Les médias bloquent l’information

Les chercheurs, historiens et autres lanceurs d’alertes bâillonnés.

Comment expliquer une telle mainmise sur l’information ?

De nos jours, on ne brûle plus les livres interdits, pourtant curieusement dans notre société hyper informée, rien n’est plus aisé que faire disparaître une information, tout simplement en l’occultant dans les médias.
Pour s’en convaincre, il suffit de lire les témoignages des universitaires les plus reconnus tel Antony C. Sutton, économiste et historien britannique, chercheur à Stanford et professeur à l’UCLA qui fut un des premiers, dans les années soixante, à révéler la part prise par les banquiers et industriels américains dans l’accession au pouvoir d’Hitler et l’effort de guerre du IIIe Reich, ou Alice Teichova, professeur à l’université East Anglia au Girton College de Cambridge et à l’Ecole des Sciences économiques et politiques de Londres, qui a retrouvé les ramifications britanniques et européennes du système financier nazi en Europe, ou encore Adam Tooze, enseignant à Yale, qui révéla la vérité sur l’économie allemande de l’entre-deux guerre, Edwin Black qui mit à jour la part prépondérante prise par IBM dans la conduite de la guerre et l’Holocauste, ou Joseph Borkin qui osa s’attaquer aux crimes de l’IG Farben, c’est-à-dire la société Standard Oil de J.D. Rockefeller Junior. Tous eurent, comme nombre de leurs collègues universitaire « révisionnistes », à subir des pressions constantes et variées ainsi qu’en témoigne Sutton :

« Malgré leur Constitution et ses contraintes supposées, les États-Unis sont devenus un Etat quasi totalitaire. Si les signes extérieurs de la dictature ne sont pas encore visibles et que les camps de concentration, et autre agents du pouvoir venant frapper à notre porte à minuit, ne sont pas notre quotidien, les détracteurs de l’establishment font cependant l’objet de menaces. Des actions sont menées contre eux, telles que l’utilisation des services fiscaux pour faire rentrer dans le rang les dissidents, ou encore la manipulation de la Constitution par un système judiciaire subordonné à cette élite. (-) À travers des maisons d’édition contrôlée par cette même élite financière, les livres gênants passent à la trappe et les livres « utiles » sont mis en avant. (-) Le résultat global de cette manipulation de la société par l’Establishment a été le déclenchement de quatre guerres de grande ampleur en 60 ans, une dette nationale écrasante, l’abandon de la constitution, la suppression de liberté et d’opportunités, et la création d’un immense gouffre de crédibilité entre l’homme de la rue et ses dirigeants politiques.

Anthony Sutton

Le dispositif transparent de deux partis principaux claironnant des différences artificielles, des conventions dignes des jeux du cirque, et le cliché de la politique étrangère plus partisane, n’est quant à lui plus du tout crédible. Et l’élite financière, qui reconnaît elle-même que sa politique n’emporte pas l’adhésion du public, est de toute évidence prête à suivre son chemin en solo, sans le soutien symbolique de ce public. Les preuves apportées par les historiens révisionnistes constituent l’arrête de ce débat, les fondements de nos accusations de subversion. Lentement, au fil des décennies, livre après livre, pratiquement ligne après-ligne, la vérité sur l’histoire récente émerge au fur et à mesure que les documents sont publiés, examinés, analysés et organisés dans un cadre historique plus valide. » ( Antony Sutton – Wall Street et l’ascension d’Hitler).

Ce texte date de 1976. Pourtant, quarante ans plus tard la situation n’a pas évolué d’un pouce, empirant au contraire. Ainsi, en 2013, au Canada cette fois, l’historien Jacques Pauwels, de l’université de Toronto, se plaignait des mêmes entraves sourdement opposées à la liberté d’information par ces quelques lignes en conclusion de son livre : « L’histoire, c’est de la foutaise » a dit un jour Henry Ford. Le Big Business dispose de l’argent nécessaire pour faire écrire les livres et les diffuser à grande échelle. Ce travail est mis au point par des auteurs triés sur le volet, dont les entreprises peuvent attendre sympathie et compréhension, et ces auteurs savent ce qu’on attend d’eux en échange de plantureux honoraires. Dans ces livres, par conséquent, il n’est généralement pas du tout question de thèmes potentiellement désagréables. Nous pouvons qualifier ces ouvrages « d’antiseptiques ». Dans les histoires plus ou moins officielles des grandes entreprises américaines, par exemple, il n’est presque jamais question du rôle de leurs filiales en Allemagne pendant la guerre. (-) Des études antiseptiques ont été produites pour le compte de Ford, General Motors, Volkswagen, Krupp, Allianz, Daimler-Benz, Deutsche Bank, Degussa, Dresdner Bank, Flick et Bertelsmann. Ce n’est pas un hasard si de tels auteurs n’éprouvent aucune difficulté à dénicher rapidement une grande maison d’édition désireuse de publier leur travail.

Jacques Pauwels

L’écrasante majorité des grandes maisons d’édition américaines et allemandes sont, soit des entreprises gigantesques et donc des membres bona fide du Big Business, soit la propriété de holdings dont les grandes entreprises possèdent de gros portefeuilles d’actions. Les manuscrits d’études critiques sont, quant à eux, presque toujours refusés par ces éditeurs. Des livres dans lesquelles les sujets délicats sont évités, ou habilement justifiés, peuvent par contre se trouver des semaines durant dans les vitrines des grandes librairies qui, très souvent, sont des filiales, ou des associées des grandes maisons d’édition. Des études critiques sont généralement difficiles, voire impossibles à dénicher dans ces librairies. Et ce phénomène commence à se répandre en Europe. Les grandes maisons d’édition liées au big business, qui publie des études non critiques à gros tirage, peuvent se payer ce service. » (Jacques Pauwels Big business avec Hitler).

Ce qui permet d’oublier les recommandations des plus éminents représentants de cette respectable profession :

« L’écriture de l’histoire, consiste en une révision sans fin du passé. La réalité effective de l’histoire demande à être envisagée en même temps que ses possibilités ». John Lukacs

« Toute vérité est bonne à dire pour l’historien, même et surtout celle qui dérange les préjugés, heurte des idées reçues ou des intérêts partisans. » Raymond Aron

Et celles de quelques hommes raisonnables :

« Partout où le hasard semble jouer à la surface, il est toujours sous l’empire de lois internes cachées, et il ne s’agit que de les découvrir. » Friederich Engels

Car le véritable complot des médias et des éditeurs aux ordres du Grand capital noir ne fut pas d’interdire aux historiens révisionnistes et aux intellectuels de travailler, mais de paraître se désintéresser de leurs travaux, de les reléguer dans les poubelles de l’information et, au mieux, de ne les évoquer que dans des émissions de télévisions « élitistes », ou dans des documentaires diffusés aux heures les plus avancées de la nuit. 

Car tous savent depuis toujours que :

« Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. » 1984 George Orwell

et que le « bas Peuple » doit être maintenu dans l’ignorance.