condamner au silence celui qui fut le plus jeune général de l’armée française, celui qui en savait trop… » (c’est moi qui souligne)

Fin de citation (Jauneaud J’accuse le maréchal Pétain pages 158, 160, 166)

LES LEÇONS À TIRER

Nous l’avons constaté tout au long de notre enquête :

Tout, absolument tout, est FAUX dans cette version « incompréhensible ». RIEN ne tient debout dans ce conte de fées aussitôt qu’on le confronte aux archives et à la plus élémentaire logique.

Que ce soit sur le plan purement militaire, politique, économique, les mensonges s’empilent et leur cohérence n’est qu’apparente.

Ainsi ce barrage systématique à la vérité a fait de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale un bourbier sans fond, où l’on trouve aujourd’hui tout et n’importe quoi. Et ceci sans contrôle des Peuples, puisque chaque adepte de la « théorie de l’illogisme » ayant développé sa religion selon la politique qu’il sert, et l’ensemble ayant été repris et mélangé à loisir par les médias les plus divers, plus personne ne s’y retrouve !

Résultat : Ces « forces du mal » présentées de façon manichéennes peuvent au choix, et selon les convictions politiques de l’auteur, s’appliquer au fascisme, au communisme, au libéralisme, à l’idéologie du mal, ou à la volonté divine, car la proposition est vraie dans tous les sens …

Voilà pourquoi le conte de fées officiel, en ce qu’il offre l’inégalable avantage de satisfaire tout le monde, en permettant de dire n’importe quoi sans qu’une réalité clairement définie lui soit opposable, et parce qu’il rend cette instrumentalisation de l’Histoire possible à n’importe qui, était, est, et demeurera s’il perdure, un véritable danger pour toute démocratie !

Le secret d’États, une atteinte aux droits des Peuples

Il convient donc de dénoncer violemment cette perversion, en rappelant à ces censeurs moraux improvisés, que l’Histoire attend à chaque instant de pouvoir être révisée :

« L’écriture de l’histoire, consiste en une révision sans fin du passé. La réalité effective de l’histoire demande à être envisagée en même temps que ses possibilités ».  John Lukaks

« Toute vérité est bonne à dire pour l’historien, même et surtout celle qui dérange les préjugés, heurte des idées reçues, ou des intérêts partisans. »  Raymond Aron

« Comme l’a écrit l’académicien Jean d’Ormesson : « si vous refusez la liberté à ceux qui se trompent, il n’y a plus de liberté. Défendre la liberté c’est défendre ces abus. » Ce que j’interprète ainsi : « il ne faut pas nier la liberté à ceux qui, selon vous, se trompent. Car vous saurez alors seulement si ce n’est pas vous qui vous trompez. »  Nerin E. Gun

Voilà le véritable devoir des historiens !

Et non pas, comme au temps de l’inquisition, de veiller à l’orthodoxie, en usant de n’importe quel prétexte pour excommunier n’importe qui !

Car c’est bien ce qui guette le chercheur révisionniste, s’il ose contester la thèse « incompréhensible ». S’il ose mettre en doute le dogme imposé !

D’ailleurs nous savons tous en France pour le vivre quotidiennement, que certains mots sont devenus susceptibles de condamner, de prime abord, ceux qui les emploieraient.

Voilà pourquoi tous les historiens, sans exception, n’ont jamais osé employer le terme de « trahison », mais préféré ceux « d’étrange » victoire ou défaite, en variant à loisir et en jouant sur les mots ! J’évoquais en introduction, une « suspicion de bon aloi » …

En vérité, nous sommes ici dans le cadre de la propagande : Il s’agissait pour certains « experts » et médias accrédités d’établir un nouveau dictionnaire, basé sur le politiquement correct, afin de manipuler sournoisement par l’incessante répétition d’arguments mensongers, les opinions et les consciences.

Soit la « fabrique du consentement » inventée en 1917 par Edward Berneys, père de la publicité moderne et de la propagande d’État, afin de convaincre le peuple américain d’entrer en guerre, et si violemment dénoncée par M. Noam Chomsky.

Révisionnisme n’est pas négationnisme  

Et je pense ici tout aussi bien à l’amalgame systématiquement proposé au plus large public par certains médias, entre les historiens fort justement qualifiés de « négationnistes », car remettant en cause la Shoa et autres massacres organisés par les nazis, et les « révisionnistes » puisque, jouant sur l’imprécision des formules et une certaine consonance des mots, ces censeurs de tous bords politiques vont immédiatement attaquer, ou boycotter, un chercheur qui mettrait en doute la thèse du Blitzkrieg mythique et sa ribambelle de miracles, en le qualifiant de « négationniste » !

Par une incroyable pirouette intellectuelle, dans leur bouche le mot « révisionniste » devient injurieux, et ceci même si les archives présentées par l’historien sont irréfutables !

Le malheureux se verra alors regardé comme un suppôt du nazisme, désireux de contester la victoire des « forces du Bien contre celle du Mal », aussitôt qu’il prononcera le mot de « trahison ».

Et si, suprême offense, il osait remettre en question le dogme de la puissance industrielle et militaire du Reich, ou évoquer les apports du Grand capital international, on l’accusera de sacrifier aux thèses conspirationnistes !

Enfin, s’il s’intéresse de trop près à la véritable personnalité d’Hitler, ou aux « miracles » qui lui ont permis de traverser les Ardennes et la Meuse, voilà qu’il porte atteinte aux fondements même de la religion !

Et l’on crie à l’anathème !

Voilà pourquoi il n’est jamais vain de rappeler à ces, soi-disant, serviteurs de la « démocratie » les principes de notre République :

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1993

Ou encore cette phrase du discours de Condorcet lorsqu’il présenta à l’Assemblée son projet « d’École de la République » laïque et gratuite :

« Puisqu’il s’agit ici d’instruction publique, tolérer une erreur, ce serait s’en rendre complice ; ne pas consacrer hautement la vérité, ce serait la trahir. Et quand bien même il serait vrai que des ménagements politiques dussent encore, pendant quelque temps, souiller les lois d’une nation libre ; quand cette doctrine insidieuse ou faible trouverait une excuse dans cette stupidité, qu’on se plaît à supposer dans le peuple pour avoir un prétexte de le tromper ou de l’opprimer ; du moins, l’instruction qui doit amener le temps où ces ménagements seront inutiles, ne peut appartenir qu’à la vérité seule, et doit lui appartenir tout entière. »

Nicolas de Condorcet discours sur L’organisation générale de l’instruction publique (20 et 21 avril 1792)

« La Vérité seule doit lui appartenir toute entière. »

Une vérité sans doute bien moins confortable que le « secret de famille ». Mais il faut bien choisir dans quel monde on veut vivre !

La loi, ultime instrument de l’Omerta

D’autant que le dogme officiel est imposé par nombre d’États avec une violence extrême, puisqu’outre leur prétendue légitimité à occulter certaines vérités dérangeantes afin de ne pas imposer aux Peuples « pour leur bien » certaines vérités choquantes, on trouve les outils de cette condamnation au « silence à vie » dans leurs lois.

Autre instrument de l’autorité, et combien efficace, car tout historien susceptible de dénoncer certains mensonges historiques s’expose ainsi aux aléas de procès en diffamation.

Procès intentés soit par le mis en cause, soit par ses descendants, et dont l’issue ne fait généralement aucun doute puisque les juges n’ayant aucun moyen d’appréhender par eux-mêmes la qualité des écrits du contestataire, nomment des « experts » en la matière.

Des experts faisant bien entendu autorité au plus haut niveau de l’Armée et de l’État, et reconnus par tous ceux qui leur octroyèrent les distinctions et prébendes garantes de la « qualité » de leur jugement.

Et la boucle est bouclée. Voilà l’accusé livré à l’appréciation « d’experts », qui ne sont autres que ceux qu’il met en cause !

La véritable question, et l’unique solution à ce dilemme, est donc de demander aux Peuples de statuer sur la légitimité de ces tribunaux civils. Car existe-t-il, hors la loi Gayssot se rapportant au crime de déni de l’holocauste et autres thèses niant les crimes de guerre, un seul article de loi permettant à un quelconque juge civil de statuer sur la validité d’une thèse historique portant sur un aspect de ce conflit ?

Qu’il soit militaire, ou économique ?

Et la réponse est connue de tous les juristes : Aucune.
Ainsi, où est l’autorité de la loi en ce cas précis ?

De l’esprit des lois

Et puisqu’on parle d’intimidation, revenons un instant sur cette fameuse loi Gayssot qui, en France, prétend imposer une vérité historique concernant la Shoa. À ce propos, même si bien évidemment je ne remets pas cette évidence de l’holocauste en question, je m’interroge sur le bien-fondé d’une loi en mesure de réglementer la recherche historique, et sur l’existence d’un arsenal répressif pouvant mener un chercheur, quel qu’il soit, en prison.

En effet, Barthélémy Saint-Hilaire, philosophe républicain, historien, homme d’état, écrivait en 1849 que : « Le citoyen doit à la patrie le fruit de ses méditations. » Ce petit traité, publié par l’académie des sciences morales et politiques, établit les principes démocratiques :

Les lois sont faites pour servir, non pour opprimer. Sauf, évidemment, si le but de l’auteur est de nuire à la morale commune et à « la paix même de la cité et l’existence de l’État ».

Mais en quoi la Vérité pourrait-elle nuire à la Cité ? En rien. Proposition qui n’est pas forcément vraie pour l’État …

En deux mots, on n’impose pas une thèse historique par le bâton !

La loi Gayssot en ce que son application interdit, sous peine de condamnation judiciaire, tout dialogue sur certains sujets, limite en pratique toute controverse, donc par voie de conséquence le champ des recherches, puisque dans le domaine historique, TOUT est lié.   
Je sais bien que le législateur semble avoir cherché à rendre justice aux victimes de l’holocauste, et il a eu raison dans ses intentions, mais le danger est qu’en voulant établir un ordre moral il a, de fait, limité la recherche en mettant des bornes aux confrontations d’idées, donc d’archives, entre ceux qui se trompent et ceux qui sont dans le vrai.

Et ceci n’est pas tolérable puisque l’Histoire n’est pas un domaine de réflexion d’ordre religieux, intemporel, il n’y est pas question de foi, elle n’est pas immuable, mais reste vivante, actuelle et influente, présente dans notre vie de tous les jours, en tous cas tant qu’elle demeure révisable …
Le piège dans lequel cette loi a entraîné la société française est ainsi évident : En figeant une partie de son Histoire, l’État entérine, volontairement ou non, le conte de fées, et ceci quelle que soit la validité du prétexte moral avancé par le législateur.
Pour en être certains, prenons un exemple simple : La société IG Farben, fabricant de produits chimique dont les capitaux et les véritables dirigeants, suite à divers montages financiers parfaitement reconnus des chercheurs du monde entier, étaient en majorité américains. Cette multinationale a employé des milliers de déportés dans son usine située au cœur du camp de concentration de Dachau provoquant la mort de nombre d’entre eux et, de ce fait, honteusement enrichi l’État américain, Wall Street et les petits actionnaires de ce pays, même après l’entrée en guerre des États-Unis.

C’est une réalité incontestable et incontestée, d’ailleurs un des innombrables scandales de cette guerre. Ce qui est moins connu, c’est que, sous prétexte de protéger le grand public de toute influence négationniste, on évite de parler de ce genre de sujets !

L’argument permet ainsi d’éviter toute confrontation d’idées et de chiffres et d’évacuer non seulement le sujet, mais ses corolaires. Ainsi l’exploitation sans limite et le décès de dizaines de milliers de déportés devient un excellent argument pour insidieusement « oublier » d’aller voir où pourrait nous mener une réflexion librement menée sur ce sujet brûlant des profits, et autres enjeux politico-financiers.
La loi Gayssot est donc, dans les faits, un énième paravent en ce qu’elle sert, en s’appuyant sur la réalité de l’holocauste, à occulter cet aspect dérangeant, alors que, je l’ai dit et le répète, en attendant de le démontrer aussi sûrement que cette trahison militaire : Cette guerre, comme toutes celles qui suivirent, ne fut pas uniquement celle des démocraties contre le totalitarisme, ceci ne fut que la part émergée de l’iceberg. En réalité, ces centaines de millions de morts ont été sacrifiés sur l’autel du profit !

Voilà pourquoi je m’oppose à cette loi qui pourrait servir demain à protéger les véritables coupables que je dénonce. Car jusqu’où l’État sera-t-il en mesure de l’étendre ? Jusqu’où iront les manœuvres des bien-pensants, pour continuer à imposer les seules versions « politiquement correctes » ?

Ce qui nous ramène à la volonté des Peuples. Car la question bien entendu se pose : Voudront-ils ouvrir les yeux ?

Ou préfèreront-ils continuer de laisser museler les historiens trop curieux, et condamner des innocents tels le général Gamelin ou le général Jauneaud, « pour leur plus grand bien » ?

La démocratie en question

Questions que les révisionnistes seront sans doute prochainement amenés à leur poser, car ce sont des dizaines de milliers d’euros d’amendes que ces juges exigent de ces briseurs de mythes et lanceurs d’alertes ! 

Et l’on comprend malheureusement pourquoi, confrontés à cette menace concrète brandie par une « démocratie » usant sans limites de ce qu’elle appelle « secret d’État », et capable de briser une carrière, une réputation et même une vie, tous les historiens n’eurent pas le même goût du risque, et pourquoi les plus « raisonnables » ont continué d’estimer que les trois tomes de Souvenirs du général Gamelin n’étaient qu’un vulgaire plaidoyer partisan sans la moindre valeur historique. Pourquoi AUCUN de ceux ayant établi leur renommé pendant tant d’années en publiant de nombreux ouvrages souvent récompensés par tant d’académies, n’estima indispensable de se pencher sur les nouvelles archives de la bataille ouvertes en l’an 2000. Enfin pourquoi personne, ni en France, ni ailleurs, n’a dénoncé haut et fort le vol du Journal de Marche du Cabinet Gamelin et des autres pièces essentielles sur lesquelles comptaient sans doute tous les grands témoins pour éclairer toute l’affaire en temps utile. Vol pourtant parfaitement connu de tous.

Omerta sur les archives doublée d’une propagande de tous les instants, ainsi que le rappelle Noam Chomsky, considéré par ses pairs comme le plus brillant intellectuel du siècle :
« La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature. (-) L’endoctrinement n’est nullement incompatible avec la démocratie. Il est plutôt, comme certains l’ont remarqué, son essence même. (-) Si l’État perd son bâton et si la force n’opère plus et si le peuple lève la voix, alors apparaît ce problème. Les gens deviennent si arrogants qu’ils refusent l’autorité civile. Il faut alors contrôler leurs pensées. Pour se faire, on a recours à la propagande, à la fabrication du consensus d’illusions nécessaires. »
Noam Chomsky, Interview à la radio étudiante American Focus

Obstacles innombrables accumulés par les plus hautes instances universitaires, politiques et militaires de TOUTES les démocraties, que dénoncent depuis près de soixante ans les historiens révisionnistes, sans jamais que leurs plaintes soient entendues des médias.

La question est donc bien : Quels autres secrets honteux protègent-ils tous ?

Secrets  d’une importance telle qu’il faille ainsi priver le citoyen de son droit le plus élémentaire : La liberté de choisir son avenir en toute connaissance des véritables enjeux.